Signaux de fin de crise au CSAC !

La crise interne qui a secoué le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) et menacé de paralyser son fonctionnement normal , vient de connaître un un retournement qui selon Info 27, s’opère discrètement avec le retrait, par deux des hauts conseillers frondeurs de leur soutien à la motion de déchéance visant le président Christian Bosembe.Il s’agit des hauts conseillers Oscar Kabamba Kasongo, vice-doyen d’âge et jusque-là rapporteur du CSAC ainsi que son collègue Alain Nkoy Nsasies, membre influent de l’assemblée plénière et ancien vice-président de cette institution pendant plus de dix ans. A en croire la source, ce revirement de la situation a non seulement pour intérêt, de rétablir l’équilibre des forces au sein du collège décisionnel, mais également, il donne un avantage stratégique au camp loyaliste. Car, selon Bruno Mbolison, vice-président du CSAC cité par la source, cette inflexion ne doit pas ouvrir la voie au triomphalisme mais à un consensus salutaire. Défenseur rigide de la légalité procédurale, Mbolison plaide pour une désescalade concertée afin de ressouder les rangs autour de la mission essentielle de l’institution : garantir l’éthique et la pluralité dans l’espace médiatique congolais.À mesure que les tensions internes s’effilochent, analyse notre confrère en ligne, le onseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) semble se rapprocher d’un retour à l’ordre. Deux des neuf hauts conseillers frondeurs, qui avaient appuyé une motion de déchéance contre le bureau, ont retiré leurs signatures du texte, réduisant le rapport de force et renforçant mécaniquement le camp loyaliste. Ce dernier peut désormais compter sur sept voix, contre autant dans le camp adverse – avec, en cas d’égalité, une voix prépondérante attribuée au président Christian Bosembe.Comme on peut le voir, soutient la source, cet infléchissement modifie sensiblement les équilibres au sein de l’organe chargé de la régulation des médias congolais, dont la crédibilité est mise à l’épreuve par cette crise institutionnelle. Accusé par une partie du collège des conseillers de violations des textes régissant le fonctionnement du CSAC, le président Bosembe était visé par une motion visant à le destituer. Mais la dynamique semble désormais se retourner.Pour rappel du fond de la mésentente, Info 27 revient sur une correspondance du 24 avril adressée au bureau par cinq hauts conseillers réclamant la convocation d’une plénière extraordinaire pour débattre des griefs formulés contre le président du CSAC. En réponse, Bruno Mbolison avait opposé une fin de non-recevoir, invoquant les limites de ses prérogatives telles que définies par la loi organique du 10 janvier 2011 ainsi que par le règlement intérieur.« Je ne peux me substituer au président, ni outrepasser les procédures. Ce serait céder à un passage en force », avait-il alors déclaré, dans un courrier consulté par la source. Connu pour son attachement strict aux textes, Mbolison a jusqu’ici refusé toute initiative qui s’écarterait du cadre légal. Cette fermeté a valu à la direction du CSAC des critiques, mais semble désormais participer d’un rétablissement progressif du fonctionnement régulier de l’institution.Alors que les tensions semblaient irréversibles, les lignes bougent. Selon plusieurs sources internes, des tractations se poursuivent en coulisses pour désamorcer définitivement la fronde et ramener à la raison les conseillers encore favorables à la motion de déchéance. La stratégie : favoriser un climat de dialogue, dans le respect mutuel des prérogatives, afin de permettre au CSAC de retrouver sa mission première – celle de garant du pluralisme des médias et de l’équité dans l’espace audiovisuel.Pour le bureau du CSAC, le cap est désormais clair : il s’agit de « resserrer les rangs » et de recentrer l’attention du Conseil sur les défis majeurs de la régulation des contenus à l’heure de la prolifération des fausses informations, du numérique incontrôlé et de la précampagne politique.Éviter les erreurs du passé… Si la crise n’est pas encore entièrement résolue, les signaux actuels laissent entrevoir une volonté de compromis partagée par une majorité des membres. Si cette dynamique se confirme, le CSAC pourrait sortir renforcé de cette épreuve, à condition que les enseignements de cette séquence soient pleinement intégrés pour éviter de futures impasses institutionnelles, se rassure notre source. Dans le cas contraire, l’institution risquerait de connaître une descente aux enfers à l’image de la situation vécue avec la d’échéance de l’Abbé Bahala dans les mêmes circonstances et selon les mêmes mobiles. Ceux qui avaient secoué le cocotier à l’époque, n’avaient pas réussi à supporter les pots cassés, au point qu’ils en étaient arrivés à regretter pourquoi ils avaient defenestré Bahala pour se doter finalement d’un leadership faible. L’on en est pas encore là, et il y a encore moyen de sauver les meubles.
Le Journal
