Président du CSAC: Christian Bosembe fait la lumière sur l’équilibre médiatique en RDC

 Président du CSAC: Christian Bosembe fait la lumière sur l’équilibre médiatique en RDC

Le rapport rendu public le vendredi 20 juin 2025, par le président du CSAC Christian Bosembe, à la faveur d’un point de presse sur la question de l’équilibre médiatique en RDC est assez révélateur. Il met en lumière la représentation déséquilibrée des courants politiques dans les médias audiovisuels. Tout un programme.

Ce rapport que Bosembe a dit produit par le Centre de monitoring des médias congolais -CMMC- révèle une domination écrasante d’un seul camp politique, qui concentre à lui seul 91 % du temps de parole politique sur les chaînes de télévision et les radios analysées. Un chiffre qui met en péril l’équilibre démocratique, selon le président du CSAC qui souligne que ce qui est constaté a tout d’un déséquilibre au coeur du pluralisme politique, avant de tempérer que cela n’est pas synonyme d’une accusation quelconque, mais un miroir tendu aux médias et acteurs politiques pour se ressaisir.
Le rapport qui couvre des bulletins d’information et des émissions à forte audience, à la télévision comme à la radio, ainsi que certains contenus numériques, fait ressortir une forme de séquestration de la parole publique, concentrée entre les mains d’une sensibilité politique unique, marginalisant de facto les autres courants pourtant légalement reconnus, a fait savoir Christian Bosembe, rappelant que ledit rapport est établi sur un échantillon représentatif de médias publics et privés, prennant en compte quatre critères de sélection : la diversité de l’offre, l’audience, la couveture nationale et locale, ainsi que la diffusion de contenus à caractère politique.
Pour le président du régulateur, ce phénomène constitue une menace directe à l’équité démocratique : « Ce que nous cherchons, ce n’est pas la correction forcée, mais l’équilibre. Un équilibre qui rassure, qui garantit aux citoyens une information diversifiée, une confrontation d’idées. »
Le CSAC compte ainsi, situer les responsabilités sans exclure sa propre part, en assumant la sienne estimant que les médias doivent aussi assumer les leurs, foi de Bosembe.
Ce dernier précise qu’au-delà des chiffres, le rapport met en lumière plusieurs facteurs structurels aggravant ce déséquilibre, notamment la dépendance économique des médias, le manque d’accès effectif à l’information publique malgré la loi votée en 2023, la concentration des organes de presse entre les mains d’acteurs politiques, mais aussi l’autocensure et un mimétisme éditorial croissant.
De quoi pousser le CSAC à annoncer une série d’enquêtes dans les tout prochains jours pour renforcer la gouvernance du secteur. D’un point à l’autre, Christian Bosembe confie que les prochains rapports mettront un point d’honneur sur le respect des cahiers des charges des médias et la place des enfants dans les programmes audiovisuels pour que soit restauré un équilibre essentiel à la crédibilité du système électoral et à la vitalité citoyenne.

Le Journal

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