Molendo Sakombi dans le viseur des syndicalistes !

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Dans une correspondance adressée à leur ministre de tutelle le 18 mars 2022, les délégués syndicaux du ministère des Affaires Foncières montent les enchères en lui donnant un préavis de grève. Ils réclamment la mécanisation des agents, la révision -textuel- de la discrimination des Experts de l’Administration au profit des Experts de la CEICO et sollicitent l’implication du ministre Sakombi dans la rétrocession des recettes de la DGRK et DGRAD ainsi que le disfonctionnement du contrôle de l’IGF.

Les auteurs de la lettre indiquent avoir amèrement constaté une certaine léthargie dans l’exécution des différents compromis et engagements pris à l’issue de leur premier mouvement de grève l’année dernière et sollicitent, cette fois-ci, l’implication personnelle du ministre Mon en do pour le règlement des cas ci-dessus énumérés.

“C’est pour cette raison que quelques agents révolutionnaires et soucieux du changement ont compris que la situation y va de mal en pis, et rejoints par les agents et cadres du ministère, nous ont chargé de parler en leurs noms et pour leur compte sur pied des articles 26 et 27 de la Constitution de la RDC”, écrivent les syndicalistes en soulignant que pour la mécanisation des agents, jusqu’à ce jour, ils attendent du ministre le compromis trouvé avec le Vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique qui attendait de Molendo Sakombi sa disponibilité pour une réunion de concertation. Mais sans suite.

“Les agents se sont contentés de quelques lettres demandant le recensement par le Secrétaire Général et qui n’a pas trouvé satisfaction au niveau de la Fonction publique, à l’exception de quelques personnes ayant usé de leurs contacts personnels ou du ségrégationnisme de la Syndicale CCT”, rappellent-ils en sollicitant l’implication du ministre Molendo pour permettre de recenser, de procéder à la capture et mécaniser tous les agents qui fondent leurs espoirs sur son autorité.

Sur un autre volet, la lettre signale que la Chambre des Experts immobiliers a été créée par Décret du Premier ministre et n’a jamais exclu de manière expresse les expertises faites au niveau de l’Administration par les ingénieurs géomètres-topographes, diplômés de l’INBTP.

“Quelle n’a pas été notre surprise de constater que vous avez pris une mesure excluant ces Experts de l’Administration dans les évaluations immobilières sans aucune forme de concertation. N’est-ce pas là une décision inique qui ne peut que révolter ceux qui les accompagnent dans l’exercice de leur tâche ?”, demandent les syndicalistes.

Ils notent, par ailleurs, que non seulement cette mesure a alourdi le traitement des dossiers, mais aussi, a fait perdre à toute l’Administration les honoraires y relatifs et reconnus par les textes réglementaires. Raison pour laquelle ils demandent au ministre de revoir sa décision.

Pour ce qui concerne les primes de la rétrocession sur les recettes de la DGRK et de la DGRAD, la lettre renseigne qu’il s’observe que les agents ne sont pas payés depuis une année et quelques mois, et ont l’impression qu’ils sont abandonnés à leur triste sort depuis mars 2021 et que seulement quelques agents et cadres ont perçu à la banque la modique prime et certains ont vu leurs noms disparaître des listes jusqu’à ce jour sans aucun suivi ni réaction de la part du ministre.

Et d’indiquer que sur le plan professionnel, ils sont tous surpris que le ministre ait emboîté le pas à ses prédecesseurs en procédant de manière intempestive sur les mises en place, les suspensions et autres injonctions pleuvent sur les Conservateurs et chefs de Divisions du Cadastre. Même les chefs de Bureau en souffrent. 

Le ministre n’a pas pour habitude d’écouter les deux sons de cloche. Il prend ses décisions avec ses conseillers acquis à une seule cause, déplorent les syndicalistes qui pensent que cette situation est de nature à créér un dysfonctionnement au sein des circonscriptions foncières. D’où, ils sollicitent la sagesse du ministre.

Se penchant sur le cas IGF, les représentants des travailleurs n’y vont pas de main mortes en faisant savoir que le contrôle sollicité de l’IGF par le ministre n’est pas suivi d’effets alors qu’il s’observe une déviation de la part des inspecteurs-missionnaires qui font le travail de l’Administration foncière en bloquant les dossiers et par conséquent, occasionnent la perte des recettes dont le ministère est bénéficiaire pour la rétrocession.

“Une mission de 45 jours peut-elle aller au delà sans votre implication ?”, demandent les syndicalistes. Les trois ans de règne du ministre ont un résultat négatif, regrettent-ils en ne comprennant que leur boss ne se soucie pas de faire la ronde des circonscriptions foncières pour se rendre compte des conditions médiocres dans lesquelles travaillent ses protégés.

Le Journal