Le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso attend une action efficace de la force régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) contre le M23. Face à la progression de ce mouvement terroriste, il s’est entretenu, mercredi 08 février 2023, avec le ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Gilbert Kabanda accompagné du commandement des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Ils ont analysé la situation sécuritaire générale du pays, particulièrement celle de la sécurité dans l’Est et la présence de la force régionale de l’EAC et son inactivité face à la progression du M23.
Au sortir de la réunion, le Président de l’Assemblée nationale a reconnu que de par sa configuration géographique, la RDC doit faire partie de plusieurs organisations régionales pour sa propre sécurité.
«Nous saluons l’adhésion de notre pays à la Communauté de l’Afrique de l’Est. La configuration géographique de notre pays exige que nous puissions adhérer à beaucoup d’organisations sous régionales. La sécurité de notre pays en dépend. Ce n’est pas une mauvaise chose. C’est une bonne démarche», a-t-il déclaré.
Il a indiqué que la représentation nationale attend plus de bravoure et d’implication des FARDC pour mettre fin à l’entreprise du M23 au Nord-Kivu.
«Nous, au nom de la représentation nationale, notre peuple tient à ce que notre armée se ressaisisse, prenne un sursaut d’orgueil pour barrer la route au M23, supplétif de l’armée rwandaise. Ensuite, nous avons demandé au chef d’état-major des Force armées et au ministre de la Défense, de prendre de dispositions urgentes que requiert la gravité de la situation à l’Est du pays en prenant des dispositions utiles pour que les éléments des Forces armées envoyées au front et d’autres barrent définitivement la route au M23 et à l’armée rwandaise», a rapporté le président de l’Assemblée nationale.
La sévère mise en garde à la force régionale
Christophe Mboso a laissé entendre que la chambre basse du parlement suivra de près l’application des recommandations faites à l’état-major des FARDC lors de leur rencontre et fera le rapport de ladite rencontre au chef de l’État.
«Cependant, s’agissant des forces régionales, qui se trouvent à Goma, nous demandons au président Tshisekedi, si dans un délai raisonnable, la force régionale n’arrive pas à nous soutenir contre l’agresseur et qu’elle se complaise à aider nos ennemis, qu’il prenne la décision qui s’impose », a promis le président de l’Assemblée.
Il faut rappeler que le constat de l’inaction de la forge régionale a été fait également par le chef de l’Etat lors du 20 ème sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’EAC, tenu le 4 févier dernier dans la capitale burundaise.
Félix Tshisekedi a interpellé publiquement le commandant de la forge régionale et l’a mis en garde contre toute tentative de complicité avec l’ennemi.
Le Journal
