Kisangani : 31 victimes portent plainte contre l’État congolais, la province de la Tshopo et la société Cap Congo

Trente et une victimes des violents affrontements intercommunautaires entre les Mbole et les Lengola ont saisi à nouveau la justice, le lundi 5 mai. Elles ont déposé une plainte officielle auprès du Tribunal de grande instance de Kisangani, contre la République Démocratique du Congo, la province de la Tshopo et la société Cap Congo.
Cette action judiciaire intervient deux ans après une première plainte déposée, le 4 décembre 2023, par Maître Jean-François David Alauwa, restée sans suite.
Mais cette fois, les victimes, toutes déplacées internes à la suite du conflit, sont représentées par Maître Patrick Akala.
Le nouveau avocat des victimes dénonce des actes assimilables à des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Il précise que la démarche vise à obtenir une indemnisation judiciaire pour les torts subis.
Selon Me Patrick Akala, cité par la radio Okapi et Kis24, l’État congolais, la province de la Tshopo et la société Cap Congo sont pointés du doigt, à cause de leur responsabilité directe sur le conflit. Ils sont accusées d’avoir contribué, par action ou par négligence, à l’éclatement ou à l’aggravation du conflit.
Lors de leur présentation le lundi au tribunal de grande instance de Kisangani, les 31 plaignants ont été reconnus sous le statut de victimes. Espérons qu’à cette étape, la procédure
pourrait aboutir à la condamnation des parties mises en cause, à une réparation des dommages subis par ces derniers.
Gel Boumbe