Kamerhe enterre l’accord de Nairobi

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Vital Kamerhe président de la République démocratique du Congo, il faut encore attendre longtemps ou peut être carrément oublier. Le leader de l’Union pour la Nation Congolaise(UNC) a fait une croix sur ses ambitions présidentielles, du moins pour 2023.

Son parti politique a jeté le dévolu sur le chef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo pour être son candidat à l’élection présidentielle prévue le 20 décembre prochain.
Au terme d’un mini congrès tenu samedi 19 août 2023 à Kinshasa, l’UNC a mis fin au suspens sur l’identité de son candidat à la magistrature suprême.

Le secrétaire général, Billy Kambale a annoncé aux congressistes que le choix de l’UNC se justifie par le souci de laisser au président de la République sortant une occasion de poursuivre son œuvre entamée à la tête du pays.
De facto, Vital Kamerhe a tué les derniers espoirs de ses soutiens de le voir accéder à la magistrature suprême, mettant définitivement fin à l’accord de Nairobi, le liant à Félix Tshisekedi, qui a permis la première alternance pacifique démocratique à la tête de la RDC en 2019.
En novembre 2018, les deux personnalités avaient retiré leur signature de l’accord de Genève qui désignait Martin Fayulu candidat commun de l’opposition et signaient à Nairobi, capitale kényane, en présence du président kényan de l’époque, Uhuru Kenyatta, un accord politique.
Ce document qui a donné naissance au Camp pour le changement (CACH) stipulait notamment que Vital Kamerhe va soutenir Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2018 et que cinq ans après, ils inverseraient les rôles : Tshisekedi doit soutenir Kamerhe en 2023.

Beaucoup de choses et du temps se sont passés par la suite, Kamerhe ayant passé du poste de tout puissant directeur de cabinet du chef de l’État à celui de vice-premier ministre, ministre de l’Economie nationale, après la case prison.

Bien plus, le visage du microcosme politique a changé au pays, après la création par Tshisekedi de l’Union sacrée de la Nation. Personne depuis, ne parle du CACH, même pas Kamerhe.

Après ses déboires judiciaires et sa renaissance politique, VK a donc compris que sa survie et celle de sa formation politique dépendent de ses choix lors de la présidentielle de décembre prochain.

Son petit message à ses alliés : « L’union exige de l’humilité et surtout de la prise en compte des différences, car même si physiquement vous n’êtes pas dans une action, si elle est tributaire d’une union elle se fera de manière satisfaisante ».

Le Journal