FORAGES D’EAU – ESCROQUERIE MONSTRE: Mike KASENGA, Guy MIKULU, François RUBOTA, Nicolas KAZADI et consorts siphonnent 400 millions de dollars du Trésor

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Une escroquerie abyssale dans le Livre Guinness des records Bernie Madoff !  Toutes choses étant égales par ailleurs, un mini-système d’approvisionnement d’eau potable(AEP) réalisé par le consortium belgo-camerounais Stever Construct Cameroun & Sotrad Water de Mike KASENGA Mulenga, devrait coûter en moyenne, en prix de base, 62.500 dollars au lieu de 400.000 dollars et le contrat de marché concocté par Guy MIKULU Pombo et endossé par Robert RUBOTA Masumbuko, ministres successifs à la tête du Développement Rural,  pour l’ensemble de 1.000 mini-systèmes être négocié pour un montant de base global de 62.500.000 dollars au lieu de 398.982.383 dollars, montant hors rabais de 25 pour cent consenti malheureusement in illo tempore suspecto par le Consortium sur une pression gouvernementale tardive mais bénéfique, exercée par Nicolas KAZADI Kadima Nzuji, ministre des Finances.

 

 

 

FORAGES D’EAU : ESCROQUERIE MONSTRE !

 

Trésor siphonné : 400 millions de dollars engloutis par les boues de forages d’eau de Stever Construct Cameroun & Sotrad Water

 

ACCUSÉS… Mike KASENGA Mulenga, Guy MIKULU Pombo, François RUBOTA Masumbuko, Nicolas KAZADI Kadima Nzuji, Michel NGONGO Salumu, Georges KOSHI Gimeya et consorts !

 

Vivement un jury criminel populaire capable de faire rendre gorge aux pilleurs du Trésor !

 

 

 

Ôtons vivement le mal : la corruption ; la concussion ; la gabegie financière ; les détournements des deniers publics ; la criminalité, la crapulerie, le non-respect de la personne d’autrui et les violations massives des droits de l’homme !

 

Les politiques congolais « doivent suspendre leur calcul et apprendre qu’on a tout avec de l’argent hormis des mœurs et des citoyens » (J.-J. Rousseau).

 

« Le devoir de tout citoyen honnête est de combattre le mal, de l’ôter, de neutraliser et mettre durablement hors d’état de nuire ces tueurs silencieux qui forment l’infâme toile d’araignée des prédateurs dont les membres se recrutent principalement dans les familles des incompétents et des cancres revanchards, lesquels, une fois eux-mêmes cooptés ou admis dans le cercle du pouvoir, dressent des barrières infranchissables de manière à fermer les voies d’accès dans les arcanes décisionnels pour les meilleures intelligences du pays…

« Pour combattre efficacement l’ennemi, il faut le connaître. Quand cet ennemi est la corruption endémique, œuvre des réseaux de brigands à col blanc, des commanditaires intouchables bien ancrés ou simplement arrimés dans la dôme institutionnelle et leurs complices étrangers, ainsi que des exécutants nationaux comme étrangers, ceux opérant comme des tentacules de la « pandémie » souterraine en entrepreneurs ou fournisseurs de services, biens et travaux, le pays se doit de mettre en œuvre un véritable « plan Marshall de restauration de la justice » pour relever les défis.

Au front de la ligne de défense offensive, c’est les meilleures intelligences de la nation qu’il faut déployer. En attendant, vivement un jury criminel populaire capable de faire rendre gorge aux pilleurs du Trésor ! » (Le Hussard Solitaire).

 

« Si les empires, les grades, les places, ne s’obtenaient pas par la corruption, si les honneurs purs n’étaient achetés qu’au prix du mérite, que de gens qui commandent seraient commandés » (Shakespeare)

La pathologie de la corruption est consubstantielle à l’enlisement de l’économie nationale et à son corollaire de l’intervention de l’État : « Quand l’économie de marché traverse des moments difficiles, en général, l’intervention de l’Etat s’intensifie, et, avec elle, se multiplient les « intermédiaires », experts dans l’art de « piloter » la manne publique moyennant de juteuses commissions » (Franco Cazzola).

 

  1. Comment l’arnaque du marché des forages du consortium belgo-camerounais Stever

Construct Cameroun & Sotrad Water a-t-elle pu avoir lieu ?

L’économie congolaise n’a plus traversé de moments difficiles depuis les années 1990 ; elle n’a plutôt eu de cesse de s’engluer dans des crises à répétition et sans fin, toujours aussi retentissantes les unes que les autres, d’où l’État est contraint à intervenir quasiment sans interruption et dans tous les secteurs. Dans ces conditions, des intermédiaires pilotes de la manne publique, pullulent à la vitesse microbienne, rivalisant même d’inventivité jusqu’à imaginer, échafauder et susciter des interventions de l’État à leur propre goût et au mieux de la captation de leurs rentes de situation.    

 

La société est gravement minée suite à une conjonction massive des facteurs de décadence sur fond de l’exacerbation d’une crise générale à l’ampleur et à la complexité sans précédent : la dissolution effrénée des mœurs, la banalisation éhontée de la corruption à tous les niveaux et dans tous les domaines de la vie nationale, l’onde déstabilisatrice d’une chienlit institutionnelle débridée et auto-entretenue dans des circonstances baroques, une anxiété économique déroutante et asphyxiante qui dure depuis des lustres, un ressentiment social permanent et implosif, bref la pression d’une pauvreté massive, une misère inédite qui a fini par avilir l’homme congolais, par le déshumaniser totalement et transformer le peuple d’en bas en une société des indignés et des factieux.

 

En matière de morale et de probité, la défiance du peuple d’en bas est infinie vis-à-vis des institutions du pays et des animateurs de celles-ci. La République est chaque fois estourbie face à la soudaineté et à l’ampleur des déchaînements sociaux, tout comme à l’impétuosité des catastrophes naturelles à occurrences étrangement rapprochées, sévissant dans un environnement physique particulièrement fragile. Elle est surtout désemparée face à l’embrasement libertaire qui n’est plus allé qu’extraordinairement crescendo.

 

  1. La sensibilité à fleur de peau d’une opinion publique longtemps sevrée de l’expression libre

et spontanée, sera inévitablement heurtée à la lecture de la présente bravade du Hussard Solitaire, elle qui a commencé à se cabrer vigoureusement et bruyamment à travers la clameur publique, amplifiée et tonifiée par l’insolente communication numérique qui se développe dans un champ singulièrement « cruel » à l’égard du pouvoir ou, plus globalement, des personnes élevées en dignité ou en responsabilité, dans une conjoncture marquée par la fin des rapports de type « Je lèche, je lâche, je lynche » ou des deux attitudes : « le prosternement et le lynchage ». Les réseaux sociaux ont « donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel » (Umberto Eco).

 

Le courant irrésistible de la mondialisation-globalisation véhicule plus rapidement et facilement les affres de la crise morale du Nord vers le Sud qu’elle ne le fait pour le bien-être matériel. Le danger est vraiment énorme, particulièrement exacerbé en société congolaise, d’autant que « la foule se vérifie très manipulable avec les moyens de communication d’aujourd’hui, spécialement la communication numérique, prompte à « tout banaliser, y compris et la diffamation et la calomnie » jusqu’à évacuer littéralement toute éthique et tout respect de la renommée d’autrui, voire offrir à l’agressivité sociale sans pudeur un espace d’amplification hors pair dans les appareils mobiles et les ordinateurs : le foisonnement de formes étranges d’agressivité, d’insultes , de mauvais traitements, de disqualifications, de violences verbales qui vont jusqu’à détruire l’image de l’autre…

La société est plongée sous l’emprise des théories conspirationnistes et des débats rances, des communications d’affrontement où le pour ou contre fait office d’argument et où les émotions prévalent sur la réflexion ; ces communications où l’adversaire devient un ennemi personnel et la confrontation dégénère souvent en insultes et agressivité, le climat d’intolérance et d’exclusion mutuelle violente conduisant même à la tentation d’éliminer d’une manière ou d’une autre celui qui représente pour son camp un ennemi. (Pape François)

 

  1. Dans une société ébranlée dans ses fondements et traversée par la chicaya politique, où

prévalent des communications d’affrontement, l’invasion du marché congolais par des intermédiaires pilotes de la manne publique pourrait-elle prendre fin ? Quand la société congolaise sortira-t-elle de ses sentiers battus, faits de facilité, de paresse intellectuelle, de permissivité morale, de prédation, et donnera-t-elle aux citoyens de pouvoir renouer avec le sens moral collectif, et s’abreuver aux mamelles des valeurs éthiques et morales cardinales du respect de la parole donnée, le respect du bien commun, le respect des droits civiques, la rigueur, l’intégrité, l’humilité, l’abnégation, le sens du devoir, le sens du service public et de l’État ?

Sublata causa effectus tollitur. Tant que la cause n’aura pas été supprimée, l’effet ne disparaîtra pas du tableau en dépit des coups de pinceau réparateurs à répétition. Il en a, malheureusement, été le cas de l’enthousiasmante mais captieuse initiative présidentielle de génération d’une « union sacrée de la Nation », qui s’est révélé n’être qu’une chaloupe de cabotage pour le sauvetage des figures socio-politiques marquantes fuyant le naufrage du bâtiment de haute mer, le « Titanic congolais » !

La survie nationale est tributaire de la refondation de l’État, des institutions politiques, économiques et sociales ainsi que de la ressuscitation de son économie, dont le cœur a été malheureusement « trucidé » en deux décennies par le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l’État (COPIREP) sous la conduite du duo Sylvestre Ilunga Ilunkamba, Secrétaire Exécutif (2004-2014) et Alex N’Kusu Dongala Siya, Secrétaire Exécutif adjoint, puis titulaire à titre intérimaire (2004-2024), responsables de la « mise à mort programmée » des entreprises du portefeuille de l’État ayant conduit à un désastre social, économique et financier incommensurable de la portée d’un génocide.

 

  1. Aux commandes du Projet Compétitivité et Développement du Secteur Privé, inspiré et

imposé par la Banque mondiale et mené à grands renforts de communication par le COPIREP, l’équipe dirigeante du projet, Sylvestre Ilunga Ilunkamba et Alex N’Kusu Dongala Siya, au lieu d’anesthésier les canards boiteux alors déjà à l’article de la mort, avait littéralement administré des doses létales d’euthanasie, engloutissant en pures pertes des milliards de dollars injectés dans des projets sectoriels d’appui des différentes réformes : un coup d’estocade asséné aux grandes entreprises publiques à caractère technique, industriel et commercial.

Tous les gouvernants et législateurs sont responsables et coupables à des degrés et titres divers et donc comptables devant le Peuple sur le crime de la mort des services publics vitaux : le programme des réformes des entreprises du Portefeuille de l’État lancé depuis 2028 se révèle être à ce jour « le tueur froid le plus exterminateur du peuple congolais » La nation entière devrait s’y pencher en vue de se déterminer par un « Jamais plus ! »

Il n’est pas permis de verser dans des procrastinations stériles à attendre toujours et encore des réformes, d’autant plus que les capacités institutionnelles se révèlent incapables de mettre normalement en œuvre et conduire à leur terme les réformes déjà votées et que des réformes préparent généralement la production de demain et les fruits d’après-demain.

  1.  L’Assemblée nationale doit se ressaisir pour donner au peuple le nécessaire déclic de

confiance, sinon la défiance débordante actuelle risque d’atteindre le « point d’achèvement ». La volonté du peuple congolais est forte et inébranlable de vivre ensemble, de partager un territoire et une histoire, quelles que soient leur origine, leur langue, leurs traditions ou leurs convictions politiques, idéologiques, philosophiques et religieuses.

