“Le Peuple d’abord”, une arnaque signée UDPS, Nicolas Kazadi éventre le boa..
Le parti politique de feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba d’heureuse mémoire, a assis son existence sur la vision voulant que le social de la population congolaise soit au centre des préoccupations des dirigeants. Ça c’est quand le parti se battait encore, avec tambours et trompettes, dans l’opposition contre régime de Joseph Mobutu et de ceux qui l’ont succédé à la tête du pays. L’UDPS ayant pris les rênes du pays depuis 2019, sur fond de cette logique traduite en slogan de campagne ayant facilité l’élection de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC, a fait davantage rêver les populations, croyant qu’elles allaient enfin passer du rêve à la réalité. Aujourd’hui, six ans après la prise du pouvoir par ce dernier, la traduction du slogan “Le Peuple d’abord” en actes, tarde à se faire palper du doigt. Le peuple semblant être devenu le cadet des soucis des dirigeants, une oligarchie des politiciens individualistes plus portés sur leur enrichissement personnel que sur l’intérêt des populations qui continuent de broyer du noir. Le peuple est ainsi relégué au dernier plan de l’échelle, à en croire les confidences faites par Nicolas Kazadi à notre consœur Paulette Kimuntu, dite “La Lionne de l’info”.Au cours de cette émission largement diffusée sur les réseaux sociaux, l’ancien ministre des Finances, actuellement député national, n’a pas porté des gants pour faire des révélations sur les maux qui rongent actuellement la gestion du pays et l’empêchent de sortir du marasme où il est embourbé à cause du goût prononcé de la jouissance qui colle à la peau des hommes au pouvoir.Une propension maladive qui fait que, “dès que l’argent destiné à l’exécution d’un projet tombe sur la table, l’on se précipite d’abord à se le partager et on se met à réfléchir ensuite”, dénonce Nicolas Kazadi qui voit en ceci, une sorte de pyramide inversée qui place le projet pour lequel, l’argent est débloqué à l’arrière-plan. La priorité étant les salaires, les primes…“Comment expliquer que pendant tout le premier mandat du régime en place, l’État a créé 53 Établissements publics, impliquant plusieurs personnes à payer, sans cadre limite et sans que cela soit budgétisé”, explique Nicolas Kazadi face à la journaliste qui lui demande pourquoi dans les conseils des ministres, cette façon peu orthodoxe n’est pas condamné.“Ce n’est pas facile et simple que vous le pensez, le morceau est dur à cuir”, rétorque l’ancien argentier national en précisant : “ Parce que nous faisons partie de la même famille, la RDC, nous essayons de faire comprendre aux gens comment procéder pour éviter les erreurs et avancer dans la bonne direction”.Son erreur aura été d’anticiper trop sur les évènements en se basant sur son expérience acquise au niveau de beaucoup de pays, dit-il tout en arguant qu’il savait bien qu’en abordant les choses de cette façon, l’on risquait de se planter. Mais cela était mal perçu par ses détracteurs qui le taxaient de sorcier.Cette lecture des faits signée Nicolas Kazadi, donne raison à ceux qui condamnent Tshisekedi de laisser trop de marge de manœuvre à ses amis de la diaspora qui abondent dans les institutions et entreprises de l’État, pour s’enrichir. La conséquence étant, le train de vie élevé des institutions. Pourtant , il n’est pas tard pour bien faire les choses, pensent des analystes avisés.
Laurent BUADI