Un salaire moribolant de 56 milles USD pour le Président du Collège des Conseillers, de comptes bancaires de la société à découvert, refus de l’employeur de mettre à la disposition de la délégation syndicale les données économiques et financières…la situation est grave à l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPTC). Les agents pointent du doigt accusateur le Président du Collège des Conseillers, Christian Katende.
A sa nomination en juin 2020, ce dernier avait pris l’engagement d’améliorer la situation salariale de ses nouveaux administrés et de bien canaliser les recettes. Deux ans plus tard, il n’y a que sa propre situation sociale qui s’est métamorphosée et personnes ne sait où vont les recettes générées, l’ARPTC ayant à ce jour, un découvert de 2 millions de dollars américains à la seule banque Rawbank. En effet, les agents et cadres de l’ARTPC accusent Christian Katende de s’octroyer une rémunération éléphantesque. « A son arrivée, le salaire du Président du Collège se situait à 36 mille dollars américains. Il l’a rapidement ajusté, dans un premier temps, à 41 mille dollars américains avant de l’amener à 56 mille dollars américains actuellement, salaire brut et avantages y compris. Il a réajusté aussi le salaire des conseillers du Collège qui touchent chacun la somme de 36 mille dollars américains », dénoncent les agents de l’ARPTC. Leur salaire à eux n’a malheureusement pas été ajusté. Ce qui les a poussés à déclencher un mouvement de grève après l’ajout de 1000 dollars américains sur le salaire de chaque directeur. Contraint de se mettre sur la table des négociations avec le banc syndical sous les bons offices de l’Inspection Générale du Travail, l’employeur a accepté malgré lui, aux termes du protocole d’accord du 13 mai 2021, d’augmenter de 40% le salaire des agents par deux tranches. Une année plus tard, le salaire des agents de l’ARPTC n’a été augmenté que de 20%, Christian Katende refusant de leur accorder les 20 autres pour cent. Le président du Collège refuse aussi d’autoriser la tenue de la réunion paritaire et surtout de mettre à la disposition du banc syndical , conformément au Code du Travail, les données économiques et financières de la société.
La délégation syndicale hausse le ton
Ainsi, à travers sa correspondance N°025/PR-DS/ARPTC/2022, du 10 mai 2022, le Président de la Délégation Syndicale de l’ARPTC, Raphaël Somwe Ndambo a fait part au Président du Collège, de ses regrets de constater qu’il n’avait accordé aucun intérêt à sa lettre du 02 mai 2022 lui adressée par la délégation syndicale, lui proposant une date pour la tenue de la réunion paritaire conformément aux dispositions de la loi. Il lui a aussi rappelé qu’il n’avait réservé aucune suite aux autres correspondances de l’intersyndicale, notamment la lettre du 17 novembre 2020, le mémo du 02 mai 2021, la lettre du 28 avril 2021, la lettre du 02 mai 2022, la lettre du du 17 novembre 2020, le mémo du 02 avril 2021, la lettre du 28 avril 2021 et la lettre du 02 mai 2022. « Dans le strict souci du respect des engagements des uns et des autres, nous vous proposons la date du vendredi 13 mai 2022, à l’heure de votre convenance et à défaut nous basant sur l’article 37 de l’Arrêté ministériel n°048/CAB/VPM/ETPS/2015 du 08/10/2015, la Délégation Syndicale sera dans l’obligation de recourir à l’Inspection du Travail pour la convocation de ladite réunion qui nous permettra d’entrer en possession de ces données », lui a fait savoir le président de la Délégation Syndicale de l’ARPTC. Aux dernières nouvelles, les sept membres du Collège consomment à elle seule plus d’argent au titre de salaires que les 198 agents qui composent l’ARPTC.
Le Journal