Goma : une catastrophe humanitaire à ne pas oublier !

Goma : une catastrophe humanitaire à ne pas oublier !
Les atrocités commises par le M23 soutenus par l’armée rwandaise pour occuper la ville de Goma, auront du mal à s’effacer de la mémoire collective dès lors qu’ils ont causé la mort de plus de 5.619 personnes, dont des civils, des soldats congolais et des membres des forces de maintien de la paix, parmi lesquels lesquels, l’on dénombre 20 casques bleus de la Monusco et de la Mission de la SADC, tous tués dans les combats violents autour de la ville de Goma dont le bilan donne froid au dos.
En effet, le nombre maquillé par l’ennemi en parlant de 780 morts cache mal la réalité dans la mesure où, les sources des organisations humanitaires ont fait état de 5.619 morts, 1.700 militaires exécutés sommairement et plusieurs civils tués à bout portant dans le camp Katindo ainsi que des femmes et des enfants mineurs.
La cruauté a dépassé les limites avec l’exécution dans les hôpitaux, des malades et des blessés tandis que des retraités ont subi le même sort dans les hospices de viellards.
Des observateurs ont également noté que 119 jeunes Tutsis Banyamulenge ont été ciblés et exécutés puisqu’ayant refusé de rejoindre la rébellion, tout comme des milliers de jeunes Hutus congolais exécutés par l’armée rwandaise et leurs corps jetés directement dans le lac Kivu.
La situation des blessés enregistrés fait état de plus de 2.860 personnes, pourtant plus de 3.500 ne sont pas enregistrés par crainte des représailles.
Il est également indiqué que la bataille de Goma a entraîné un déplacement massif de populations. Et l’on parle de plus de 300.000 personnes qui ont fui leurs foyers pour échapper aux bombardements et aux violences en tous genres. Les camps des réfugiés autour de Goma, déjà surpeuplés avant l’offensive, sont devenus insoutenables et les conditions sanitaires s’y sont rapidement détériorées en aggravant les risques d’épidémies, craignent les organismes humanitaires tels que la Croix-Rouge internationale.
Quand l’on pense que les RDF ont demandé aux déplacés cantonnés dans les camps des réfugiés de retourner dans leurs villages respectifs, il y a de quoi se poser des questions parce que certains réfugiés soulèvent le problème de leurs maisons déjà occupées par d’autres personnes que l’on dit venues expressément du Rwanda.
L’inquiétude devient de plus en plus grandissante du moment que le M23 et les RDF ont intensifié les enlèvement ciblant principalement les jeunes pour les recruter où exiger des rançons auprès de leurs familles. Parallèlement, un racket systématique a été mis en place, obligeant les civils à payer pour leur sécurité où celle de leurs biens.
Les habitants de Goma constatent avec étonnement que les véhicules de tous les services de l’Etat Congolais, de l’armée, des structures sanitaires ainsi que des matériels médicaux et des ONG Internationales ont été saisis et emportés vers Kigali et d’autres détruits par les éléments du M23 encadrés par les militaires de RDF.
Le charroi automobile des particuliers est aussi emporté, des hélicoptères de la Monusco sabotés et leurs batteries et d’autres pièces volées, tandis que la tour de contrôle est vandalisée.
Ce pillage ciblé a pour conséquence, de paralyser les efforts humanitaires dans la région et entaver l’acheminement des secours essentiels vers les zones touchées.
Dans ces conditions, l’économie est par terre surtout avec l’imposition du taux
du dollar américain à 25.000 Fc pour 10 USD. La population vit dans un état de terreur indescriptible qui provoque les anxiétées, source des maladies psychosomatiques et des blessures intérieures difficiles à soigner.
Des maisons de certaines officiers militaires sont occupées dans le centre-ville et celles des particuliers, tandis que nombreux sont ceux qui ont été contraints d’abandonner leurs maisons, pour les laisser aux mains des combattants du M23/RDF
Des destructions massives et méchantes ont été opérées sur des infrastructures publiques et privées, pendant que des écoles, hôpitaux et bâtiments administratifs ont été délibérément ciblés où endommagés dans les combats, aggravant encore davantage la crise humanitaire.
Des motos volées à Goma sont emportées également au Rwanda, alimentant un réseau organisé de contrebande transfrontalière. Un curieux phénomène qui reflète l’implication présumée du Rwanda dans le soutien logistique du M23/RDF.
Pas que ça. Les groupes électrogènes et autres équipements industriels essentiels ont également été transportés au Rwanda où détruits par le M23/RDF. Cela a gravement perturbé l’approvisionnement en électricité et en eau potable dans la ville déjà plongée dans le chaos.
Des marchandises vivres et non vivres du Programme alimentaire mondial -PAM-, de la base logistique des FARDC pillés par les gens vénus en nombre spécialement de Giseny pour cette fin sous la barbe des envahisseurs.
Des marchandises entreposées ont été littéralement pillées, des camions transportant des pièces détachées, des portes des maisons arrachées sont aperçus en train de traverser la frontière pour le Rwanda, dévoilant un pillage organisé pour déstabiliser la ville de Goma.
Que l’armée rwandaise et les terroristes du M23 refusent catégoriquement d’ouvrir l’espace aerien pour un couloir humanitaire est signe que l’on voudrait commettre un génocide qui ne dit pas son nom. L’épuration systématique des bantous et assimilés par les occupants fait grincer les dents.
Pour bon nombre d’observateurs, cette situation illustre une crise humanitaire profonde aggravée par l’implication directe du Rwanda dans ce conflit et la Communauté Internationale ne devrait pas rester encore silencieuse et doit agir rapidement pour exiger le retrait immédiat et sans condition de l’armée Rwandaise de Goma et ses environs. Une telle mesure est essentielle pour rétablir la souveraineté de la RDC et permettre un retour à la paix tout en facilitant l’accès humanitaire aux populations affectées.
Le comble de la calamité est atteint lorsqu’il faut relever que tous les déplacés qui fuillaient les camps des déplacés, notamment les jeunes, ont été tués car assimilés aux FDLR.
Environs 3.000 déplacés tués, ce qui ressemble à un génocide. Car tous étaient Hutu.
Le Journal