Mais gare ! Les grandes colères qui grondent chaque jour davantage et de toutes parts, exposent des risques grandissants « d’une déferlante qui pourrait venir de nulle part avec le spectre des fleuves de sang prenant source de ces colères accumulées en une montagne volcanique », un tsunami social dévastateur auquel personne ne pourra échapper, ni les riches ni les pauvres, ni les puissants ni les faibles (Jacques Attali).

L’émergence d’un mouvement général « citoyen » de remise à l’endroit, de redressement de la gestion de la chose publique et du vivre ensemble, semble inéluctable. Ce mouvement sera soit voulu, « institutionnellement » planifié, organisé, canalisé et donc pacifique soit spontané, sauvage, violent et donc dévastateur voire exterminateur.

De mémoire des contemporains, nous n’avons jamais été aussi proches du cataclysme. L’effondrement du Congo n’a rien d’impossible. Il est même certain voire inévitable si rien n’est fait. La seule inconnue, c’est quand. Le pire est à craindre même pour le futur immédiat.

Des signes annonciateurs s’élevant de la marche des institutions et des avertissements francs s’accumulent : « une nation fatiguée de longs débats – inutiles – consent volontiers qu’on la dupe, pour qu’on la repose, et l’histoire nous apprend qu’il suffit alors pour la contenter de ramasser dans tout le pays un certain nombre d’hommes obscurs ou dépendants, et de leur faire jouer devant elle le rôle d’une assemblée politique, moyennant salaire ». Car, un danger le guette : « lassé par des débats longs, l’on accepte même un simulacre d’assemblée d’un ramassis d’individus stipendiés » (A. de Tocqueville)

 

  1.  Qu’est-ce qui scandalise, consterne et afflige particulièrement dans le contrat de marché

de gré à gré de 400.000.0000 dollars, oui, quatre cent millions de dollars, passé par le gouvernement congolais au consortium belgo-camerounais Stever Construct Cameroun  & Sotrad Water du citoyen congolais Mike Kasenga Mulenga pour des travaux d’installation de mini-systèmes d’approvisionnement en eau potable (par des forages) en milieux ruraux et péri-urbains, curieusement insuffisamment définis et spécifiés ? De mémoire des acteurs socio-politiques survivants, le gouvernement congolais ne doit, à aucune époque, avoir passé de gré à gré à un fantômal entrepreneur, une commande de cette envergure au titre des marchés publics. Un tel exploit de gestion de la chose publique incline à la RD Congo est entrée dans  le dernier acte  de la tragédie de son effondrement comme pays dont le système de gouvernement est bâti et assis sur la corruption, la concussion, la gabegie financière, les détournements des deniers publics ; sur la criminalité, la crapulerie, le non-respect de la personne d’autrui et les violations massives des droits de l’homme !

 

  1.  Le mal de la corruption est moral. Les lois ou réformes ne peuvent absolument rien contre

la virulence d’un cancer de l’endémie à coronavirus de la corruption, entré en phase de métastases. Aucune issue de sauvetage n’est envisageable, autrement que par  la voie chirurgicale : ôter le mal de la  corruption ! Oui, extirper le mal en mettant définitivement hors d’état de nuire tous les mauvais gestionnaires de la chose publique car ils sont comme du chiendent qu’on a brûlé : en surface, il semble détruit, et en vérité il a subi un rude assaut qui l’a affaibli. ; mais les racines sont vivantes, le terrain les nourrit, la rosée les invite à faire pousser de nouvelles tiges et celles-ci de nouvelles feuilles ; demain le chiendent va encore envahir le terrain même si celui-ci a été, par exemple, baptisé « union sacrée de la nation » !

« Si toute la population sait que les hommes politiques vendent les faveurs et personne ne s’en effarouche ; si on trouve normal que celui qui a l’occasion de s’enrichir ne la laisse pas passer ; si nul ne s’émeut lorsque la loi est violée au détriment d’autrui ; si l’opinion publique ne se cabre pas ; dans ces conditions, les meilleures lois deviennent mauvaises ou inefficaces car il n’y a pas de dispositions légales qui tiennent contre les mœurs…Quand les dirigeants manquent d’intégrité et de probité, on ne peut remédier à aucun des maux dont souffre le pays qu’en ôtant la corruption. Tout autre remède est, ou inutile, ou un nouveau mal… » (J. Adriaenssens)

 

  1. Dans la situation d’effondrement moral actuelle, il urge d’ôter le mal de la corruption et

faire rendre gorge aux pilleurs du Trésor public. Mais un tel challenge coupe-gorge ne peut être relevé qu’au prix d’un traitement chirurgical de choc. En effet, au niveau actuel d’enracinement et enchevêtrement de cette lourde pathologie, seules une laparotomie et une craniotomie institutionnelles aideraient à dépister, fouiller, mettre à nu, tailler de manière invasive et sans pitié, exciser, neutraliser et éradiquer toutes les métastases aux fins de l’ablation des cellules et des organes sévèrement affectés. Et pareille entreprise ne peut être conduite que par des mains exercées d’anesthésistes, chirurgiens et oncologues, blindés et autres spécialistes, jouissant tous eux-mêmes d’une parfaite santé. Telle est l’aspiration profonde du peuple, exprimée par la clameur publique récurrente !

Toutefois, jamais cette guerre est gagnée d’avance ! « Après être arrivés au gouvernement en déclarant notre intention de lutter contre la corruption que nous savions endémique, nous avons découvert ces quatre dernières années que certains individus qui se battaient pour la liberté se trouvent aussi corrompus. Notre passé d’apartheid ne doit pas servir d’excuse pour ce genre de fautes ». (Mandela, 1998)

 

  1. Le peuple réclame un bon gouvernement. Le pays doit faire appel à de nouvelles élites,

celles  d’une génération de l’excellence composée de meilleurs agents de tous les âges, qui le sortiraient de la routine, des sentiers battus faits de facilité, de paresse intellectuelle, de permissivité, de prédation, et faire abreuver tous ses enfants aux mamelles des valeurs éthiques et morales cardinales du respect de la parole donnée, le respect du bien commun, le respect des droits civiques, la rigueur, l’intégrité, l’humilité, l’abnégation, le sens du devoir, le sens du service public et de l’État.

 

 

L’infamie de l’arnaque des « forages Stever Construct & Sotrad Water »

 

Le contrat passé au consortium Stever Construct & Sotrad Water révulse tout singulièrement à travers son ratio d’investissement cruellement prohibitif de 160 dollars par personne bénéficiaire d’un accès à l’eau prétendument « moderne » mais cruellement rudimentaire, précaire et malcommode, assuré à partir des systèmes dépourvus de réseaux de distribution (bornes fontaines) et établis en l’absence de structures de gestion technique et financière fondées sur la participation communautaire.

 

Ce ratio d’investissement de 160 dollars par usager, exposé par le programme d’équipement de mini-installations d’AEP (approvisionnement en eau potable) conçu et mené par le consortium Stever Construct Cameroun & Sotrad Water, d’un apport en services de qualité plutôt faible, est 540 pour cent plus dispendieux et somptuaire que celui enregistré durant 40 années d’activités appuyées d’Hydraulique rurale congolaise.

En effet, le même ratio évalué sur des expériences success-stories connues et certifiées, est en moyenne de 25 dollars par personne bénéficiaire pour un accès à l’eau durable et confortable garanti assuré par des systèmes éprouvés sur le terrain à travers le pays, à savoir une zone de production (forage) avec un système de pompage et de stockage de faible pression, une zone d’alimentation électrique pour le pompage et un réseau de distribution (ramifié) avec livraison exclusivement par bornes fontaines.

 

Toutes choses étant égales par ailleurs, un mini-système d’approvisionnement d’eau potable(AEP) réalisé par le consortium belgo-camerounais Stever Construct Cameroun & Sotrad Water de Mike KASENGA Mulenga, devrait coûter en moyenne, en prix de base, 62.500 dollars au lieu de 400.000 dollars et le contrat de marché concocté par Guy MIKULU Pombo et endossé par Robert RUBOTA Masumbuko, ministres successifs à la tête du Développement Rural,  pour l’ensemble de 1.000 mini-systèmes être négocié pour un montant de base global de 62.500.000 dollars au lieu de 398.982.383 dollars, montant hors rabais de 25 pour cent consenti malheureusement in illo tempore suspecto par le Consortium sur une pression gouvernementale tardive mais bénéfique, exercée par Nicolas KAZADI Kadima Nzuji, ministre des Finances.

 

  1. L’arnaque prend, en effet, racine dans l’intitulé et l’objet même du contrat : installer à

travers toutes les régions du vaste territoire congolais 1.000 forages et stations mobiles (sic !) au prix global forfaitaire de 398.982.383 dollars répartis en cinq tranches annuelles de 79.796.477 dollars chacune. Chaque tranche couvre un lot de 200 systèmes à raison de 124 de 2.5 m3/h, 50 de 5.0 m3/h et 26 de 10.0 m3/h soit une capacité de production d’eau équivalente de 820 m3/h. Cela correspond à 80 millions de dollars engloutis dans des boues de forages par Stever Construct Cameroun et un retour d’investissement limité au jaillissement de quelque 9.840 mètres cubes d’eau par jour sous un régime de fonctionnement limité à 12 heures sur 24 (réservoir de régulation de 8 mètres cubes de capacité avec temps de remplissage variant entre trois et une heures).

 

  1. Par ailleurs, la première tranche annuelle du programme de forages et stations mobiles de

200 unités (268 après rabais de 25 %) devrait établir, une fois les travaux achevés, un accès physique à l’eau potable – en tout état de cause, relativement rudimentaire – à quelque 500.000 habitants (à base de 25 litres de dotation journalière par usager), toutes localités rurales et semi-urbaines équipées réunies, alors qu’un opérateur professionnel congolais aguerri livrerait, sur le même budget de 80 millions de dollars, des mini-réseaux complets et résilients garantissant à au moins 3.000.0000 habitants un accès à l’eau potable conforme aux standards universels dans l’optique des cibles des Objectifs du Développement Durable à l’horizon 2030 (ODD-6), à savoir l’accès universel et équitable à l’eau potable et à un coût abordable.

 

  1. Il est un énorme crime d’acquérir aux frais du Trésor public un accès à l’eau potable

précaire et malcommode  comme à travers l’offre fantaisiste du consortium de Mike Kasenga Mulenga, lequel expose un taux d’investissement de  160 dollars contre le taux moyen éprouvé enregistré à ce jour de  25 dollars par personne bénéficiaire.

Il est renseigné que la société belge Sotrad Water est spécialisée dans la livraison d’unités de 1 m3 à 200 m3 d’eau par heure à partir des eaux de surface, unités réputées mobiles, flexibles et démontables alimentant par exemple un hôpital mobile et sa base-vie du personnel, avec des réservoirs modulaires de stockage et lissage des pics de demande, ou pour usages des camps de populations déplacées. Paradoxalement, pour un système vanté comme moderne, la gestion de l’exploitation des systèmes reste hypothétique et la durabilité compromise, outre la corvée physique liée à l’absence de réseau de distribution, ce qui impose un temps de marche à pied pour puisage d’eau de loin supérieur au standard admis de quinze minutes, par exemple.

