Le 12 janvier 2025, l’Association congolaise pour l’accès à la justice -ACAJ-et la Dynamique communautaire pour la cohésion nationale et le développement -DYCOD/RDC- ont fait une déclaration conjointe par laquelle, elles saluent les mesures prises par le gouvernement Suminwa à la suite de l’arrestation de trois sujets chinois en possession de 10 lingots d’or et une somme de 800.000 USD à Bukavu.
Pour ce faire, les deux associations disent noter avec satisfaction, le fait que le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur Jacquemin Shabani ait, le 6 janvier 2025, enjoint le gouverneur du Sud-Kivu d’opérer la saisie des lingots d’or et l’argent trouvé entre les mains des sujets chinois et de les mettre à la disposition de la justice pour des poursuites judiciaires.
Dans le même ordre d’idées, les signataires de la déclaration saluent la mesure prise le 11 janvier en ordonnant la saisie et la consignation des lingots d’or au Centre d’expertise, d’évaluation et de la certification des matières premières tout en déposant 400.000 USD à la Banque centrale du Congo, après avoir mis les trois Chinois à la disposition du Parquet général de Bukavu en application des instructions du VPM de l’Intérieur et se conformer aux lois de la République.
Profitant de l’occasion, les deux associations font savoir que le 23 décembre 2023, l’Assemblée nationale avait dépêché une mission d’enquête parlementaire sur l’exploitation systématique des minerais dans la province du Sud-Kivu.
De là, féliciter la promptitude de la réaction gouvernementale, de l’Assemblée nationale et du gouvernement provincial, il n’y a eu qu’un pas vite Franchi par ACAJ et DYCOD/RDC qui expriment, cependant leur préoccupation pour la discordance entre le nombre des lingots d’or et la somme réellement saisis entre les mains des trois Chinois et notent que l’enquête parlementaire devra faire la lumière sur le dossier concernant les 10 autres Chinois arrêtés pour les faits similaires avant d’être aidés à quitter le pays avec les lingots d’or et une importance somme d’argent en devises américains sur eux.
Acte favorisé par la comptabilité de certains cadres et agents de la DGM privant, du coup, l’État congolais de ses droits fiscaux et douaniers, tout en privant à la population de connaître la vérité.
Fort de ce constat malheureux, les deux associations ont fait de pertinentes recommandations tant à la Première ministre cheffe du gouvernement, à l’Exécutif du Sud-Kivu, à la Commission parlementaire dépêchée dans le Sud-Kivu, au Bureau de la chambre basse du parlement, au Parquet général de Bukavu, à la DGM, à la population et aux ONG de la Société civile.
Le Journal