Le dossier du paiement de leurs décomptes finals étant victime des pésanteurs politiques: Les 686 ex-travailleurs de la Marsavco signifient la défaillance de l’État à Constant Mutamba !

 Le dossier du paiement de leurs décomptes finals étant victime des pésanteurs politiques: Les 686 ex-travailleurs de la Marsavco signifient la défaillance de l’État à Constant Mutamba !

Elle a tout d’un brûlot, la correspondance adressée le 11 Mai 2025, au ministre d’État de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba par les 686 ex-travailleurs de la Marsavco. Avec pour objet, de lui signifier la défaillance de l’État congolais dlans l’exécution des décisions judiciaires et administratives rendues en leur faveur pour le paiement de leurs décomptes finals de l’ordre de 20.878.090 USD.

La correspondance à Constant Mutamba exprime à haute voix, la déception des 686 ex-travailleurs de la Marsavco qui, disent-ils, avaient cru et placé leur confiance en lui pour faire respecter les lois du pays dans l’affaire qui les oppose à leur ancien employeur et pour laquelle, la famille RAWJI fait subir des affronts aux institutions et aux Autorités de la RDC.

Les 686 ex-travailleurs de la Marsavco affirment avoir placé leur espoir en lui pour avoir défendu le Décret N°11/17 du Premier ministre datant du 06 Avril 2011 devant la Cour suprême de Justice dont la Marsavco voulait obtenir son annulation pour ridiculiser l’État et ceux qui défendent la vérité, fruit de l’Arrêt RA 1271 du 05 Avril 2013 ayant validé ledit Décret avec Formule Exécutoire.

“Nous avons toujours estimé que le ministre de la Justice a la responsabilité première de s’assurer et de s’assumer pour que ces décisions soient exécutées, ce dont nos membres constatent la défaillance perpétuelle de l’État”, s’indigne le président de l’Association des anciens travailleurs de la Marsavco, non sans avoir souligné que la déception de ses membres s’exacerbe davantage dès lors que leurs différentes correspondances adressées au ministre de la Justice n’ont aucun écho.

Pourtant, à les en croire, le ministre Mutamba les avait reçus personnellement lors des consultations populaires du 24 septembre 2024 et pendant les états généraux de la Justice “malade” qu’il avait organisés, il y a également plusieurs alertes lui adressés sur son numéro vert.

“Mais il n’y a aucune action concrète allant dans le sens de vouloir mettre fin à la défaillance de l’État dans ce dossier, quand bien même, il est constaté une certaine volonté tant du côté du ministère des Affaires étrangères que celui du Travail, nécessitant néanmoins l’implication du ministère de la Justice et Garde des Sceaux qui se fait attendre”, écrit le président de l’ATUMA en appellant ultimement le ministre Mutamba à l’action pour que toutes les Autorités et Services impliqués se mettent ensemble de façon que les 686 ex-travailleurs de la Marsavco recouvrent leurs droits, parce qu’ils estiment que les préjudices subis sont énormes.

UNE ANGOUILLE SOUS ROCHE 

Ne comprenant pas pourquoi leur dossier semble faire du sur-place, les membres de l’ATUMA ont diligenté une enquête pour en savoir un peu plus. C’est dans cette logique qu’ils apprendront que le couac dans l’aboutissement de leur dossier se justifierait par le fait que la Marsavco aurait obtenu la validation du ministre de la Justice pour ne pas payer leurs colis.

De fil en aiguille, les ex-travailleurs de la Marsavco ont été mis au parfum de l’existence d’un lien subit qui se serait tissé entre le ministre de la Justice et la famille RAWJI à la tête de la société Marsavco. Et cette version des faits a été attesté par l’autorisation spéciale de gré à gré obtenue par la société ZION Construction Sarl sur demande du ministre de la Justice.

L’autorisation spéciale obtenue par cette société concerne la construction d’une maison d’arrêt dans la ville de Kisangani pour un paiement de 39.877.067,96 USD. Pourtant, cette entreprise de construction ne jouit pas d’une expérience dans le domaine. Car, créé le 28 Mars 2024.

Aussi curieux que cela puisse paraître, au mois d’avril 2025, soit un an jour pour jour, après sa création, ZION Construction Sarl obtenait un paiement de 19 millions USD dans le compte bancaire qu’elle venait d’ouvrir quelques jours auparavant à Rawbank. C’était trop beau pour être vrai. Ce qui a poussé la Cellule Nationale des Renseignements Financiers -CENAREF-, à faire bloquer ce compte bancaire pour mettre un frein temporaire à une opération qui avait tout d’un détournement des fonds publics.

Pour bien cerner la magouille, ou ce qui y ressemble, la société ZION Construction SARL est dirigée par madame Ange Inamahoro qui est également gérante d’une Agence Rawbank à Kinshasa. Tandis que la même Rawbank est désignée pour recevoir la quasi totalité des paiements liés aux frais de justice. Il s’agit là, d’une proximité institutionnelle et personnelle entre la gérante, la banque bénéficiaire et le ministre de la Justice qui soulève de sérieux soupçons de conflit d’intérêts et de favoritisme organisé qui fait penser à un clientélisme financier déguisé en un système de fonctionnement. De quoi faire grincer les dents aux 686 ex-travailleurs de la Marsavco qui semblent comprendre l’origine de leurs malheurs.

Le Journal 

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