Selon des retours d’expérience avérés et documentés de la riche expérience nationale, tel le programme PILAEF (Promotion de modalités Innovantes pour l’Accès à l’Eau Potable), un système éprouvé et performant comprenant un ouvrage de captage (forage), un système d’adduction par pompage, un réservoir de régulation (un château d’eau) et un mini-réseau de distribution (à bornes fontaines) ne coûte en moyenne que 25 dollars par  personne bénéficiaire et pour un niveau de service adapté à la demande locale et à sa capacité à payer pour le service, en ce compris la mise en place des Associations d’Usagers des Réseaux d’Eau Potable (ASUREP) en charge de la gestion technique et financière.

 

L’arnaque du marché des travaux d’installation des forages et stations mobiles de pompage et traitement d’eau, administre la plus cinglante des manifestations du ravalement de Congo-Kinshasa à son statut d’État Indépendant du Congo (Berlin 1885), un immense domaine sans maître, « terra nullius atque res nullius »

 

  1. Le document « Contrat relatif aux travaux d’installation des forages (unités solaires de

pompage et de traitement d’eau) et de construction de stations mobiles de traitement d’eau de capacité de 2.5 et 10 m3/h en RD Congo passé entre le Ministère de Développement Rural et le Consortium Stever Construct Cameroun Sarl et Sotrad Water » (sic !), tel que révélé dans les réseaux sociaux, n’est pas du tout un contrat de marché de travaux mais, tout au plus un protocole d’entente (Memorandum of Undestanding, MoF) ! Dans sa forme comme son fond, il devrait être réputé inexistant, et l’entente n’emporter aucune force exécutoire, car nullement sous-tendu par un véritable projet.

Lundi 1 mars 2021 : le consortium belgo-camerounais et le ministre congolais des Finances, José SELE Yalaghuli, échangeaient sur les conditions de financement d’un programme prétendument innovant de 300 unités de traitement d’eau dans les zones rurales et péri-urbaines, d’où l’engagement du Titulaire du contrat (Consortium) à (article 9) « rechercher des disponibles et adaptés au projet auprès des institutions financières » ; le Trésor public n’en est pas une ! Étrangement ringards et incongrus, les termes mêmes du contrat trahissent une méconnaissance criante des parties audit contrat de la matière, éminemment normée ou standardisée, de gestion des projets, programmes et marchés publics d’infrastructures de grande envergure. Aucun gouvernement normalement constitué ne s’autoriserait de contracter avec une association momentanée d’entreprises visiblement irrégulièrement et insuffisamment formée, et somme toute au profil de vendeur d’illusions.

L’indolence, l’impéritie, l’indifférence et la procrastination institutionnelle des équipes gouvernementales ILUNGA Ilunkamba et SAMA Lukonde ont confortablement accompagné les fossoyeurs du corps social congolais dans sa désintégration inquiétante et quasi-irréversible. Ils ne se montrent pas suffisamment alertes, vigilants et surtout circonspects dans la négociation et conclusion des engagements publics financiers vis-à-vis des prédateurs déguisés de l’espèce de Stever Construct Cameroun Sarl.

 

  1. Consortium belgo-camerounais monté et piloté par le « sulfureux » homme d’affaires

congolais Mike KASENGA Mulenga, Stever Construct Cameroun & Sotrad Water, qui a tout faux, a réussi à mener les gouvernements ILUNGA et SAMA en bateau par une porte très large, celle du dilettantisme primaire du ministre Guy MIKULU Pombo. Car, dans le rôle de la duperie, l’homme se montre si sincère, si cohérent, si persuasif que saint Thomas lui-même le croirait sans hésiter.

À travers son « exploit de prestidigitation », le fantômal consortium donne une formidable et insolente gifle au monde scientifique, technologique et commercial, rappelant des exploits funestes des plus célèbres escrocs du génie de « Bernard Madoff », ayant leur place dans le Livre Guinness des records de l’opprobre de la criminalité. Un audit technique documentaire, instantané et sommaire du marché de travaux « Contrat relatif aux travaux d’installation des forages et de construction de stations mobiles de traitement d’eau de capacité de 2.5, 5.0 et 10 m3/h en RD Congo passé entre le Ministère de Développement Rural et le Consortium Stever Construct Cameroun Sarl et Sotrad Water », se conclurait sur un verdict définitif, en cinq mots : Tout est illusoire et frauduleux !

 

  1. En RD Congo se perpètre un véritable désastre et un crime sans précédent dans l’histoire

de la gestion publique contemporaine des sociétés humaines ! 2ème au classement mondial comme à celui africain du  hit-parade  de la honte, Licus (Low Income Country Under Stress), « État fragile, dangereux, vulnérable », Congo-Kinshasa confirmerait-il ainsi irrémédiablement sa descente dans les « enfers » ?

Le tableau social  est de plus en plus noir, marqué par des plaies morales d’un pays en l’état de quasi non-pays et de non-État : la pression démographique, le déclin économique, le caractère criminel et illégitime de l’État, des services publics inexistants, des violations répétées des droits de l’homme, l’éclosion d’élites claniques, l’intervention marquée d’États tiers ou d’acteurs étrangers, et un gouffre sans fond où poussent allègrement toutes les antivaleurs !

 

  1. L’obscur marché des « forages » ayant germé et poussé jusqu’au mûrissement au sein du

Gouvernement central, révèle une marque institutionnelle de la déconstruction et déstructuration des programmes publics réputés porteurs d’objectifs de refondation de l’État et de son économie.

La durabilité des infrastructures étant tributaire de la question de l’adéquation et pertinence du cadre institutionnel de gestion technique et financière des systèmes créés, pour mieux axer la politique du sous-secteur de l’hydraulique rurale vers les besoins et capacités des utilisateurs/clients, la participation de ces derniers dans l’orientation et dans la programmation des investissements est reconnue d’une nécessité impérieuse.

Aussi, est-il question d’instaurer impérativement des organismes et structures suivant le nouveau cadre institutionnel et organisationnel prévu par la Loi sur l’eau du 31 décembre 2015, tels que des conseils provinciaux de l’eau, les régies provinciales de l’eau ou autres antennes à créer notamment en considération de ce que la Loi transfère la maîtrise des ouvrages aux provinces et aux entités territoriales décentralisées (ETD).

 

  1. Se détournant de cette démarche régulière, le programme que le ministre Guy Mikulu

Pombo a fait engager par le Gouvernement au titre du contrat passé au Consortium de Mike Kasenga Mulenga, marque un arrêt brutal sur le processus de réforme institutionnelle enclenché selon la Loi relative à l’eau et, en particulier, sur les fondements thématiques de structuration des milieux et accompagnement communautaire.  Pourtant, ce processus est déjà largement engagé à travers les ASUREP, lesquelles se développent par ailleurs dans la perspective de prolonger l’accès, au-delà de l’Eau Potable, à l’assainissement et à l’hygiène (EHA). Les réseaux autonomes sous gestion communautaire professionnelle sont des mini-réseaux en milieux ruraux et péri-urbains pour des localités de 2.000 à plus de 10.000 voire 20.000 habitants. L’intérêt novateur du programme PILAEF, par exemple, ne réside pas dans une nouvelle technologie mais dans le choix de la bonne technologie au regard des capacités locales de gestion et de la demande solvable.

Le ministre Guy Mikulu Pombo a, par son initiative téméraire, débridée et déboussolée, ramené le leadership politique national de l’hydraulique au niveau de ses balbutiements et réflexions « primitifs » des années de la création du Service National de l’Hydraulique Rurale, S.N.H.R, par son devancier Cléophas Kamitatu Masamba (en 1982-1983) dans le cadre du lancement de la première Décennie Internationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DIEPA 1981-1990).

 

  1. Il est un partenaire congolais majeur aux programmes ASUREP et PILAEF, c’est l’ONG

ayant pour Administrateur délégué : Dominique Lukono Sowa, Député national, l’ingénieur congolais le plus expérimenté en hydraulique rurale et le tout premier directeur du S.N.H.R depuis sa création : ADIR (Action pour le Développement des Infrastructures en milieu Rural) comptant plus de 25 ans d’expérience de terrain avec des références des plus probantes.

Que le gouvernement de la République ne s’appuierait-il avantageusement sur une mine organisationnelle et structurelle pleinement opérationnelle pour engager, dans une démarche cohérente et lisible, un programme véritablement tourné vers « le Peuple d’abord » !

Au lieu de cela, le gouvernement ILUNGA, comme mû plutôt par l’élan d’affairisme porté par Guy Mikulu Pombo, alors ministre du Développement Rural, s’est lancé dans la transformation du S.N.H.R en un établissement public, O.N.H.R. (Décret du 01 avril 2020), se détournant même de l’immense chantier national qui devait être ouvert et entrepris dans le secteur E-H-A avec la pleine implication de ce ministère, savoir la matérialisation du Programme d’investissements National Eau-Hygiène-Assainissement, PNEHA 2030, élaboré par une poignée d’experts nationaux sous la coordination du CNAEHA/ministère du Plan alors dirigé par  Élysée Munembwe Tamukumwe et porté par le Gouvernement comme un cadre national transversal, programmatique et fédérateur dans lequel doivent être déclinées toutes les actions sectorielles relatives à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement au titre des ODD 2030.

 

  1. Depuis une étude institutionnelle réalisée en 2004 des options claires étaient levées pour

le renforcement des capacités d’intervention du SNHR par l’établissement d’un programme national et le développement  d’une stratégie  sectorielle en vue de créer un SNHR moderne et performant capable d’assurer ses tâches de planification, de coordination, d’accompagnement, de contrôle et de suivi post-programme des actions des sous-secteurs de l’eau et de l’assainissement et cela conjointement.

On attendait de voir le ministère actif et même proactif dans le cadre du CNAEHA pour, dès la validation du PNAEHA 2030 et l’arrimage de la charge de sa mise en œuvre à un nouveau cadre institutionnel et organisationnel approprié et conséquemment équipé, déterminer, en coordination avec les autres ministères sectoriels concernés,  le chronogramme de réalisation de ce plan décennal étalé sur deux plans quinquennaux 2021-2025 et 2026-2030, chacun couvrant par province et par milieu (urbain, péri-urbain, semi-urbain, rural) un nombre déterminé de villes, centres urbains, agglomérations semi-urbaines et localités rurales clairement et géographiquement identifiés (géo-référencés) et caractérisés par rapport aux besoins en installations d’AEPA.

 

  1. Pour avoir déjà, en amont, entrepris à la hussarde et fait aboutir la création de l’ONHR, le

ministère du Développement rural se démasque comme motivé en fait par des intentions et visées prévaricatrices de nature à favoriser la ruée des rapaces de haut vol de l’espèce de Stever Construct Cameroun – Sotrad Water : en effet, tout focus sur l’hydraulique rurale, branche juteuse  à son goût, c’est au mépris royal des lois et textes réglementaires, qu’il a intentionnellement créé l’ONHR, zappé le PNEHA 2030 (Programme Eau-Hygiène-Assainissement), ignoré le PNSD 2021-2030-2050 (Plan national stratégique de développement), dévoyé les missions institutionnelles du Développement rural, et s’est même détourné du PDL-145T (Programme de Développement Local), lequel vise, dans une approche intégrée, une réduction significative de la pauvreté et des inégalités spatiales, un meilleur accès des populations rurales aux infrastructures et services socioéconomiques de base, un accroissement des revenus des producteurs agricoles ruraux, une amélioration de la sécurité alimentaire, un accès renforcé des jeunes et des femmes aux activités génératrices de revenus et une meilleure gestion des risques pour les populations rurales, ainsi qu’un renforcement de la gouvernance locale et des capacités d’initiatives et de résilience des communautés vulnérables.

