Pour poser les bases d’une paix sociale durable… La réduction de vie des institutions voulue comme une véritable révolution !

 Pour poser les bases d’une paix sociale durable… La réduction de vie des institutions voulue comme une véritable révolution !

Chercheur en économie et assistant à l’Université Révérend Kim, Christ Kahambwe recommande la réduction du train de vie des institutions publiques de la Républicaine démocratique du Congo, dans le but de poser les bases d’une paix sociale durable et de garantir une gouvernance efficace et équitable.

Il invite, dans cette logique, le gouvernement congolais à s’imprégner d’un modèle de réduction du train de vie de l’État qui ne serait pas seulement un ajustement budgétaire, mais une véritable révolution institutionnelle. Ce modèle, en assurant une réduction des frustrations sociales, contribuerait à une stabilité économique durable et poserait les bases d’une paix sociale solide et une gouvernance efficace et équitable, pense-t-il.

Selon lui, la politique économique, en particulier la politique budgétaire repose sur trois fonctions fondamentales, notamment l’allocation des ressources, la stabilisation macroéconomique et la redistribution des revenus.

Mais pourtant, il a le regret de constater que ces trois piliers sont gravement affaiblis, voire dysfonctionnels dans le contexte congolais, à l’instar de plusieurs pays africains. Toutefois, le dysfonctionnement de la fonction redistributive retient ici son attention de manière particulière, au point de souligner qu’en RDC, le revenu national, déjà structurellement faible, est réparti de manière inégalitaire : une minorité détient une part démesurée des richesses, pendant que la majorité peine à couvrir ses besoins fondamentaux, un phénomène mieux expliqué par “ l’indice de gini”, qui est une mesure utilisée pour évaluer l’inégalité dans la distribution des revenus ou de la richesse au sein d’une population.

Cette injustice économique, soutient-il, alimente les frustrations sociales, et engendre un sentiment d’exclusion si profond qu’il pousse certains de nos concitoyens à adopter un comportement antirépublicain.

C’est ainsi qu’il a indiqué à l’Agence congolaise de presse qui l’a contacté à cet effet, que le véritable défi ne réside pas seulement dans la croissance du revenu national, mais surtout dans sa redistribution équitable.

Haro sur les dépenses ostentatoires et non essentielles

C’est ce qui l’a poussé à recommander au gouvernement la réduction significative du train de vie des institutions publiques, en supprimant les dépenses ostentatoires et non essentielles; la rationalisation des structures administratives par fusion et regroupement des entités aux missions similaires, dans une logique d’efficience budgétaire et de performance de l’action publique en fusionnant certains ministères.

Dans la même logique, Chris Kahambwe a plaidé pour la révision de la grille salariale dans la fonction publique, afin d’assurer une rémunération juste, motivante et cohérente pour l’ensemble des agents de l’État ; et le renforcement des filets sociaux et des mécanismes de redistribution directe, à travers des politiques de transferts ciblés vers les couches les plus vulnérables.

Il tape dans le mille en notant que malgré la signature récente de l’accord de paix avec le Rwanda, la RDC demeure en proie à une instabilité sécuritaire chronique, marquée par la prolifération des milices, des groupes rebelles et une criminalité urbaine croissante. Or, il est fondamental de souligner que l’insécurité qui ronge la RDC ne relève pas uniquement d’un facteur exogène ou étranger. Elle est aussi, et surtout, le reflet d’un choc sécuritaire d’origine sociale, nourri par une redistribution profondément inéquitable des revenus.

Le Journal 

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