Samedi 1er février 2025. Accompagné de son collègue de la Santé Publique, le ministre de la Communication et Médias, Patrick MUYAYA KATEMBWE a tenu un Spécial Briefing Presse sous le Thème central : “Situation sécuritaire dans l’Est de la RDC : carnage humanitaire à Goma”. Occasion pour le porte-parole du gouvernement de rappeler que ce combat se fait simultanément dans six fronts : Militaire, Diplomatique, Judiciaire, Economique, Spirituel et Médiatique.
Pour Patrick Muyaya, parler du bilan de ce qu’a été le carnage de la ville de Goma équivaut à savoir que la première conséquence de toute barbarie est ressentie par le secteur de la santé. La tragédie de Goma, a révélé le porte-parole du gouvernement, vient agraver la crise sanitaire dans cette partie du pays en aggravant le nombre de malades. En quatre jours de carnage, a-t-il dit, 773 décès sont enregistrés dans les morgues et 2.880 blessés recensés dans les structures de soins de la capitale du Nord-Kivu où les corps des morts sont entassés dans les tiroirs de morgues dont bon nombre sont dans un état de putréfaction avancé, comme l’a relevé la Croix-rouge dont le rapport cité par Muyaya fait état du cumul de nombre de 5.949 blessés depuis mars 2024.
Il s’agit, du reste, d’un chiffre qui n’est qu’un minimum de ce qui s’est passé, a renseigné le ministre de la Communication et Médias regrettant avec amertume que les attaques des Rwandais et leurs supplétifs du M23 aient fait des victimes parmi des enfants et des nouveaux-nés dans la maternité. Le comble c’est que les capacités de chirurgie se trouvent sensiblement réduites et les hôpitaux reçoivent un nombre plus élevés de malades, tandis que la donne liée au manque d’eau et électricité vient ajouter sa part au drame.
Comme si cela ne suffisait pas, la fatigue et le stress dans lequel le personnel médical travaille ne sont pas de nature à faire progresser les choses, a observé Patrick Muyaya avant que, dans un élan de solidarité, il demande à la population de donner de son sang pour sauver des vies des compatriotes en détresse parmi lesquels nos vaillants militaires, les Wazalendo et des civils.
De quoi faire dire au ministre de la Santé Publique Roger Samuel KAMBA MULAMBA, que quand vous donnez le sang, vous sauvez un militaire et vous lui permettez de retourner au front. Le besoin qui se présente à cet effet est de 5.000 poches de sang, alors qu’on est encore à la moitié de ce chiffre.
Concernant cette campagne de collecte de sang, il y a lieu de noter que les mesures sont prises pour que cela se passe dans le respect de normes à travers la vérification de l’état de ce sang et sa conservation. Pas que ça. Ils se rassurent également de moyens pour le transporter. Ils ont de moyens pour le faire arriver jusqu’ à Goma.
Les deux membres du gouvernement ne pouvaient pas clôre leur activité sans faire allusion à la réduction de train de vie des institutions de la République et de leurs animateurs dont a parlé le chef de l’État dans son récent adresse à la Nation. C’est dans ce registre que le ministre Patrick Muyaya a rappelé la mesure prise sur la coupe budgétaire au sein du gouvernement. Pour ce faire, plusieurs avantages des membres du gouvernement Suminwa seront orientés vers l’effort de guerre en vue de soutenir les FARDC et toutes les initiatives civilo-militaires destinées à éradiquer le poison rwandais des frontières de la République Démocratique du Congo, comme l’a si bien relayé la Cellule de communication du ministère.
Laurent BUADI