 

  1. Il aurait pu, au bas mot, prendre en charge de dresser un état des lieux ou une analyse

diagnostic du secteur EHA à l’échelle nationale, assorti des données rentrant dans la planification : données administratives, la zone de santé pouvant être adoptée comme unité de planification, et démographiques (projections des populations et par province avec inventaire du nombre des entités – villages, agglomérations rurales, centres urbains, villes), socio-économiques, sociales, sanitaires ; et par la suite s’atteler à mettre au point des modèles de projets pour tous les types d’agglomérations urbaines, semi urbaines et localités rurales, ainsi que cela est prévu par classe, aux fins d’un criblage exhaustif par dénombrement des actions à réaliser pour l’ensemble des agglomérations du pays à travers les 26 Provinces : 96 villes, 154 Territoires, 471 Secteurs, 261 Chefferies, 337 Communes urbaines, 267 Communes rurales, 5397 Groupements et quelque 87.000 Villages et,  parallèlement, 65 districts sanitaires et 515 zones de santé.

 

  1.  Si le gouvernement ILUNGA comme, par la suite, celui de son successeur SAMA, était

à la fois animé de la volonté et détermination de matérialiser le programme « Le Peuple d’abord », et éclairé par de savants maîtres d’œuvre, interprètes et traducteurs, et non par de simples arrangeurs de phrases, sur les voies et moyens idoines de répondre généreusement, avec efficacité et efficience, aux attentes prioritaires et légitimes des populations, il aurait pu s’autoriser dans ce cas, sans risque d’essuyer un fiasco et d’être alors violemment blâmé et conspué comme c’est le cas de l’opprobre du contrat passé à Mike Kasenga, de « violer sereinement, conséquemment, opportunément et utilement (« felix culpa ») la Loi en vue de contracter de gré à gré avec un consortium de professionnels du secteur E-H-A, monté sous la direction d’une expertise nationale à l’autorité professionnelle incontestable autour d’un noyau opérationnel crédible et rassurant en termes d’efficacité et efficience opérationnelles, telle que l’ONG ADIR ».

Et ainsi y engager le budget de 500 millions de dollars soit l’équivalent de l’enveloppe annuelle des besoins de financement exposés par le programme d’investissements décennal PNEHA 2021-2030 de l’ordre de 7,7 milliards de dollars soit quelque 770 millions de dollars par an. Une telle option, exceptionnelle bien entendu étant donné l’enveloppe budgétaire en jeu, serait maîtrisable et sûre au plan des résultats et impacts escomptés, la Loi disposant, en guise d’assurances, garanties et sécurités, qu’en cas de marché de travaux conclu de gré à gré, l’entrepreneur se soumet à un contrôle des prix spécifiques durant l’exécution et suivant des obligations comptables auxquelles il est soumis (Loi n°10/010 du 27 avril 2010).

 

  1. Le pays est mis en coupes réglées par des hordes de gangsters et escrocs à col blanc

écumant les institutions du pays. Le Trésor congolais sera-t-il bientôt exsangue ? Et la RD Congo, la première société humaine à déposer le bilan ? Au lieu de l’arnaque « Stever Construct Cameroun & Sotrad Water », une « déviation » institutionnelle initiée et assumée par le Gouvernement dans le sens évoqué ci-haut, aurait plutôt constitué un puissant et détonant déclic de mise en œuvre de l’engagement national au titre des ODD 2030 en général et du secteur Eau-Hygiène-Assainissement en particulier.

Cette arnaque des forages n’aurait même pas germé, elle, dont le terreau fertile est cette vacuité récurrente de la gouvernance, laquelle a fini par faire du marché congolais l’eldorado pour des opérateurs étrangers pompeusement étiquetés, les uns investisseurs et les autres assistants ou fonctionnaires internationaux, mais en réalité, pour nombre d’entre eux des plus téméraires, des commanditaires et complices particulièrement dangereux, enclins à alimenter ou influencer des institutions de notation de la transparence ou du climat des affaires à noircir le tableau congolais pendant que, paradoxalement, ils s’y arrogent, loin des regards indiscrets, de juteux et plantureux contrats à leur compte ou à celui de leurs « protégés ».

Dans un exercice de parfait camouflage, ces investisseurs et assistants s’évertuent à clamer curieusement les premiers leur effroi à la vue des scandales de corruption qu’ils ont pourtant contribué d’une manière ou une autre à creuser sans grand-peine dans l’eldorado congolais.

Quand ces vampires, vautours étrangers, se fondent sur le marché souterrain congolais, en vendeurs d’illusions sans foi ni loi, ils agissent, sans scrupules et sans honte, en suzerains qui pillent le pays avec l’aide ou collaboration complice des institutionnels congolais, vassalisés à souhait. Ceux-ci se montrent, en revanche, plus dilettantes que jamais, téméraires mais guère audacieux.

 

  1. Il est affligeant de voir les gouvernants congolais, inaptes, plus apathiques que jamais,

Indolents, irrésolus, indifférents, incompétents, et incapables d’assumer le pacte social du président de la République, « Le Peuple d’abord », se tenir docilement à la remorque des

développeurs illuminés de la communauté internationale, dans des voies obstruées de ces paradoxes qui accentuent le phénomène de la pauvreté et à la base de la défiance sur fond de déceptions, frustrations récurrentes.

Pour couvrir leur impéritie, les ministres congolais se réfugient derrière de prétendues instructions de la « Haute Hiérarchie » (sic !). Le développement rural est le secteur le plus sollicité par les populations sur l’échelle des attentes sociales du pays, à en juger par exemple à la lecture de l’échelle des priorités en attentes sociales.

À l’issue des enquêtes et évaluations citoyennes de la qualité et de l’intégrité des services publics affectés par la décentralisation (ministère du Plan 2009-2010, sous le ministre Olivier Kamitatu), les priorités s’affichaient dans l’ordre décroissant suivant : 43 % à l’’approvisionnement en eau potable ;  12 % à l’approvisionnement en électricité ; 12 % à la construction et l’équipement des écoles pour les enfants 10 % à au désenclavement de la communauté/développement des transports public ; 8 % à la construction et l’équipement des dispensaires : 5 % à la promotion des activités productives/modernisation de l’agriculture/encadrement des paysans ; et 10 % aux autres : l’alphabétisation des adultes, l’approvisionnement en produits de premières nécessités, l’amélioration de l’assainissement/préservation de l’environnement, la lutte contre les violences faites aux femmes, la lutte contre l’insécurité urbaine/rurale, la lutte contre l’impunité, la lutte contre la corruption, l’emploi des jeunes.

 

  1. L’intégrité des ministres et des hauts fonctionnaires de l’administration du Développement

rural doit être sérieusement mise en cause  dans le dévoiement des missions et compétences de cet important ministère !

Que ce ministère ait, depuis 2019, choisi de mettre ostentatoirement le focus sur le service public de l’eau, lequel ne rentre pas spécifiquement dans ses attributions et compétences, cela pose un très sérieux problème d’intégrité des intentions du ministre titulaire et du Secrétaire général de son administration.

C’est parce que le gouvernement ILUNGA, comme celui SAMA, n’a pas su enclencher la traduction et la matérialisation du pacte social proposé solennellement au Peuple par le président de la République le 24 janvier 2019, et qu’à la tête des sociétés de l’État, REGIDESO S.A et SNEL S.A,  pourvoyeurs traditionnels des deux services publics éminemment vitaux dignes d’être érigés en causes nationales hautement prioritaires, trônent des équipes successives de dilettantes, que des désastres de la nature de l’arnaque des forages du Consortium belgo-camerounais Stever Construct & Sotrad Water, continueront à survenir et la situation des services publics  de base à empirer.

 

« J’ai été élu pour fournir notamment, de l’eau potable et de l’électricité aux congolais qui en ont été, pendant très longtemps, injustement privés »

(Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi, président de la République, Kinshasa, 24 janvier 2019).

 

  1.  Alors qu’en réponse à cette ambition présidentielle de « fournir notamment, de l’eau

potable et de l’électricité aux congolais qui en ont été, pendant très longtemps, injustement privés », le ministère du Plan prit, dès le lendemain du discours d’investiture du 24 janvier 2019, l’initiative d’élaborer par une poignée d’experts nationaux sous la coordination du CNAEHA, un programme pluriannuel E-H-A, le PNEHA 2030, le ministère du Développement Rural s’employa plutôt à faire créer l’ONHR, zapper le PNEHA 2030 et s’affranchir du cadre du PNSD 2021-2030-2050 pour, l’on peut le penser aujourd’hui,  accompagner le porteur de l’arnaque des forages d’eau.

Pourtant, avec un minimum de lucidité et de bon sens, l’Administration du Développement Rural  se serait bien rendu compte que son programme de forages d’eau se détournait littéralement du cadre stratégique et des objectifs du PDL-145T, lesquels sont parfaitement et opportunément rappelés par exemple dans les rapports techniques (APS et APD) du volet « Hydraulique et Forages » préparés par le groupement de bureaux d’études H.D.C/AC pour le compte du PNUD, qui est, avec la CFEF et le BCECO,  l’un des trois piliers de la mise en œuvre du PDL-145 T.

 

  1.  La récurrence d’un casting institutionnel national particulièrement hasardeux favorise la

multiplication et l’enracinement des brèches, voies royales, dans lesquelles s’engouffrent des « investisseurs » criminels, vampires et vautours, vendeurs d’illusions, parmi lesquels le consortium Stever Construct Cameroun Sarl – Sotrad Water crève le plafond de l’effronterie et de la rouerie.

Sous d’autres cieux, les ministres sont, à leur entrée au gouvernement, déjà équipés de projets de solutions idoines peaufinées depuis des lustres au sein de leur plateforme de conquête du pouvoir mais, en RDC, la plupart des ministres viennent, en dilettantes, plus téméraires qu’audacieux, pour se former et étudier des solutions.

Il manque cruellement des ministres et des  dirigeants à la tête des entreprises et établissements publics   pourvoyeurs traditionnels des services publics éminemment vitaux, des hommes et des femmes qui s’assument et se montrent charismatiques, audacieux, porteurs d’une grande ambition, d’une vraie imagination, d’une réelle audace et, en plus, véritablement capables d’incarner conséquemment une énergie porteuse.

« Ce n’est pas, (en effet), le critique qui est digne d’estime, ni celui qui montre comment l’homme fort a trébuché ou comment l’homme d’action aurait pu faire mieux. Tout le mérite appartient à celui qui descend vraiment dans l’arène, dont le visage est couvert de sueur, de poussière et de sang, qui se bat vaillamment, qui se trompe, qui échoue encore et encore (…) mais qui fait son maximum pour progresser, qui est très enthousiaste, qui se consacre à une noble cause. (C’est celui) qui au mieux, connaîtra, in fine, le triomphe d’une grande réalisation et qui, au pire, s’il échoue, aura osé avec audace, et saura que sa place n’a jamais été parmi les âmes froides et timorées qui ne connaissent ni la victoire ni l’échec » (Theodore Roosevelt).

 

  1.   Les gangsters étrangers trouvent en ces profils de ministres et mandataires publics « âmes

froides », des vassaux auxquels ils font faire leur volonté sous la férule « des instructions de la Haute Hiérarchie », par exemple. Le chef de l’État ne devrait pas rechercher un chef du gouvernement au profil accommodant, compatible avec son tempérament, mais plutôt le profil d’un homme de missions, un homme ou une femme à poigne, qui ait l’audace d’essayer, le courage d’oser entreprendre des choses, oser faire les choses différemment, dans le sens de relever les défis majeurs identifiés, attachés à la réalisation du programme gouvernemental de « vie heureuse pour tous et chacun », savoir « Le Peuple d’abord ». L’on n’est pas, en effet, élu président de la République pour être premier ministre, chef du gouvernement.

