ACO: C’est fini pour l’usurpateur Patrick Bologna, le président statutaire Danny Banza le traîne en justice

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Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par paraître. La fin de la longe période de l’anarchie et de la tricherie a sonné à la tête du parti politique «Avenir du Congo (ACO). Le président national statutaire, Dany Banza Maloba a porté plainte contre le président autoproclamé, Patrick Bologna pour faux et usage de faux.

C’est l’un des derniers dossiers de dédoublements des partis politiques sous la Kabilie. S’il espérait participer aux élections de décembre 2023 sous les couleurs de l’ACO, Patrick Bologna devra faire de la magie. Il devra commencer par convaincre le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe qu’il est bel et bien le président statutaire de ce parti politique.
Une plainte a été déposée contre lui, vendredi 6 janvier 2023 par Maître Kabwa Bondo, l’un des conseils de l’ACO.
«En effet, dans un communiqué du 5 janvier 2023 référencé 002/PN/ACO/2023, l’accusé s’est présenté comme président du parti ACO en se basant sur l’arrêté ministériel n°070/2009 du 30 décembre 2009, pourtant méconnu du Ministre de l’Intérieur qui, à ce jour ne reconnaît que l’arrêté n°07/2009 du 30 novembre 2009 du ministre de l’Intérieur, portant enregistrement d’un seul parti politique ACO dont le président national statutaire est Monsieur Banza Maloba Dany. Ce communiqué déploré dit in extenso ce qui suit: «face à l’actualité de l’heure, le parti politique ACO, membre du Front Commun pour le Congo(FCC), tient à informer l’opinion publique en général et l’ensemble de ses membres en particulier, que le processus électoral en cours, tant contesté, ne le concerne nullement et invite, d’une part, le peuple congolais à réclamer des élections inclusives, transparentes, crédibles et apaisées et appelle, d’autre part, les acteurs politiques à dégager, au plus vite, un consensus pour l’intérêt supérieur de la Nation», peut-on lire sur ladite plainte.
Le conseil de Dany Banza a poursuivi que pour son client, «qui tient cet acte {ndlr le communiqué précité} pour faux et dont l’usage contre ses intérêts en tant que parti membre du regroupement politique Union sacrée de la Nation encourageant l’enrôlement des électeurs et accompagnant le chef de l’Etat dans sa réélection aux élections programmées pour l’année en cours, sollicite de votre autorité des enquêtes approfondies et de mettre fin hors d’état de nuire l’accusé».

Une trahison continuelle
Il faut rappeler que les deux personnalités qui se disputent aujourd’hui la paternité de l’ACO étaient très proches. En 2009, à la création de ce parti, Dany Banza a confié le poste de Secrétaire Général à Patrick Bologna et entant qu’initiateur, il devenait président national.
En 2015, à la suite du départ du G7 de l’ancienne Majorité présidentielle, Bologna avait trahi la confiance de son ami, en se faisant débaucher par la Kabilie qui avait de lui président national de l’ACO. Il a tentera en vain de changer les statuts.

En 2018, à la faveur de l’alternance qui a amené au pouvoir Félix Tshisekedi, Dany Banza a entamé des démarches pour être remis dans ses droits.
C’est ainsi qu’en 2021, le ministre de l’Intérieur va lui restituer son parti, en demandant à Patrick Bologna de créer ou d’adhérer dans un autre parti politique.

Têtu, ce dernier continue à utiliser abusivement les insignes et les emblèmes de l’ACO, se permettant de se faire appeler président national

Le Journal