L’Unicef installe 50 sites de chloration pour le traitement d’eau à Goma

À Goma, le conflit a aggravé une situation déjà désastreuse. Même avant l’escalade actuelle de la violence, environ 700.000 personnes déplacées vivaient dans des camps où l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène était gravement inadéquat, ce qui exposait les enfants à des maladies et augmentait les risques de violence sexiste pour les femmes et les jeunes filles de corvée pour l’approvisionnement en eau et bois de chauffage, a alerté l’Agence congolaise de presse.
L’agence de presse cite M. Basse qui a appelé, conformément à la liste des principes de Genève sur la protection des infrastructures hydrauliques, toutes les parties au conflit à protéger la ressource en eau : « Nous observons déjà des signes inquiétants d’une augmentation des cas de choléra, étroitement liée à la hausse des déplacements de population et au fait que les gens ont recours à de l’eau insalubre. Bien qu’il soit difficile de recueillir des données dans ces circonstances difficiles, nous sommes extrêmement préoccupés par l’explosion du nombre de cas à l’approche de la principale saison des pluies ».
Les 50 sites de chloration pour le traitement d’eau provenant du lac Kivu ont été installés, par le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et ses partenaires le long de la côte pour traiter l’eau du lac où s’approvisionnent quotidiennement 56.000 personnes afin de limiter l’expansion de l’épidémie de choléra », a déclaré Jean-François Basse, représentant ai de l’Unicef/RDC cité par la source cité par l’ACP en précisant que les partenaires de L’Unicef en République démocratique du Congo fournissent de l’eau potable à 700.000 personnes par jour dont environ 364.000 enfants dans la principale ville de l’Est de la province du Nord-Kivu, Goma, après des ruptures d’approvisionnement en eau consécutives aux affrontements .
Pour rappel, note la source, au cours des dix dernières années, le choléra a tué plus de 5.500 personnes en RDC, où seulement 43 % de la population dispose d’un accès à au moins un service élémentaire d’approvisionnement en eau, et seulement 15 % dispose d’un accès à des services élémentaires d’assainissement.
De la même source, il est indiqué que le violent conflit qui a éclaté fin janvier, a privé d’eau potable, de services d’assainissement et d’électricité, une grande partie des deux millions d’habitants de la ville, dont un tiers a récemment été déplacé. « La crise humanitaire a fait émerger deux besoins urgents. Des centaines de milliers de personnes ont quitté les anciens sites de déplacement autour de Goma pour rejoindre des zones de réinstallation où les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement sont limités. Le conflit a également entraîné la destruction d’infrastructures d’approvisionnement en eau auparavant largement utilisées », a-t-il indiqué.
« L’eau salubre est une ressource vitale. Alors que les épidémies de choléra et de variole se poursuivent dans l’est de la RDC, les enfants et les familles ont plus que jamais besoin d’eau salubre pour s’en prémunir et éviter une crise sanitaire plus grave », a expliqué M Basse. Il a fait savoir qu’à l’échelle globale, les enfants vivant dans des zones de conflit prolongé, ont trois fois plus de risques de mourir de maladies hydriques que de la violence, le rétablissement des services essentiels doit être une priorité, sinon le risque de perdre encore des vies, sera élevé a encore fait savoir le cadre de l’Unicef relayé par l’ACP.
Le Journal