 

  1. Comment l’investiture de Sylvestre Ilunga Ilunkamba par l’Assemblée Nationale a-t-

elle pu être votée à l’issue de son « grand oral », salué par de nombreux médias en titrailles louangeuses, telle celle « Fini le temps du bricolage et autres tactiques sinueuses » (Le Soft International), malgré l’insipidité et l’inanité du programme défendu le 03 septembre 2019 ?

Le diagnostic du chef du Gouvernement sur le fiasco de la réforme des entreprises du Portefeuille (2008-2018) y apparaissait cruellement biaisé. Euphémismes et litotes usités tranchent nettement avec l’extrême gravité de l’effondrement à l’allure irrémédiable des entreprises.

Le premier ministre nommé, Sylvestre Ilunga, ânonna à ce sujet : « La situation des entreprises transformées en sociétés commerciales ne s’est guère améliorée (sic !), l’État ne les ayant pas suffisamment accompagnées (sic !) notamment dans la modernisation de leurs outils de production… » mais qui parlait ainsi ? C’est l’homme qui « a tué le cœur de l’économie » du pays, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, Secrétaire Exécutif du COPIREP de 2004 à 2014.

Si le Parlement, qui avait voté les lois relatives aux réformes en 2008, pouvait simplement exercer le contrôle parlementaire ou, plus sérieusement, mener un exercice de reddition générale des comptes de ces reformes à travers des retours d’expériences sectoriels ! En quinze (15) années soit de 2008 à 2023, aucune évaluation générale n’a été réalisée ni par le Législateur ni par l’Exécutif congolais. La même apathie complice est observée du côté de la Banque mondiale : même des évaluations sectorielles en bonne et due forme n’ont jamais été conduites alors qu’elles sont prescrites au nombre d’obligations dirimantes dans les accords de financement conclus entre l’État congolais et cette institution de Bretton Woods.

 

  1. Malgré l’ampleur et l’âpreté des défis et enjeux coupe-gorges attachés au redressement

des deux entreprises, REGIDESO SA et SNEL SA,  pourvoyeurs traditionnels des deux services publics éminemment vitaux évoqués en causes nationales hautement prioritaires au titre du pacte social proposé solennellement au peuple le 24 janvier 2019 par le président de la République, le Gouvernement a maintenu ou placé à la tête des deux sociétés de l’État, les comités de direction pilotés dans un dilettantisme qui trahit une criante vacuité managériale.

Sauver des menaces de « noyade » de REGIDESO SA et « électrocution » de SNEL SA, profondément ruinées, est devenu incertain depuis le fiasco des contrats de service 2011-2018 passés par le COPIREP au nom de l’État pour une assistance technique à la gestion de ces entreprises sur financement de la Banque mondiale.

Pourtant, l’accès à l’eau potable et à l’électricité est compté au nombre des droits économiques, sociaux et culturels garantis : « Le droit à un logement décent, le droit d’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique sont garantis. La loi fixe les modalités d’exercice de ces droits » (Art. 48, Constitution). Et au nombre des droits collectifs … « Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection de l’environnement et à la santé des populations » (Art. 53, Constitution).

 

  1. Qu’il est à la fois consternant et répugnant d’avoir à subir cette récurrence indécrottable

de l’impéritie et du dilettantisme stérile des mandataires publics se morfondant dans des explications alambiquées sur la ruine des services publics essentiels ou même sur les résultats catastrophiques de leur gestion à la tête des entreprises hautement stratégiques dont ils ont le mandat de la gestion et la mission de redressement !

L’impéritie de la direction de la REGIDESO est singulièrement dramatique. En 2017, au lendemain de l’installation de leur équipe (nommée alors par le président  Joseph Kabila), feu Placide Yoko Yakembe, alors président du Conseil d’administration, avec le Comité de direction dirigé par Clément Mubiayi Nkashama, Directeur général et Désiré Bagbeni Adeito, Directeur général adjoint, se fendait par exemple dans une déclaration illusoire, affligeante, fantaisiste et mensongère : « J’ai reçu, pour le début de mon mandat, une seule mission, à savoir veiller à ce que d’ici la fin de l’année (2017), les 145 territoires nationaux (sic !) du Congo puissent avoir de l’eau courante là où il n’y en a pas encore. Il faut que les Congolaises et Congolais aient de l’eau courante. Et cette eau doit couler sur l’ensemble du territoire national ».

Au terme de leur mandat, soit près de cinq ans après cette annonce ampoulée et fracassante, aucun des 145 territoires ciblés n’a été équipé d’un moindre système d’AEP, sommaire soit-il ! Depuis, ce catastrophique bilan s’est plutôt consolidé sous la nouvelle équipe dirigeante, au grand dam des populations vivant en milieux ruraux et semi-urbains comme urbains, le secteur n’ayant enregistré le moindre frémissement dans la bonne direction. L’illusion bâtie sur une telle fondation de la roublardise immonde fera flop et l’écroulement de la construction grand fracas.

 

  1.  Il détone constamment de l’incompétence, l’illusion, l’impéritie comme des effluves

d’une ignorance crasseuse ou une effronterie diabolique quand des personnes humaines, citoyens du pays propulsés, sans justification de quelque compétence ni expérience avérée, en responsabilité à la tête des services publics vitaux, tels que ceux de l’eau et de l’électricité, base de formation et de régulation du ciment pour notre vivre ensemble et communauté de destin, poussent crânement et insolemment l’outrecuidance jusqu’à mentir cruellement sur la place publique.

Successeur immédiat de l’équipe Mubiayi Nkashama Clément, le Comité de direction dirigé par David Mutombo Tshilumba, Directeur Général, et Jean-Bosco Mwaka Indele, a dramatiquement tout faux et ment cyniquement au peuple congolais, qui est plongé dans une détresse hydrique généralisée et débilitante. Qu’un commis de l’État s’adonne allègrement et impunément à des scènes publiques de prestidigitation et de théâtralisation de la gestion d’un service public si vital, cela crève tous les sens.

Vendredi 24 novembre 2023 : Séance de redevabilité gouvernementale « Changement de Narratif » ! Au côté du ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, David Tshilumba, Directeur Général de REGIDESO S.A, tout empesé, se fendit d’un mensonger et grotesque « Bilan en chiffres des actions du Gouvernement dans le secteur de l’eau » : « En 5 ans, la population desservie passe de 26 millions à 36 millions ». Textuel ! Que comprendre ? Entendez : sur quelque 115 millions d’habitants que Congo-Kinshasa à ce jour, les capacités de production et distribution d’eau construites, entretenues, réparées, rénovées et réhabilitées tout au long des années 1939 – 2018 soit sur quatre-vingt-dix (90) ans, concourent à la couverture de la demande en eau pour vingt-six (26) millions de personnes seulement,  tandis qu’à l’actif des réalisations du « quinquennat 2019-2023 » c’est quelque dix (10) millions de personnes qui se trouvent impactées ! La réalité est cruellement laide : même pas un million de personnes additionnelles au registre de la population desservie, au contraire, « non progredi, regredi » !  Selon les standards admis, le niveau de couverture a même globalement baissé du fait de la dégradation des capacités physiques antérieures à la période quinquennale !   

 

  1. Dans un environnement institutionnel marqué par une vacuité criante de gouvernance, le

pacte social proposé par le Président de la République pour le secteur de l’eau demeurera désespérément orphelin, faute de traducteurs, interprètes et maîtres d’œuvre qui soient capables de décliner la vision présidentielle et travailler à la matérialisation de la volonté politique.

Il est par exemple paradoxal que le Gouvernement projette inlassablement et complaisamment le Congo sur la scène internationale comme « pays-solution » de l’humanité face aux enjeux du changement climatique et de la transition énergétique, mais se révèle cruellement et durablement incapable d’offrir des services d’électricité et d’eau potable et assainissement à ses citoyens, faute à la fois d’une vision politique claire et effectivement assumée, et d’une gouvernance bonne, efficace et efficiente.

À mi-parcours de la Décennie d’action pour l’eau 2018-2028, par exemple, la RD Congo émerge dans le groupe des pays pour lesquels l’objectif de développement durable 6 des ODD-2030 est sur une mauvaise voie de manière alarmante et, faute d’accélération du rythme des progrès, l’atteinte de leurs cibles de l’ODD 6 demeurera une gageure et de même des droits de l’homme à l’eau et à l’assainissement d’ici 2030 ou plus globalement de l’Agenda 2030.

 

  1. Il est à craindre qu’une corvée de l’eau sans précédent se généralise et s’exacerbe dans les

villes du pays, singulièrement à Kinshasa et les promesses présidentielles ne pouvant pas être tenues à court terme. Imagine-t-on l’opprobre sur la crédibilité du père de la Nation dans sa volonté et dans son engagement sans fard de mettre fin à la misère du peuple ?  Le retour de la manivelle des attentes et des espoirs déçus est généralement dévastateur pour les institutions et en premier pour le garant de celles-ci.

Que des ministres et mandataires publics, au lieu de faire montre d’efficacité et efficience dans la mise en œuvre de projets et programmes concrets de développement dans leurs secteurs, en traduction du pacte social présidentiel, s’engluent des déclarations pompeuses, ronflantes et poussiéreuses et soporifiques, cela est extrêmement dangereux. Car l’effet placebo se révèlera finalement contreproductif, exacerbant la frustration, l’indignation, la rage, la colère et ouvrant une voie royale à la révolte du peuple.

 

  1. Sévèrement sevré des services publics essentiels, le peuple congolais regarde de plus en plus

l’État comme source de ses malheurs, l’État qui`l’appauvrit et l’affame sans remords, bref le gouvernement de la République perçu dans la peau du plus cruel ennemi du Peuple !

Qui, dès lors, blâmerait le cabinet du président de la République quand, désespérément mais éperdument en quête de quelques réponses généreuses et audacieuses aux attentes légitimes et instantes de la population, il donne accès des bureaux du Palais de la nation à tout candidat « investisseur » porteur de quelque sésame, de ce que le Gouvernement semble définitivement incapable d’entreprendre ou de réaliser dans le sens de la vision présidentielle ?

Ceci expliquant cela, la transmission de prétendues instructions de la « Haute Hiérarchie » par des canaux accessibles à des acteurs étrangers aux institutions gouvernementales constamment à la recherche de juteux marchés publics, pourra « avoir la peau dure ». Ainsi, le pays subira longtemps l’implacable rigueur de la « règle » dévastatrice de Franco Cazzola : « Quand l’économie de marché traverse des moments difficiles, en général, l’intervention de l’État s’intensifie, et, avec elle, se multiplient les « intermédiaires », experts dans l’art de « piloter » la manne publique moyennant de juteuses commissions ». Il n’est pas de remède que de couper ce nœud gordien pour pouvoir ôter le mal de la corruption dans les marchés publics de partenariats public privé.

 

  1.  Les enjeux de la gouvernance dans la conjoncture socio-politique congolaise soulignent

l’urgence à résoudre l’épineux problème de casting institutionnel national hasardeux en commençant par le chef du Gouvernement de missions, le profil de femme ou homme à poigne et, partant, comme « un clone de Barthélemy Bisengimana Rwema ».

