Bassin du Congo : réconcilier la production alimentaire et la conservation de forêt

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Le secrétaire général à l’Environnement et développement durable a clôturé au nom du ministre d’Etat et ministre de l’Environnement ces assises qui ont commencé le mardi 29 aboutissant à une déclaration de Kinshasa dont Le Journal vous le fera découvrir dans sa prochaine édition. Des responsables politiques et des acteurs de la protection de l’environnement ont ouvert mardi à Kinshasa une réunion régionale consacrée aux moyens de conjuguer production alimentaire et conservation de la biodiversité dans le bassin du Congo, dans un contexte d’urgence climatique.

Au premier jour de cette réunion prévue jusqu’à jeudi et qui accueille une centaine de participants d’une dizaine de pays, les intervenants étaient unanimes : la protection de l’environnement devrait mettre “l’homme au centre l’action”, dans une région où les populations locales puisent l’essentiel de leurs moyens de substance de la forêt.Mais “comment pouvons-nous conserver la biodiversité de la forêt du bassin du Congo tout en renforçant la sécurité alimentaire de la région ?“, s’est interrogé le ministre de l’Agriculture de la République démocratique du Congo, José Mpanda, souhaitant, au nom du gouvernement de Kinshasa, avoir une réponse à l’issue de cette rencontre.
“Si nous ne pensons pas aux populations locales affamées à cause des conséquences du changement climatique sur leurs systèmes alimentaires, la forêt ne sera pas épargnée, car pour les populations marginalisées et pauvres, la forêt est leur supermarché (…) on ne va pas leur interdire” d’y trouver de quoi se nourrir, a-t-il dit.

“Si nous ne résolvons pas la question des systèmes alimentaires, nous ne pouvons pas résoudre la question de la conservation, car les gens détruiront la forêt à la recherche de nourriture”, a abondé Million Belay, coordinateur général d’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA).
M. Balay a estimé qu’“il y a beaucoup de soutien en faveur de la conservation dans le bassin du Congo, mais très peu en faveur du système alimentaire pour la population” dont la grande majorité tire la nourriture de la forêt.

“Nous devons nous concentrer sur eux autant que sur la conservation et autant que sur la crise climatique”, a-t-il expliqué.
De son côté, le directeur exécutif de la Société de conservation du bassin du Congo, Josué Aruna a estimé nécessaire que les donateurs soutiennent la politique envisagée par les autorités de la RDC afin de trouver un équilibre entre l’atteinte du développement et la préservation de la forêt congolaise.
Derrière l’Amazonie, le bassin du Congo est le deuxième massif de forêt tropicale de la planète, connu comme le “poumon de l’Afrique”, avec 220 millions d’hectares de forêts répartis à travers plusieurs pays, dont la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, le Gabon et le Cameroun.

Avec Ouragan