RDC : Jules Alingete Key l’ancien super-flic financier ciblé par une campagne de déstabilisation

Mis à la retraite récemment par le chef de l’État, l’ancien inspecteur général des finances, Jules Alingete, fait aujourd’hui l’objet d’une campagne médiatique hostile orchestrée par des intérêts financiers contrariés par ses méthodes de lutte contre la corruption.
Architecte de la patrouille financière, dispositif qui a mis à mal de nombreux réseaux de détournement de deniers publics, Alingete a incarné une traque sans relâche contre la fraude et la corruption. Son engagement dans cette mission lui a valu l’hostilité des criminels financiers, désormais en quête de revanche. Face à son départ, une offensive de dénigrement s’est mise en marche, portée par des professionnels des médias instrumentalisés par les puissances de l’argent, multipliant enquêtes douteuses et affirmations infondées pour entacher sa réputation.
Contrairement aux attaques dirigées contre lui, l’opinion publique congolaise n’est pas dupe. Pour la première fois dans l’histoire récente du pays, un haut fonctionnaire est mis à la retraite avec honneur par le Président de la République, en reconnaissance de ses efforts dans la lutte contre le pillage des ressources nationales. Son remplacement à la tête de l’IGF relève d’une vacance administrative constatée à la suite de son départ, et non d’une sanction.
Face aux tentatives de le discréditer, la vérité des faits reste implacable : l’IGF, dans sa mission de contrôle des finances publiques, avait été temporairement remplacée par la Cour des comptes durant la période où l’ARSP a procédé à plusieurs paiements. Ce gel de la patrouille financière, levé seulement en janvier 2025, prouve que les accusations lancées à son encontre sont dénuées de fondement.
Parmi les éléments mis en avant pour le discréditer figure une prétendue implication de son épouse dans la société DACO, un cabinet fiduciaire comptant trois associés indépendants, ayant travaillé avec plusieurs institutions, notamment La Poste, l’ARSP et le CNS. DACO a opéré sur la base de contrats visant le recouvrement de créances auprès des entreprises minières, percevant en échange 2% des sommes recouvrées.
Or, l’entreprise dispose d’une antenne à Lubumbashi, ville où l’épouse de Jules Alingete ne réside pas, ce qui remet en question l’accusation selon laquelle elle serait au cœur de cette affaire. L’objectif est clair est de salir l’image du désormais ancien super-flic de la finance congolaise, le faisant passer pour ce qu’il a toujours combattu.
Si la mise à la retraite de Jules Alingete marque la fin de son mandat officiel, ses méthodes et son héritage dans la lutte contre la corruption demeurent une référence dans la gouvernance économique du pays. La campagne de déstabilisation à son encontre illustre le poids des résistances face à ceux qui osent briser l’omerta financière.
Par Didier Mbongomingi