Stever Construct & Sotrad Water n’aurait jamais réussi son coup fourré de l’arnaque du marché des forages dans les années de la jeunesse du Congo même si la confession de l’emblématique Premier ministre de facto, Barthélemy Bisengimana  épinglait avec une lucidité éclatante (octobre 1990), entre autres erreurs stratégiques mortelles commises par la République du Zaïre : le manque d’un environnement qui permette à l’esprit de créer ; le fait de n’avoir pas remarqué que la première  industrie dans un pays développé devait être l’industrie agricole ; d’avoir dans la précipitation confondu l’usine et l’industrie ; d’avoir négligé la PME, qui est pourtant le moteur de la croissance économique ; d’avoir valsé entre libéralisme et collectivisme et d’avoir trop misé sur l’assistance technique ou l’aide extérieure  alors que celle-ci ne devrait être qu’un complément pour parachever un projet qu’on a mené par ses propres efforts.

Ainsi, un pouvoir responsable et digne de son peuple est celui qui sait engager celui-ci dans l’œuvre de construction du développement, en faisant appel aux forces préparées et prédisposées à jouer un rôle déterminé dans l’organisation de la société. Il est insensé de « catapulter » des capacités ou des compétences à des postes de responsabilités dans le secteur public ou même dans l’entreprenariat privé pour lesquels elles ne sont pas préparées ou ne se réclament d’aucune vocation : « On ne décrète pas un entrepreneur, il se risque lui-même. On ne crée pas un patron, il émerge. On ne s’improvise pas ministre, on s’assume comme un homme d’État responsable, mu par des ambitions politiques avérées sur la Nation ». Le casting institutionnel détermine ainsi largement les résultats de gouvernance des États, ainsi qu’en témoignent nombre d’exploits des nations qui enregistrent des victoires éclatantes dans la mise en œuvre de projets et programmes pharaoniques.

 

  1. « Le monde de demain ne laisse pas de perspective pour des politiciens responsables sans

une bonne compréhension de la science. La vraie politique, c’est la techno politique. Demain sera vertigineux. » (Dr Laurent Alexandre).

L’éclatant succès de la stratégie hégémonique de la Chine est, à tous égards, édifiante. Tout focus sur son développement interne et respectueuse de sa devise : « prendre son temps et faire profil bas » ! L’Occident ne sait comment la contrer. La Chine produit chaque année au moins un million deux cent mille diplômés STIM (« Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques) soit globalement près du double du volume des États-Unis ! À son arrivée à la tête du pays en 2012, Xi Jinping, s’assumant comme dépositaire de deux grands « despotismes », l’empire millénaire et la dynastie communiste, sonne l’heure de la « grande renaissance de la nation chinoise », cette entreprise de conquête illimitée baptisée « le rêve chinois ». Tradition culturelle et politique oblige, le rêve ne porte pas le nom de « Xi Jinping » !

 

  1. Paris/France, Lundi 18 avril 2019 : Consternation et stupéfiante en France et à travers tout

le village planétaire ! Un feu a détruit partiellement la Cathédrale Notre-Dame de Paris : flèche effondrée et voûte, en partie ; toiture du joyau gothique et emblème de la Capitale, disparues.
C’est l’un des monuments les plus emblématiques de Paris et de la France, un monument de l’histoire nationale depuis 850 ans, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1991, le plus visité de France ; sa construction fut lancée en 1163 et son ouverture en 1345 soit un chantier immense conduit sur 150 ans, de Louis VII à Louis IX (saint Louis) ; propriété de l’État depuis le 2 novembre 1789.

Le président français E. Macron déclare alors : « Je vous dis, cette cathédrale, nous la rebâtirons ; nous ferons appel aux plus grands talents qui viendront nous y aider. Nous rebâtirons ND – – dans un délai de 5 ans. C’est ce que les Français attendent, c’est ce que les Français méritent ». Avec l’objectif de la réouverture en décembre 2024, le président choisit le général Jean-Louis Georgelin (tout dévoué à son ultime mission de combat, il est mort le 19 août 2023 lors d’une randonnée : sortie en montagne), un des grands soldats et serviteurs de la France, ancien chef d’état-major des armées françaises, d’une autorité et une efficacité incomparables, pour conduire ce chantier de renflouage, orchestrer la reconstruction de ce monument et faire avancer avec détermination ce chantier d’une extrême complexité.

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  1.   Avec le recul, l’objectivité et l’honnêteté intellectuelle conduisent à admettre par exemple

que Barthélemy Bisengimana, le premier ingénieur civil congolais (Université Lovanium, 1960-1961 : formant avec André Katabarwa, rwandais, le duo des tout premiers ingénieurs civils, tous deux électriciens), était incontestablement « la tête la mieux faite » en son époque et le profil idoine pour coordonner la mise en œuvre du pharaonique tout premier programme de gouvernement Mobutu (de mai 1969 à février 1977), au regard des objectifs de la consolidation de la paix et de l’unité nationale, d’abord et, ensuite, de la politique des grands travaux liés aux objectifs et perspectives de développement par l’industrialisation, laquelle passait par la construction du barrage d’Inga et l’établissement d’une industrie sidérurgique et d’une industrie chimique.

Les réalisations en termes d’infrastructures énergétiques par exemple, témoignent que ce grand commis de l’État mérite d’être « panthéonisé » comme coordonnateur de facto de l’action gouvernementale le plus efficace et efficient de tous les temps, soit le « Premier ministre » le plus performant sous la deuxième et la troisième République.

Plus de 45 ans après la mise en service de la centrale hydroélectrique INGA II, les gouvernements successifs n’ont jamais réussi à lancer l’aménagement d’une phase additionnelle sur Inga, mais que de tentatives de mise en place de partenariats dans cette perspective ! Le rêve du parachèvement de la mise en valeur du féerique gîte hydroélectrique d’Inga est demeuré un mirage !

 

  1. La faute aux gouvernements successifs de la troisième République, peu soucieux de

reconnaître et faire appel aux intelligences et compétences disponibles dans le pays pour aller plus loin, à l’instar du géant pont jeté sur le fleuve Congo à Matadi, pour matérialiser  le mégaprojet du gigantesque barrage d’Inga ! Seul le Congo de l’unité, celui qui sache mobiliser, organiser, motiver et entretenir sa riche et abondante élite intellectuelle au service du progrès, pourra relever les défis de sa refondation et de son émergence.

L’ignorance permet malheureusement toutes les manipulations, même de la Haute Hiérarchie du pays. Les vieux groupes industriels ou des dilettantes novices, forts en lobbying, sont partout et ils sont rarement bien intentionnés, tel le cas des projets pharaoniques portés en 2019 par des « investisseurs allemands » pour des dizaines de milliers de kilomètres de lignes de chemins de fer et autres, Grand Inga ou méga-centrale solaire de la  N’Sele, dont personne ne semblait connaître les tenants et les aboutissants mais ressassés dans les médias nationaux !

Le pouvoir politique doit commencer par apprendre l’abécédaire technologique ; au minimum à s’entourer de scientifiques non complaisants. La méconnaissance technologique des politiciens est à la base des erreurs mortelles : en matière industrielle, l’illusion que les gestionnaires des carrosses de diligence inventeraient des chemins de fer peut conduire le gouvernement à nouer des partenariats avec des dilettantes forts en lobbying. D’où la multiplication des cimetières d’éléphants « blancs » ou « noirs » ou encore, aujourd’hui, des éléphants « nains », à l’image des forages « magiques, illusoires et toxiques » du consortium Stever Construct Cameroun Sarl – Sotrad Water, témoignage des fantasmes politiques des Gouvernements ILUNGA et SAMBA, favorisés notamment par « l’ignorance scientifique » des ministres du Développement Rural, Guy Mikulu Pombo et Robert Rubota Masumbuko !

 

  1. Le virus responsable du casting hasardeux congolais est dans le fruit. Un bon président se

doit d’affronter ce qui est dit aujourd’hui par les citoyens, compatriotes, et y répondre franchement, surtout pas par des entourloupes.

Une confession de l’ancien président Français Valéry Giscard d’Estaing enseignait, par exemple,  que sa grande erreur est le fait de « n’avoir compris pour accepter de souffrir de s’en séparer, le cas échéant,  que son ami qui avait été le meilleur directeur du ministre de l’économie qu’il avait été pendant de très longues années, n’était pas nécessairement adapté aux fonctions de directeur de cabinet du président de la République qu’il était devenu». Ses très brillants résultats économiques attestent qu’il était resté dans la peau de meilleur ministre de l’économie pendant son mandat à la tête du pays.

Pour mener à bon port le fabuleux chantier INGA, Barthélemy Bisengimana sut exploiter des intelligences et compétences multidisciplinaires au sein d’un état-major composé de nombreux artisans, dont la plupart d’illustre anonymes, parmi lesquels l’ambassadeur Michel SUMINWA Kisamba, père de la Première ministre Judith SUMINWA Tuluka, qui, alors ministre plénipotentiaire en Belgique et représentant du Zaïre au Marché Commun (l’actuelle Union Européenne), avait été en charge de la mise en œuvre du dossier de construction du barrage d’Inga par exemple.

 

  1. Depuis l’avènement de José Patrick NIMY Mayidika Ngimbi à la direction du cabinet du

chef de l’État en février 1977, s’est ouverte comme l’ère des arrangeurs de phrases. Fini le culte du bonheur par le travail ! Le Congo a oublié que « l’on ne construit une nation, un royaume ou un empire que par le travail, la détermination, la solidarité, la persévérance, la quête absolue de la liberté, la foi et le combat, au service d’une cause supérieure à notre propre vie. Au lieu d’inventer une danse stupide chaque année et de nous limiter à des rôles d’amuseurs publics, ou de passade exotique et de nous vautrer dans la traditionnelle fiesta du week-end, nous devons nous rappeler que les sociétés africaines sont très structurées, que nous avons la civilisation la plus ancienne du monde » (George Floyd analysant Wole Soyinka).

Sans chercher à attribuer des notes de mérite aux uns et à indexer les autres, il importe de remettre les choses à l’endroit : l’organisation de la société et les mentalités, les valeurs en partage, dans un pays normal, une nation normale, une république normale !

Ce faisant, nous pourrons par exemple créer des éphémérides pour une déprogrammation positive de la mémoire collective par l’inculcation des valeurs incarnées par des anciens reconnus et reconnaissables comme des repères nationaux avérés !

 

  1.  L’affiche du mois d’avril de ces « éphémérides d’un autre Congo » reprendra entre autres

jours et événements marquants, outre le 24 avril avec la disparition en 2016 de l’artiste musicien Jules Shungu Wembadio, alias Papa Wemba, une icône de la musique congolaise dignement célébrée, le même 24 avril avec l’historique message à la nation, discours d’ouverture au multipartisme et à la démocratisation, du président de la République, le Maréchal Mobutu Sese Seko, à la Cité historique de la N’Sele en 1990, et le 22 avril avec la disparition à Kinshasa, dans le dénuement total et l’indifférence de la nation, d’un savant congolais, professeur Félix Malu wa Kalenga, ingénieur civil électricien (1961-1962), décédé un vendredi, en l’an 2011,  lui qui avait exceptionnellement mérité  de la nation mais dont les obsèques, cruellement sobres, se passèrent sans un honneur particulier et dans l’indifférence de cimetière de la nation, avec pour seule présence, remarquée quoique discrète, d’un officiel du haut niveau des institutions nationales : celle du professeur Théophile Mbemba Fundu di Luyindu, alors ministre ESU, dans l’église de la Paroisse Notre-Dame de la sagesse, NODASA, Campus UNIKIN, désespérément à moitié pleine !

