La RDC et le Japon conclu un accord d’exploitation de manganèse à Luozi

La République démocratique du Congo et le Japon ont conclu un accord samedi 29 juin à Osaka, visant le développement d’un projet de manganèse à Luozi, dans la province du Kongo Central. C’est à l’occasion du Forum économique RDC–Japon que cet accord stratégique a été signé entre Kerrith (une entreprise congolaise) et la société japonaise AML (Africa Manganese Link) à Osaka, au Japon.
Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba Kapinga, en a déclaré pour la circonstance : « À l’occasion du Forum économique RDC–Japon, un accord stratégique a été signé entre Kerrith (une entreprise congolaise) et la société japonaise AML (Africa Manganese Link) à Osaka, au Japon, pour le développement d’un important projet de manganèse à Luozi, dans la province du Kongo Central », a-t-il déclaré.
Le Ministre a souligné que ce projet illustre de manière exemplaire la nouvelle vision de son ministère, fondée sur cinq axes majeurs de diversification stratégique. Selon lui, il ne s’agit pas seulement d’un investissement minier : le projet de Luozi coche toutes les cases de la diversification minière et s’impose comme un modèle de transformation profonde et durable du secteur.
Une coopération élargie dans plusieurs secteurs
« Avec la société japonaise AML, la RDC enregistre l’entrée d’un nouvel acteur stratégique : le Japon. Ce partenariat va bien au-delà de l’exploitation minière, ouvrant la voie à une coopération élargie dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, de l’industrie et de la logistique », a-t-il souligné, avant d’ajouter que le projet vient d’introduire le manganèse comme nouvelle ressource stratégique dans le portefeuille minier national et sera utilisé dans la sidérurgie et les batteries.
Et de poursuivre, il a, à cet effet, démontré que ce minerai complète l’offre minière du pays, dominée jusqu’ici par le cuivre et le cobalt. Il permet ainsi de réduire la dépendance aux minerais traditionnels et d’accroître la résilience du secteur.
Kongo central dans la dynamique de croissance nationale
Le Ministre Kizito Pakabomba a fait savoir que le Kongo Central, traditionnellement exclu des zones minières actives, entre désormais dans la dynamique de croissance nationale. Le développement du projet à Luozi permettra un désenclavement économique significatif de cette région, tout en assurant une meilleure redistribution géographique des richesses issues des ressources naturelles.
« Le projet prévoit la mise en place d’unités de traitement local du manganèse, avec à moyen terme une production de ferroalliages. Cette approche marque une rupture avec le modèle d’exportation brute des ressources, en favorisant la transformation locale et la création de valeur ajoutée sur le sol congolais », a-t-il souligné.
3.500 emplois, plus de 17.000 bénéficiaires et 200 millions USD d’investissements
Le Ministre des Mines a indiqué que le projet à Luozi entraînera une série de développements connexes, notamment la signature d’un PPA avec la SNEL pour l’électrification de la zone ; la réhabilitation des routes et du bac sur le fleuve ; le projet de pont stratégique soutenu par le Japon ; et le renforcement des capacités agricoles et logistiques locales.
Tout en affirmant : « Les retombées attendues sont considérables : 3.500 emplois directs Créés ; plus de 17.000 bénéficiaires indirects ; 200 millions USD d’investissements engagés ; et 2 millions de tonnes de manganèse produites annuellement. »
Ce projet à Luozi démontre que la diversification minière n’est plus une ambition théorique, mais une réalité en cours de matérialisation. Il s’inscrit dans une dynamique nationale qui entend positionner la RDC comme un acteur minier moderne, souverain et stratégiquement diversifié.
Le projet de Luozi coche toutes les cases de la diversification minière et s’impose comme un modèle de transformation profonde et durable du secteur. Ces diversification sont Diversification des partenaires, diversification des minerais, diversification des provinces, diversification des produits finis et semi-finis, et enfin diversification de l’économie nationale.
Gel Boumbe
