Opposition : La transparence des élections d’abord

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A l’issue d’une rencontre organisée à Lubumbashi, les principaux leaders de l’opposition congolaise ont publié, le 14 avril dans le chef-lieu du Haut-Katanga, une déclaration qui sonne comme une réponse à l’Union sacrée de la Nation, plateforme présidentielle, qui a dernièrement adopté sa charte.

Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Augustin Matata ont dévoilé leurs revendications pour la tenue des élections prévues à décembre prochain. Ils ont exigé entre autres, l’audit externe des opérations d’enrôlement des électeurs en cours et la recomposition de la Cour constitutionnelle.

De l’avis de ces leaders politiques, l’audit du fichier fichier électoral exigé devra produire un fichier électoral qui reflète la démographie congolaise.

« La conduite urgente d’un audit externe des opérations d’identification et d’enrôlement en cours en vue de la production d’un fichier électoral intègre reflétant la réalité démographique de chaque circonscription électorale, la présence des observateurs nationaux et internationaux pendant tout le processus électoral », ont-ils déclaré.
Matata Ponyo, Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Delly Sessanga ont plaidé pour la désignation consensuelle des animateurs des organes de la CENI, à la révision de la loi électorale, à la recomposition de la Cour constitutionnelle.

Ils ont soutenu qu’ «il est impérieux que le régime actuel mette fin à l’instrumentalisation judiciaire et fiscale contre les candidats présidents».

Ces leaders politiques ont exigé la fin des arrestations arbitraires des hommes politiques, des journalistes, activistes de la société civile et appellé à la libération de tous les prisonniers politiques.

Pas un seul mot sur la candidature unique
Sur le plan sécuritaire, ils ont déploré des tueries perpétrées dans le Grand-Kivu, en Ituri, dans le Grand- Katanga, dans le Grand-Bandundu et dans l’Est de Kinshasa.

Ils ont juré d’unir leurs forces pour mener des actions communes en vue d’obtenir l’organisation des élections transparentes dans le délai.

«Dans ce cadre, nous, signataires de la présente déclaration, nous nous engageons à demeurer solidaires dans l’unité d’idées et d’actions pour faire aboutir la lutte du peuple congolais pour un véritable État de droit et demandons à toutes les congolaises et à tous les congolais qu’ils soient au pays ou dans la diaspora, à toutes les forces politiques acquises au changement ainsi qu’à la société civile à se mobiliser afin de prendre le destin de notre pays en mains», ont-ils martelé.

A cet effet, Matata Ponyo, Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Delly Sessanga ont annoncé une grande marche pour le 13 mai prochain à Kinshasa. L’objectif de ladite marche est de «dénoncer l’insécurité grandissante; la vie chère et la misère du peuple ; et le processus électoral chaotique».

En revanche, aucune allusion à la candidature unique ou commune de l’opposition à la prochaine élection présidentielle n’a été faite par les quatre leaders. Comme quoi, les principaux opposants, tous candidats déclarés à la magistrature suprême, préfèrent obtenir de garantie de la tenue des élections crédibles et transparentes avant de choisir celui qui portera le brassard de l’opposition face au candidat de l’Union sacrée de la Nation.

Le Journal