 

« La plupart des projets en cours souffrent d’un manque de coordination et d’une faiblesse de pilotage (…) Je demande donc au Gouvernement d’accélérer la mise en œuvre de projets à impacts rapides et visibles… »

Une semonce solennelle du président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, à tous les ministres sectoriels et au Premier ministre Jean-Michel SAMA Lukonde Kyenge, à l’occasion de son adresse à la Nation devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès en date du 13 décembre 2021

 

  1. Le chef de l’État stigmatisait ici l’hypothèque de la faiblesse récurrente des capacités

institutionnelles et humaines à la base de la multiplication des projets à risque ou à problème, et principalement le non-aboutissement des grands projets, sectoriels comme multisectoriels, voulus « transformateurs », dont la coordination et le pilotage relèvent des ministères sectoriels épinglés à titre illustratif ci-dessous, explicitement ou implicitement, dont la  principale hypothèque réside dans le fait qu’ils sont dirigés par des « âmes froides et timorées qui ne connaissent ni la victoire ni l’échec » et se consolent de ne s’être pas sali les mains, oubliant que « celui qui ne s’est pas sali les mains n’est pas un homme« (Léon  Kengo wa Dondo).

 

  • Ministère du Portefeuille par l’indolence et l’impéritie constituant un frein dirimant

pour tout effort de ressuscitation de l’économie nationale dont le cœur a été « trucidé » au cours des deux décennies (2004-2024) par le COPIREP, responsable de la « mise à mort programmée » des entreprises du portefeuille de l’État ayant conduit à un désastre social, économique et financier incommensurable de la portée d’un génocide.

  • Ministère des Ressources Hydrauliques et de l’Électricitépar l’impéritie et la

nonchalance face à la descente vers une mort irréversible et irrémédiable des services publics de l’eau et de l’électricité : pilotage naïf et attentiste des politiques sectorielles suivant les lois relatives aux deux services publics promulguées depuis 2014 et 2015, REGIDESO et SNEL étant plongées dans une faillite virtuelle tendant vers le dépôt de bilans ; pratiquement tous les projets d’investissements phares en cours  affichent des niveaux de performance de mise en œuvre cruellement faibles de par le peu de maîtrise des coûts et des délais de réalisation ainsi que par les résultats et impacts sur les cibles de redressement des performances d’exploitation des services publics !

  • Ministère des Infrastructures et Travaux Publics par l’impéritie et, plus globalement, la

vacuité de la gouvernance à la base de l’incapacité structurelle d’assumer les défis et enjeux coupe-gorge attachés aux mégaprojets d’infrastructures, tel le projet de développement urbain pour la ville de Kinshasa ( Projet de Développement Multisectoriel et de Résilience  Urbaine de Kinshasa, PDMRUK/KIN ELENDA, Banque mondiale : 500 millions de dollar, 2021-2026) dont une bonne exécution, efficace et efficiente, aurait induit des impacts  extraordinaires en guise des réponses aux attentes sociales des populations de nombre de communes de Kinshasa (notamment dans la Tshangu) par l’amélioration des services publics de base et des conditions de vie d’un grand nombre des ménages défavorisés et, partant, offrir des déclics de confiance de ces populations à l’endroit des institutions de la Ville-Province et du Pays ainsi que de leurs animateurs.

Plus de trois ans (sur les 5 ans de durée d’exécution suivant accords RDC-Banque mondiale) après le lancement du projet, la Capitale n’a connu aucun frémissement dans la direction de l’atteinte des objectifs éminemment sociaux, alors que le projet offrait une bouée de sauvetage des autorités dans les cœurs des Kinois en l’année électorale 2023 !

Tous les autres projets en cours à travers le pays et notamment dans la région Centre du pays, dont le fameux programme des ponts Bailey acquis pour l’Office de Routes, ne connaissent de bilan plus flatteur.

  • Ministère de l’Agriculture par l’incompétence et l’inconséquence à la base d’un désastre

enregistré dans la mise en œuvre du projet PADRIR (programme d’appui au développement rural inclusif et résilient, financement FIDA de 37 millions sur un coût total de 133 millions de dollars, depuis 2019), lequel aurait pu, une fois bien exécuté, impacter durablement, profondément et largement sur les conditions de vie de quelques centaines de milliers de ménages agricoles  ainsi que sur l’offre nationale des produits agricoles (notamment le maïs), épargnant au pays des désagréments connus avec l’exode des populations de l’espace Kasai vers l’espace Katanga.

  • Ministère de l’Industrie et Fonds de Promotion de l’Industrie par l’impéritie et

l’effronterie pour avoir poussé l’outrecuidance institutionnelle de prendre, sur base des contrats de marchés mal négociés et préjudiciables pour la République, des engagements onéreux et dispendieux  sur des mégaprojets infrastructures routières, énergétiques, hydrauliques , portuaires au-delà des besoins réels et prioritaires des populations ainsi que des capacités de financement, et surtout sans commune mesure avec l’objet social, les compétences et attributions ainsi les capacités structurelles de mise en œuvre de tels projets de grande envergure dans une région sévèrement enclavée, avec à la clé un énorme gâchis technique, financier et social.

  • Ministère des Finances, qui vérifie en quelconque en partie et à ses dépens la maxime

juridique « Nemo auditur propriam turpitude allegans turpitudinem »- Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude.

Le gouvernement de la République ignorerait-il ses fils et filles aguerris qui soient aptes à relever les défis de redressement des « unités structurantes de l’économie nationale » du portefeuille de l’État, pour s’adonner à des processus de transparence en trompe-l’œil pour appels à candidatures de mandataires publics sur des opérations pipées à l’avance, comme cela a été organisé pour REGIDESO SA, SNEL SA, et FONER, prétendument à la demande de la Banque mondiale et du FMI, qui recommandaient simplement de recourir au recrutement sur une base compétitive, les partenaires techniques et financiers du pays n’ayant de cesse d’exhorter le gouvernement à exercer pleinement son leadership ?

On ne donne pas la chance à tous quand il s’agit de recruter des capitaines d’industrie, des redresseurs et de créateurs d’emplois et de richesses. On parle, dans ce cas, plutôt de la « chasse des têtes », des perles rares au profil assorti aux missions et objectifs du mandant !

Pour avoir fait montre de quelque laxisme et complaisance dans le recrutement de ses propres collaborateurs, appelés à diriger ou coordonner le Bureau Central de Coordination (BCeCo) et de la Cellule de Suivi des Projets et Programmes à financements extérieurs (CSPP), Nicolas KAZADI Kadima Nzuji ne subirait pas le furieux et implacable matraquage médiatique  auquel l’exposent des erreurs évitables, à la racine des peccadilles, que la clameur publique fait passer pour des crimes odieux. Et voilà ! Malheureusement, la « foule peuple » le lui fait payer cash.

 

  1. Dès janvier 2019, par exemple, le chef de l’État ne pouvait-il pas identifier, loin de toute

émotion populaire, la niche ou le vivier des rares personnalités congolaises contemporaines qui répondent au profil de premier ministre ? Ou encore des profils de maîtres d’œuvre les mieux qualifiés pour conduire le chantier de ressuscitation des entreprises publiques transformées en sociétés commerciales en charge des services publics vitaux, constitutifs du ciment pour notre vivre ensemble national ?

Il aurait dû recourir aux services d’un candidat premier ministre relativement bien plus armé pour les défis forts, en la personne, par exemple, de M. Albert Yuma Mulimbi, lui, qui, comme Ilunga Ilunkamba, est de la race des leaders cohérents mais, en plus, sait et aime se lancer des défis parfois des plus fous, par exemple, engager le pays sur une rampe d’envol dans la voie du redressement dès 2019-2020, redresser le front, quitter la posture d’autruche et regarder un horizon bien plus éloigné que le bout de son nez, ainsi qu’il le demandait au Premier ministre Samy Badibanga Ntita, égratignant au passage le gouvernement précédent du Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon  :  « Je vais me permettre de vous faire part de nos priorités pour le développement de ce pays et qui devraient enfin permettre de faire sortir notre population de la situation de misère que cinq années de faux discours, de faux bilans macroéconomiques, de politiques fiscales aventureuses et de projets budgétivores, sans impact social, ont aggravée » (Albert Yuma, président de la FEC)

 

Ecce homines ! La grande battue des niches, drains, filons et tanières des arnaqueurs foreurs de puits d’eau tous terrains, tous diamètres et toutes profondeurs. Voici les maillons pivots de la chaîne décisionnelle passoire embrassée par le Consortium belgo-camerounais Stever Construct Cameroun Sarl & Sotrad Water

 

  1. Mike Kasenga Mulenga, congolais, le « rabatteur » en chef du Consortium belgo-camerounais Stever Construct Cameroun Sarl & Sotrad Water, et ses partenaires belges, Jean-Charles De Muylder et Raoul Antoine, en une « association momentanée d’entrepreneurs » ou une « bande organisée de la famille Bernie Madoff », à la fois de nationalité douteuse et d’origine et existence juridiques incertaines.

Se servant d’un entregent tentaculaire et diffus et jouant sur leur génie manipulateur d’escrocs effrontés et cyniques, quoiqu’en revanche outrancièrement guindés et bornés, et jonglant à travers les mailles de l’impéritie, de l’irrésolution, de l’attentisme et de la procrastination à la limite de l’inanité du leadership gouvernemental congolais, le Consortium a exploité à outrance la vacuité du marché général congolais, dépouillé  de sa souveraineté et son autonomie institutionnelle oblitérées par l’infâme sceau « terra nullius atque res nullius », pour faire avaler jusqu’à la lie par le gouvernement, un outrageant et désastreux double exploit : une dévastation irrémédiable de l’image de la République, donnée pour la plus bête du monde, et un grand discrédit sur les chefs de gouvernement, Ilunga Ilunkamba Sylvestre et Sama Lukonde Kyenge Jean-Michel.

 

  1. Dans le sanctuaire de l’administration du ministère du Développement

rural préalablement parée (création de l’office national d’hydraulique rurale, ONHR, par Décret n° 20/009 du 01 avril 2020, lequel viole des dispositions impératives de la Loi sur l’eau du 31 décembre 2015)  en laboratoire d’orchestration de l’initiative mirifique « d’installation des forages et construction de stations mobiles de traitement d’eau », et destinée à faire le lit de l’estocade financière portée au Trésor, trois artisans clés émergent :  Guy Mikulu Pombo et François Rubota Masumbuko, ministres, et Georges Koshi Gimeya, secrétaire général.

 

  1. Vu l’ampleur sans précédent des engagements, ruineux pour le Trésor public, conclus et signés même sans tremblementà la diligence des autorités du Développement rural, les grands commis de l’État identifiés comme responsables de la méritent d’être  interpellés et jugés publiquement comme des criminels à col blanc, ennemis du peuple congolais, être traités plus sévèrement que des détourneurs des deniers publics et être définitivement épinglés d’autodafés de mise au ban de la calotte institutionnelle nationale, à jamais interdits d’exercer des mandats publics.

 

  1. 49. Centre névralgique d’échafaudage des décisions et mesures gouvernementales de facilitation et accompagnement doucereux et flagorneur du Consortium dans ses sollicitations illicites, le ministère du Développement rural se révèle comme le tendon d’Achille de la carapace institutionnelle du pachyderme congolais livré à un funeste dépeçage ; il a fait montre d’une collaboration tous azimuts voire complicité parfaite avec la bande d’investisseurs révélés « braconniers-foreurs d’eau » dans la conception, l’accouchement, l’allaitement, le chouchoutage jusqu’au sur-engraissement du « contrat-monstre » de Stever Construct Cameroun-Sotrad Water.

