RDC : La liberté de la presse n’est pas négociable (Député national Éric Tshikuma)

En RDC, où l’information reste un terrain miné, la Journée mondiale de la liberté de la presse 2025 a pris une résonance particulière. Cette année, la célébration n’a pas été qu’un simple rituel, mais un cri d’alarme sur la nécessité de garantir définitivement cette liberté fondamentale.
Le député national Éric Tshikuma a marqué l’événement par une prise de position ferme : la liberté de la presse n’est pas négociable. À travers un discours sans équivoque, il a rendu hommage aux journalistes, ces sentinelles de la vérité qui bravent les menaces, les pressions et parfois la mort pour éclairer l’opinion publique.
Mais au-delà des éloges, Tshikuma a posé une exigence claire : la liberté de la presse doit s’accompagner de rigueur, d’éthique et de responsabilité. Selon lui, il ne suffit pas de revendiquer un droit, il faut aussi l’exercer avec intelligence et professionnalisme. Informer, oui, mais dans le respect des principes déontologiques qui font la noblesse du métier.
Des réformes attendues et urgentes
Le député a également mis l’accent sur les réformes en cours dans le secteur médiatique, sous la houlette du Ministère de la Communication et des Médias dirigé par Patrick Muyaya. Il a insisté sur l’accélération du processus de transformation du paysage médiatique congolais, notamment par la mise en œuvre effective des conclusions des États généraux de la communication et des médias (EGCM).
Parmi les actions prioritaires évoquées :
– La mise à jour du cadre légal pour mieux protéger les journalistes et garantir leur indépendance.
– Le renforcement des organes de régulation afin d’assurer un meilleur encadrement du secteur.
– La création d’un environnement médiatique sain et propice à un journalisme de qualité.
Dans un pays qui aspire à être une démocratie moderne, le sort réservé à la presse demeure un indicateur clé de crédibilité. Le député Tshikuma prévient : les engagements pris par le gouvernement doivent être suivis d’actes concrets et non de simples déclarations d’intention.
Une responsabilité collective
À travers son intervention, Éric Tshikuma ne se contente pas de dénoncer les entraves à la liberté de la presse. Il *interpelle l’ensemble des acteurs de la société* : autorités, journalistes et citoyens. La défense d’une presse libre et indépendante n’est pas l’affaire des seuls professionnels des médias. C’est une bataille collective pour le droit à une information juste et transparente, un socle incontournable de la démocratie.
En République démocratique du Congo, l’information reste un champ de bataille, et il n’est plus question de composer avec les libertés. L’heure est à la garantie définitive d’un droit fondamental, sans lequel aucune démocratie ne peut réellement prospérer.