S’il est vrai que l’avenir d’un pays repose sur sa jeunesse consciente, il doit être aussi vrai qu’avec une jeunesse à la limite de la dépravation comme celle qui a mis à sac les installations de l’UPN mardi, le pays de Lumumba a de quoi s’inquiéter sur son propre avenir…
En effet, la journée de mardi 18 juillet 2023 a été très sombre pour l’Université pédagogique nationale -UPN. Selon des informations qui ont circulé toute la journée sur la toile, comme une traînée de poudre, des étudiants de cette alma mater en furie, s’étaient attaqué sans autre forme de procès aux infrastructures, saccageant, détruisant, incendiant tout ce qui était sous leurs regards et blessant des malchanceux qui s’interposaient contre leurs actes de vandalisme.
Appelés en renfort pour calmer la tempête, les policiers n’avaient pas facilement réussi à dompter les étudiants très fâchés contre leurs dirigeants qui auraient décidé d’augmenter en flèche la hauteur des frais académiques, du reste fixés en dollars et au taux du jour. Tandis que les autres universités sont restés raisonnables. Les dégâts matériels causés à cette universités qui venait de subir une cure de jouvance avec la réhabilitation d’une bonne partie de ses infrastructures, selon des sources dignes de foi, nécessiteraient beacoup d’argent pour les travaux de réhabilitation pendant que les sacrifices énormes étaient consentis déjà par le gouvernement pour donner à l’UPN une image réluisante et enviable.
Un châtiment exemplaire pour les délinquants…
Eu égard à cette situation qui jette le doute les dirigeants ont pris la sévère décision portant exclusion temporaire de quelques étudiants étiquetés comme initiateurs du mouvement revendicatif se trouvant derrière les délégués facultaires ayant trempé leurs griffes dans la déclaration publique à caractère subversif publié sous forme de trac.
Ledit collectif des délégués facultaires s’est autorisé à inviter la communauté estudiantine à ne pas payer les frais académiques fixés par le comité de gestion. Une option jugée subversive par l’autorité établie qui estime que cette initiative a été une action irréflechie et pleine de naiveté, dénotant un manque de maturité pour des étudiants finalistes.
Suite à ce comportement irrésponsable, le Secrétaire Général académique a proposé au comité de gestion, sans porter des gants, l’exclusion de la dizaine d’ étudiants concernés pour une durée de six mois.
Dura lex…
En effet, le comité de gestion de l’UPN reste d’avis que rien ne peut justifier ce dégré de violences.
Même pas la fameuse rumeur sur le taux d’échange répendu sur les réseaux sociaux. Les étudiants de l’UPN paient leurs frais académiques dépuis le 1er juin 2023, date à laquelle l’annonce a été faite, au taux de la Banque centrale du Congo, de commun accord avec les représentants des étudiants.
Les étudiants en porte à faux
De l’autre côté, les étudiants ne sont pas d’accord avec cette affirmation. Dans un communiqué diffusé sous forme de trac, ils ne vont pas par le dos de la cuillère : “ L’UPN souffre non pas de la colère des étudiants, mais plutôt de la mauvaise foi de ses autorités administratives. Avec l’économie du pays qui laisse remarquer son instabilité, le comité de gestion fixe les frais d’études à un niveau exorbitant en dévise étrangère, alors que les parents sont payés en franc congolais”, s’insurgent-ils en précisant que ces incidents sont intervenus à la suite de plusieurs négociations sansqui succès avec le comité de gestion.
Qui dit faux, qui dit vrai? Difficile de le déterminer. Une chose est sûre : la faute est partagée. Mais la responsabilité des étudiants s’avère grande parce qu’ils ne pouvaient pas de scier la branche d’arbre sur laquelle ils sont assis.
Laurent BUADI