Franck Diongo : Des soupçons de complicité dans le dossier Salomon Kalonda

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On en sait un peu plus sur ce qui pourrait être à la base de l’arrestation, mardi 20 juin 2023, de l’opposant Franck Diongo. Arrêté au croisement des avenues Kabinda-Huilleries, il a été annoncé pour amené à une destination inconnue avant finalement que ça soit connu qu’il a été amené à la DEMIAP.

Le président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) a été interpellé par des hommes armés qui étaient à ses trousses depuis le matin. Alors qu’il revenait d’un deuil à l’hôpital du cinquantenaire, son véhicule, d’après des témoignages concordants, a été intercepté par une autre jeep avant que des militaires le prennent après avoir immobilisé ses gardes du corps.
Conduit à la Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP), il serait interrogé sur l’affaire d’un autre opposant, détenu à la prison militaire de Ndolo. Il s’agit de Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, arrêté aussi de manière musclée et spectaculaire à l’aéroport international de N’Djili, alors qu’il s’apprêtait à rentrer à Lubumbashi après un séjours à Kinshasa avec son chef.
En effet, selon une source sécuritaire qui s’est confiée au média d’information en ligne 7sur7.cd, Franck Diongo « a été convoqué plusieurs fois pour raison d’information, étant donné que plusieurs personnes ont cité aussi son nom dans le dossier de Salomon Kalonda » mais il trouvait toujours de excuses pour ne pas répondre.
Cette source a poursuivi qu’il fallait à tout prix l’entendre et c’est la raison pour laquelle il a été interpellé.

Or, Salomon Kalonda est suspecté par la justice militaire de complicité avec les M23 et des autorités rwandaises dans le but de renverser le régime Tshisekedi pour le remplacer par un ressortissant du Grand Katanga.

Reste à savoir si Franck Diongo, originaire du Grand Kasaï de son état, serait réellement impliqué dans ce prétendu complot contre les institutions du pays.

Le leader du MLP n’est pas à sa première interpellation par des militaires. Alors député national, il avait été arrêté en décembre 2016 et condamné quelques jours plus tard à cinq ans de servitude pénale principale par la Cour suprême faisant office de la Cour de Cassation, pour arrestation arbitraire et détention illégale aggravée.

Le Journal