Le Rwanda quitte la CEEAC !

La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale -CEEAC-, tenue à Malabo, en Guinée Équatoriale, a tiré ses rideaux samedi sur une note amère. En effet, le Rwanda a décidé de quitter cette structure, en dénonçant ce qu’il appelle l’instrumentalisation de la CEEAC par la République démocratique du Congo, avec le soutien de certains États membres.
En conséquence, le pays de Paul Kagame dit ne pas voir aucune justification pour demeurer au sein d’une organisation dont, selon lui, le fonctionnement actuel va à l’encontre de ses propres principes fondateurs.
Ces allégations sont contenues dans le communiqué du ministère rwandais des Affaires étrangères diffusé après le rejet du Rwanda et la résolution de prolonger d’une année supplémentaire le mandat de la Guinée équatoriale à la présidence tournante de la CEEAC. D’où, le Rwanda déplore la remise en cause de ses droits garantis par les textes constitutifs de la CEEAC, car il devait normalement, après la présidence équato-guinéenne, prendre la présidence tournante de l’organisation sous-régionale. C’est ça le hic.
Surtout que la RDC avait déjà, à la faveur de la CEEAC lors de ce 26ème sommet, annoncé qu’elle s’opposerait fortement au transfert au Rwanda.
LE CRASH ETAIT PREVISIBLE !
“Alors que les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale doivent se retrouver ce samedi 7 juin à Malabo pour désigner le nouveau pays qui doit en prendre la présidence, le conflit dans l’Est de la RDC paralyse le processus», avait écrit la revue «Confidentiels Economie Afrique centrale» dans un article intitulé «La RDC ne veut pas de la présidence du Rwanda : coulisses d’un sommet de la CEEAC qui s’annonce sous tension» cité par l’Agence congolaise de presse qui rappelle que cet article consacré à ce feuilleton notait : «Bien que ne figurant pas dans l’ordre du jour de la rencontre, le conflit dans l’Est de la RDC s’est invité dans la préparation de la rencontre.
En marge du comité ministériel du 4 juin, le pays hôte a tenté de ramener les deux parties à la raison».
La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC a finalement voté pour la prolongation d’une année supplémentaire du mandat de Malabo, selon le communiqué final qui indique que la Conférence a différé à un autre moment le passage de la présidence en exercice tournante de la Communauté à la République du Rwanda et a, par conséquent, décidé de maintenir Son Excellence Obiang Nguema Mbasogo comme président en exercice de la communauté pour une durée supplémentaire d’une année.
Il s’agit là, d’une autre victoire diplomatique du pays de la RDC, après ses récentes désignations comme membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies et comme vice-président de la 80ème Session de l’Assemblée générale de l’ONU qui commence le 9 septembre de l’année en cours, se réjouit la source en se rémemore que, jusqu’à la décision de Kigali de claquer la porte, la CEEAC regroupait l’Angola, le Gabon, le Congo Brazzaville, le Cameroun, le Tchad, la Guinée Équatoriale, la Centrafrique, Sao Tomé et Principe, le Burundi, le Rwanda et la RDC.
Le Journal