Des réformes réglementaires initiées pour encadrer les échanges commerciaux extérieurs !

 Des réformes réglementaires initiées pour encadrer les échanges commerciaux extérieurs !

Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku a lancé des réformes réglementaires pour encadrer les échanges commerciaux extérieurs, avec l’objectif de rendre les procédures plus transparentes et plus compétitives et renforcer les mécanismes de suivi des importations et exportations, en lien avec les douanes et les opérateurs économiques.

Des efforts ont été déployés pour fluidifier les échanges aux frontières, notamment par la simplification des formalités douanières et le renforcement des infrastructures logistiques, faisant qu’à ce jour, le ministre Julien Paluku s’impose comme un acteur clé de la stratégie économique du gouvernement, avec une approche pragmatique et tournée vers la souveraineté commerciale.
Grâce à ses nombreux plaidoyers, soutient-on, le partenariat entre l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se consolide davantage, après la ratification de deux Accords dits historiques par le pays, au point que le ministre du Commerce extérieur vient de faire bénéficier à la RDC, une bagatelle de 3,5 millions USD pour dynamiser le commerce congolais. Il ne reste qu’à la RDC de choisir les secteurs d’exportation prioritaires qui ont une incidence sur l’économie locale.
Dans le même registre, rapporte l’ACP qui donne cette information, le CIR qui est un organe de l’OMC, accompagne les Pays Moins Avancés (PMA) à améliorer la compétitivité des exportations et deux étapes seront importantes pour la RDC.
Dans un premier temps, le CIR va mener un Étude Diagnostique sur l’Intégration du Commerce (EDIC). Il s’agira donc d’accompagner la RDC à évaluer sa compétitivité, d’identifier les obstacles liés au commerce et de formuler un plan d’actions. En tant qu’instrument important de l’OMC, le CIR pourra se baser sur l’EDIC pour accompagner le pays à identifier les secteurs ayant un fort potentiel d’exportation afin de faire du commerce un moteur de croissance économique avec comme finalité de réduire tant soit peu la pauvreté. La délégation de l’OMC est attendue à Kinshasa en novembre prochain, quant à ce.
Julien Paluku ne désarme pas pour poursuivre une politique active de diversification des marchés d’exportation, visant à réduire la dépendance vis-à-vis de certains partenaires traditionnels. Il a initié des réflexions comparatives avec des modèles comme celui de la Chine, pour adapter les stratégies commerciales congolaises aux réalités mondiales.
L’on se rappellera que le ministre avait pris des mesures d’interdiction temporaire d’importation de certains produits déjà fabriqués localement, afin de stimuler la production nationale et protéger les PME congolaises. Cette politique s’inscrit dans la continuité de son action précédente au ministère de l’Industrie, avec une forte orientation vers le “Made in DRC”.
A la 16ème Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement (CNUCED), à Genève, en Suisse, Julien Paluku a fait un plaidoyer pour l’accompagnement de la politique commerciale de la République démocratique du Congo (RDC).
«J’ai plaidé pour un accompagnement pour la définition de la politique commerciale de la RDC avec des outils clairs pour conquérir de nouveaux marchés mondiaux lors de la 16ème Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le développement (CNUCED)», avait-il déclaré à la presse.
Il a mis en exergue les opportunités d’investissement dans plusieurs secteurs clés de l’économie congolaise, notamment les mines, l’agriculture, l’énergie, le commerce, les infrastructures et le tourisme, au cours de ces assises.
Il a également appelé l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) à prendre des mesures contre les pays qui pratiquent l’unilatéralisme au détriment du multilatéralisme, pour faire respecter les règles du commerce international.
Plaidoyer pour la création d’une organisation mondiale des pays producteurs et exportateurs de minerais stratégique
Toujours à Genève, Paluku a notamment présenté les innovations introduites par la RDC, parmi lesquelles l’obligation faite à tout détenteur d’un droit minier de transformer ou faire transformer localement les substances minérales avant leur exportation, l’exigence d’un plan d’industrialisation pour chaque projet minier, ainsi que le renforcement des mécanismes de traçabilité et du devoir de diligence pour les minerais dits « 3T » (étain, tantale et tungstène), en particulier dans l’Est du pays.
Le ministre a également évoqué plusieurs défis persistants, notamment la résistance de certaines entreprises minières face aux exigences du Code minier, telles que l’ouverture de 10 % du capital aux Congolais et la priorité accordée à la sous-traitance locale. Il a par ailleurs souligné l’impact de la chute des cours mondiaux, en particulier du cobalt, dont le prix est passé de 80 000 USD la tonne en 2022 à 21 000 USD en février 2025. Face à cette situation, la RDC, premier exportateur mondial de cobalt, avait décidé de suspendre temporairement ses exportations, une mesure qui a permis de redresser le prix autour de 40 000 USD la tonne.
Abordant la question énergétique, Julien Paluku Kahongya a insisté sur le fait que loin d’être une contrainte, l’énergie constitue une véritable opportunité d’investissement, indispensable à l’industrialisation du secteur minier.
Le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, a proposé à la CNUCED de soutenir la création d’une organisation mondiale regroupant les pays producteurs et exportateurs de minerais stratégiques, à l’image de l’OPEP pour le pétrole. Trois appellations ont été suggérées : OPEMS (Organisation des Pays Exportateurs des Minerais Stratégiques), CMMS (Conseil Mondial des Minerais Stratégiques) ou OPPEM (Organisation des Pays Producteurs et Exportateurs des Minerais).
Cette proposition, jugée visionnaire, a été favorablement accueillie par plusieurs délégations et pourrait ouvrir la voie à une nouvelle dynamique internationale de concertation sur la gestion et la valorisation des ressources minières stratégiques, conclut la source.

Le Journal

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