La tête du DG de la SNEL mise à prix !

 La tête du DG de la SNEL mise à prix !

C’est un véritable coup de tonnerre qui s’est abattu à la Société nationale d’électricité -SNEL- où le Conseil d’administration vient d’adresser, le 14 août 2025, la correspondance N°SNEL/PCA/LMB/104/2025, à madame la ministre du Portefeuille, avec copie à la Première ministre, au ministre des Finances et celui des Ressources Hydrauliques et Électricité ainsi qu’au Représentant-Pays de la Banque Mondiale, il est demandé le relèvement du Directeur Général et la mise en place d’un nouveau management à la tête de la SNEL.

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Cette démarche entre dans la lignée de la décision prise lors de la 39ème réunion du Conseil des ministres relative au mouvement des mandataires publics, explique la correspondance, tandis que la demande de mise en place d’un nouveau management et le déclenchement d’une période transitoire de 18 mois visant à assainir la SNEL trouve sa justification, à en croire le rapport circonstancié qui accompagne la correspondance, dans le déficit de vision stratégique claire de la part du Directeur Général ainsi que le leadership transformentionnel et la maîtrise financière rigoureuse auxquels s’ajoutent le manque de l’expérience confirmée de la réforme et le sens politique et communicationnel affûté.

UNE INCAPACITÉ MALADIVE
Des failles bien documentées de manière objective et factuelle mettent en difficulté le Directeur Général, accusant des disfonctionnements majeurs. C’est le cas de le dire, parce qu’en tenant compte du rapport circonstancié, elles se présentent comme suit :
– Une gouvernance défaillante, caractérisée par des violations récurrentes des statuts et textes réglementaires.
– Une perte de contrôle des équilibres internes par des conflits persistants, la défiance entre organes, opacité dans la gestion.
– Une dégradation continue de la performance opérationnelle au détriment des clients, des partenaires industriels et de la stabilité du réseau national.
– Un affaiblissement du positionnement stratégique de la SNEL dans le secteur énergétique national, régional et continental.
– Obstruction aux décisions du Conseil d’administration et à la résolution de l’Assemblée générale de procéder à la désignation des membres du Comité de Direction.
– Dysfonctionnement dans le contrôle et l’audit interne.
– Non respect des décisions statutaires.
– Dégradation du service aux grands clients industriels.
– Incapacité à structurer et exécuter les projets d’investissement.
– Rejet des états financiers, pourtant faisant partie de sa responsabilité.
– Perte de confiance des partenaires financiers.
– Absence de vision stratégique individuelle.
– Un management en déphasage avec les exigences d’un secteur libéralisé.
PAS QUE ÇA…
Aux multiples reproches mises sur le dos du Directeur Général, s’ajoutent également le manque d’intégrité irréprochable, la résilience et le sang-froid. Toutes les qualités que le Conseil d’administration voudrait voir être portées par le nouveau Directeur Général qui devra être capable de mobiliser et fédérer les équipes, anticiper les risques et prendre les décisions critiques, pour que la SNEL de demain soit pilotée par une réforme structurante et exemplaire, réfondée autour d’une vision transformationelle rassurante.
Quant à la transition de 18 mois souhaitée, c’est pour stabiliser l’entreprise, restaurer la confiance, renforcer la performance et préparer la mutation vers une entité publique moderne, crédible et au service du développement national.

Le Journal

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