Il est connu de l’opinion qu’à la tête du Fonds forestier national, FFN ; le binôme dirigeant PCA-DG, a du mal à parler le même langage, le Président du Conseil d’administration investissant tous ses efforts dans le sabotage des actions menées par le Directeur Général pour de raisons connues de lui seul. Pour maints observateurs, le PCA ne voudrait pas que le mandat du DG à la tête du FFN soit une réussite. Ceux qui sont de cet avis se retrouvent réconfortés dans leur lecture des faits, par la démarche menée par le PCA dans le sens de faire bloquer tous les comptes bancaires du FFN et priver le DG des moyens de sa politique. La lettre du PCA adressée à l’IGF dont copie a atterri entre les mains de madame Eve Bazaiba, la ministre de l’Environnement, lui a donné l’occasion d’exprimer tous ses regrets sur la façon de faire du PCA du FFN qui est loin de se conformer aux normes.
En sa qualité de ministre de tutelle, le 06 juin 2024, Bazaiba a saisi sa plus belle plume en vue d’adresser à l’Inspection Général des Finances une correspondance accusant réception sur la sienne lui adressée sur la mise en œuvre des résolutions de la 12ème Réunion du Conseil d’administration du FFN et par laquelle, elle est sans langue de bois : « Je retiens que vous ne pouvez pas donner suite à la requête du PCA pour des raisons évidentes, parce que depuis le 31 mai, l’IGF avait mis fin aux missions d’encadrement auprès des entreprises et établissements publics ».
En outre, la ministre Bazaiba se fait plus précise en notant avec beaucoup de regret, les dérapages à répétition dans le fonctionnement du Conseil d’administration du FFN. Celui-ci, dit-elle, travaille sans respect des normes. Les décisions de ses réunions, pour avoir force de loi, doivent avoir l’approbation du ministère de tutelle, mais pourtant, elles ne lui sont jamais soumises.
De la même manière, Eve Bazaiba dit n’avoir jamais donné son quitus pour la tenue de la 14ème Réunion du Conseil d’administration du FFN dont elle souligne que les décisions y découlant sont nulles et sans effets. Elle tranche également que le PCA du FFN n’a pas qualité d’instruire l’IGF mais dénoncer les irrégularités de gestion constatées s’il y en a.
La ministre n’est pas sans arguments en révélant qu’aucune disposition légale, statutaire ou réglementaire régissant le FFN ne donne le pouvoir au président du Conseil d’administration de prendre des mesures osées allant jusqu’à bloquer les comptes d’un Etablissement public sans l’approbation du ministère de l’Environnement, Autorité de tutelle du reste habilitée quant à ce.
Le Journal