RDC: John Numbi, un général de pacotille

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Plus connu pour ses crimes que pour de guerres dont on ne compte aucune victoire à son actif, le général John Numbi s’est en violemment pris au chef de l’État, commandant suprême des forces armées de la République démocratique du Congo. Cet officier militaire en cavale a proféré des menaces de coup d’État dans une vidéo publiée samedi 7 octobre 2023 sur les réseaux sociaux.

Il est en fuite mais se fait passer pour un homme fort. Un homme fort, John Numbi l’a été pendant des années, sous le régime de Joseph Kabila. Son nom a presque toujours été cité dans de sales dossiers de sang. Les plus connus de dossiers au passif de ce général autoproclamé sont notamment la répression sanglante des adeptes de Bundu Dia Kongo au Kongo central et le double assassinat du célèbre défenseur des droits de l’homme, Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana.

L’ancien inspecteur général de la Police nationale congolaise, en cavale depuis mars 2021, semble avoir perdu certaines de ses facultés intellectuelles au regard des inepties qu’il a avancées. Comment par exemple peut-on comprendre qu’un haut officier de l’armée, décoré du titre honorifique de grand officier de l’ordre des héros nationaux Kabila-Lumumba puisse se permettre d’affirmer que le président de la République, démocratiquement élu, a perdu sa légitimité.

John Numbi a, en effet, prétendu que la première alternance démocratique pacifique intervenue en 2019 serait le fruit d’un « plan machiavélique forgé dans les salons étrangers » alors que lui-même vit en exile à l’étranger? Décidément, John Numbi sent sa fin approcher.

Du point de vue de certains spécialistes de questions sécuritaires, il est aux abois car découpé de ses réseaux et de ses sources de financement.

« Un vrai militaire bien formé qui veut réellement mener un coup de force ne peut jamais passer sur les réseaux sociaux pour attaquer verbalement sa cible. Cela démontre qu’il a tout simplement perdu la tête et que c’est un général fabriqué pour besoin de la cause », explique-t-on.

Le Journal