RDC : La Cour constitutionnelle reporte sine die l’élection de son nouveau président

Initialement prévue le vendredi 20 juin, l’élection du nouveau président de la Cour constitutionnelle a été reportée sine die. D’après le constat fait, c’est report laisse planer un flou quant à la tenue de ce scrutin en cette date.
Un constat qui dit tout
La presse était présente sur le lieu du rendez-vous pour couvrir le déroulement du scrutin. Mais jusqu’aux après-midi, aucun juge ne s’est présenté. La salle qui devait accueillir le scrutin, est restée fermée. Les personnels de cette juridiction ont quitté le lieu et le service de sécurité a procédé à la fermeture de portes aux environs de 17 heures, constate la presse.
On attendait être fixé, mais aucune explication officielle n’a été fournie par les autorités internes. Ce silence a fait planer un flou sur les raisons de ce rendez-vous manqué.
Des agents commis à la garde et sécurité de cette haute juridiction ont parlé d’un probable report et cela, après les avoir interrogé.
De son côté, le chargé de communication de la Cour, Fabien Lumbala, que l’ACP a joint au téléphone, semblait lui aussi ne pas avoir l’information. Tout ce qui pouvait dire n’était autre que « Nous étions également en attente de la tenue de ce scrutin et qu’aucune information du report ne m’est parvenue. Toutefois, en cas de non tenue la Cour va communiquer la date du report », a-t-il confié à l’ACP au téléphone.
Consensus autour d’un candidat unique
Des sources proches de cette haute juridiction soulignent que la désignation du nouveau président de la Cour pourrait avoir lieu la semaine prochaine. Selon les mêmes sources, ce report intervient à la demande de la Présidence de la République, qui souhaite permettre aux juges de parvenir à un consensus autour d’un candidat unique.
Conformément à la Constitution, le président de la Cour constitutionnelle de la RDC est élu par ses pairs pour un mandat de trois ans, renouvelable une seule fois dans les conditions déterminées par le règlement intérieur. Il est investi par Ordonnance du président de la République.
Cette élection doit se tenir tous les trois ans dont la dernière, ayant eu lieu en 2022, le mandat actuel de Dieudonné Kamuleta est, depuis le 22 juin 2025, arrivé à son terme.
Il sied de rappeler que le président sortant de la Cour constitutionnelle, est éligible pour un second mandat de trois ans.
Gel Boumbe