 

  1. Dégarni de pièces écrites portant sur les prescriptions ou spécifications définies, administratives et techniques, générales et spéciales (Cahier de Clauses techniques Générales, CCGT, notamment) et surtout de documents techniques d’exécution du projet couvrant des travaux réputés de grande envergure, le contrat de marché négociée suivant la procédure de gré à gré, est, curieusement, signé ; il est normalement réputé de facto non écrit, dépourvu de force exécutoire, bref inexistant et n’ayant tout au plus que la valeur d’un simple Memorandum of Undestanding (MoF); de plus, le ministère « Autorité Contractante» a littéralement usurpé les responsabilités de maîtrise d’ouvrage dévolues exclusivement au gouvernement provincial et au collège exécutif de l’ETD, aux associations d’usagers ou aux comités locaux d’eau aux termes de la Loi relative à l’eau n° 15/026 du 31 décembre 2015 (Règles de responsabilités relatives au service public de l’eau, en ses articles 70, 71,72 et 73) ;  enfin, évacuant implicitement l’engagement sine qua non (existentiel) du Contrat dans le chef du Consortium « Titulaire du contrat », savoir (article 9) « rechercher des financements disponibles et adaptés au projet auprès des institutions financières », le ministère « Autorité Contractante » a poussé l’outrecuidance jusqu’à recourir à des manœuvres dolosives à l’effet d’amener le ministère des Finances à décider des versements par le Trésor d’acomptes successifs sur les comptes du Consortium.

 

  1. 51. La solidarité gouvernementale commande que tous les autres ministres et grands commis de l’État mis en cause à l’un ou l’autre titre, notamment pour n’avoir pas bloqué l’initiative de création de l’ONHR, et n’avoir pas fait prévaloir la primauté institutionnelle du PNEHA 2030 (coût global : 7,7 milliards de dollars, décembre 2020), préparé sous la coordination du CNAEHA (comité national action de l’eau, hygiène et assainissement, suivant Décret n°15/039 du 14 décembre 2015), placé lui-même sous le pilotage du ministère du Plan, et adopté et validé par le Gouvernement.

Dans ce cadre de responsabilités, attributions et compétences institutionnelles, sont interpellés tous les ministres siégeant au comité de pilotage du CNAEHA, à titre de  président (Plan : Élysée Munembwe Tamukumwe, Christian Mwando Nsimba Kabulo et Judith Tuluka Suminwa) et membre (Environnement : Claude Nyamugabo Bazibuhe et Ève Bazaiba ; Ressources hydrauliques et Électricité : Eustache Muhanzi Mubembe et Olivier Mwenze Mukaleng ; Santé Publique : Eteni Longondo, Mbungani Mbanda Jean-Jacques et Samuel Roger Kamba Mulamba); l’indolence collective du CNAEHA est coupable au vu du désastreux bilan de l’exécution du PNEHA 2030, les projets et programmes E-H-A ayant bénéficié de moins de 10 millions d’apports  du Budget de l’État des exercices 2021-2023 alors que l’arnaque des forages d’eau a englouti  400 millions de dollars à impact quasi nul en termes de résultats sur le secteur E-H-A.

 

  1. À examiner le rôle joué par le ministère des Finances dans la gestion du marché passé à Stever Construct Cameroun-Sotrad Water, la justice juste autorise de décerner, en revanche, à Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, « lanceur d’alerte malgré soi», un prix de probité   du procureur du Peuple. N’en déplaise à la clameur publique ! Nicolas Kazadi a posé un acte administratif ayant amené le Consortium à se démasquer quand il a consenti, tout de go mais à plus de deux ans après la signature du contrat, un rabais inconditionnel de 25 pour cent  : par sa portée,  ce geste du Titulaire du contrat, à lui seul, ébranle complètement les fondements du contrat, à savoir les prix des ouvrages et le montant forfaitaire global du marché, et constitue un aveu du gangstérisme à la base du contrat.

 

  1. En l’absence de tout indice de son implication dans la passation du sulfureux marché de gré à gré, œuvre de Guy Mikulu Pombo et Mike Kasenga Mulenga & partenaires, aussitôt assumée pleinement et expressément par Robert Rubota Masumbuko,   une fois porté à la tête du ministère des Finances, Nicolas Kazadi Kadima Nzuji commit, par contre,  une énorme faute, une omission grave : il n’a pas gardé le bon cap du professionnalisme tenu, in illo tempore non suspecto, par son prédécesseur, José Sele Yalaghuli ; celui-ci exigeait explicitement à Guy Mikulu Pombo, alors titulaire du Développement rural,  de « soumettre préalablement au ministère des Finances les termes finaux du montage financier » (lettre du 22 avril 2021) ; déjà, lors de leur  entrevue en date du 01 mars 2021, le ministre José Sele Yalaghuli et une délégation du Consortium avaient échangé, selon un compte-rendu des médias, sur les conditions de financement d’un « programme innovant (sic !) de 300 unités de traitement d’eau dans les zones rurales et péri-urbaines », ce qui se traduisit par l’engagement du Consortium repris à l’article 9 du contrat  et évoqué ci-haut, savoir « rechercher des financements disponibles et adaptés au projet auprès des institutions financières » ; le travestissement de cette disposition contractuelle suffit, à lui seul, à anéantir le contrat, et le fait d’invoquer quelques « instructions de la Haute Hiérarchie »(sic !) dans le dessein de maquiller l’outrance de comportement et justifier la crapulerie de la violation de cette disposition contractuelle centrale et impérative,  procède de la supercherie et des velléités de trafic d’influence, de subornation voire d’intimidation.

 

  1. L’instruction creusera et analysera au peigne fin des explications et témoignages de Michel Ngongo Salumu, Directeur général a.i. de la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics, ainsi que ceux de ses principaux collaborateurs en rapport à l’octroi de l’autorisation spéciale,  donnée (lettre du 20 avril 2021) après un réexamen du dossier de requête, de passer de gré à gré un marché public d’une si grande envergure et ce, en violation flagrante de la loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics, en ses articles 42 et 43 spécifiant strictement les 5 cas de dérogation, à savoir en cas (i) d’emploi impérieux de brevet d’invention, licence ou droits exclusifs détenus par un seul entrepreneur; (ii)  de recours à un seul fournisseur déterminé pour raisons techniques; (iii) d’une extrême urgence des travaux à faire exécuter en lieu et place de l’entrepreneur défaillant, et (iv) d’une urgence impérieuse motivée par des circonstances imprévisibles ou de force majeure au regard des délais de procédures d’AO; (v) de marchés spéciaux (défense, sécurité, intérêts stratégiques de l’État).

 

  1. Un ministre sectoriel, Guy Mikulu Pombo, signant sans tremblement un contrat de marché passé de gré à gré d’un montant de plus de mille cent-quatre-vingt milliards (1 180 000 000 000) de francs congolais soit l’équivalent de quatre cent millions (400 000 000) de dollars, couvert par une autorisation spéciale presque « extorquée » à un Directeur général intérimaire de la DGCMP, affiche un comportement frisant le gangstérisme. Le montant du marché conclu dépasse de plus de14.750 pour cent (en FC courants) ou 4.900 pour cent (en FC constants) le seuil du recours obligatoire à un appel d’offres international pour marchés de travaux soit un montant estimé égal ou supérieur à huit milliards (8.000.000.000) de francs congolais (article 40 du Décret n°10/22 du 02 juin 2010 portant manuel de procédures de la loi relative aux marchés publics).

La DGCMP a commis une faute franchement lourde sur toute la ligne, avec cette circonstance aggravante le fait de n’avoir pris aucune mesure de mitigation des risques d’abus de déverrouillage prévisibles dans l’exécution du marché, sur le verrou de sécurité placé dans l’engagement du Titulaire du contrat à « rechercher des financements disponibles et adaptés au projet auprès des institutions financières ».

 

Adjurations liminaires à la « Cour Suprême » appelée à délibérer et décider de la mise en accusation des sujets de droit en cause et de l’institution d’un jury criminel populaire

 

« Personne n’est plus détesté que celui qui dit la vérité » (Platon). Cependant, « mieux vaut être crucifié à cause de la vérité que de crucifier la vérité… » (Joseph Albert Cal Malula).

 

  • Une bravade inconsidérée du hussard solitaire : « il vaut mieux hasarder d’innocenter

un coupable que de condamner un innocent »

  • Le questionnement inquisitoire et réquisitorial du Hussard Solitaire sur l’opération

Forages Stever Construct Cameroun Sarl – Sotrad Water   magiques, illusoires et toxiques »

La clameur publique est en train de « tuer » beaucoup d’innocents, dont les cas des plus

emblématiques de Vital KAMERHE Lwa Kanyiginyi Nkingi, ancien Directeur de cabinet du président de la République (2019-2020) et Augustin MATATA Ponyo Mapon, ancien Premier ministre (2012-2016). Depuis le mois d’avril 2024, elle appelle bruyamment et définitivement à crucifier Nicolas KAZADI Kadima Nzuji, ministre des Finances (depuis avril 2021). Il urge de sortir de nos silences et intérêts personnels pour dénoncer le mal sous toutes ses formes, arrêter le drame de mise à mort des innocents dont nous sommes plus ou moins complices par notre silence.

 

  1. Au mépris de son droit à la présomption d’innocence, la réputation de l’homme

politique Vital Kamerhe a été violemment et impunément détruite par la foule des citoyens congolais, parmi de nombreux « chrétiens » dont une multitude des participants à la dédicace du 23 juin 2019. Augustin Matata Ponyo a subi le même traitement, un lynchage par médias interposés, dans un champ communicationnel où des thuriféraires partisans stipendiés s’écharpent sans retenue en tentant de sacraliser faussement leurs « maîtres néo-esclavagistes », leurs « autorités morales », tout en détruisant des figures socio-politiques marquantes réputées ou simplement perçues par eux dans leur peau de « poules d’Hitler »,comme adversaires de leurs « champions ». Les Congolais venaient de prouver à la face du monde que, religieux, ils ne s’étaient pas véritablement tournés vers Dieu au jour de la solennelle dédicace de leur pays au règne de Dieu. Notre société est dominée par le sensationnel et le palpable dans l’immédiat, société prise en otage par une incroyance dissimulée une religiosité dépourvue de foi sinon un simulacre de foi alors qu’au fond il n’en est rien.

 

  1. Personne n’est sage par nature, et surtout pas la foule. En effet, la foule a contre elle son

hypersensibilité aux émotions, aux colères, aux enthousiasmes. Cela fait d’elle le plus mauvais décideur politique. Surtout la foule peuple, non pas celui défini comme une totalité globalisante mais celui réduit à l’ensemble des plus faibles, excluant concrètement du peuple les riches, les puissants, les gouvernants (Denys de Béchillon).

Le premier devoir de l’homme honnête est celui de dénoncer et combattre la bêtise, le mensonge et la trahison (Colonel Spartacus). « Matitiis non est indulgendum » : il ne faut montrer aucune indulgence envers ceux qui sont de mauvaise foi :, ces gouvernants sans-cœur, prédateurs invétérés et impénitents, car ils trahiront toujours et encore la confiance et la fidélité du peuple. Il faut à tout prix leur barrer la route d’accès à des charges publiques.

 

  1. L’opération mains propres engagée par le Gouvernement sur le Programme des cent jours

procédait d’une décision du chef de l’État, elle-même suscitée par une volonté spontanée et pressante de la population. L’outrecuidance des semonces et la témérité intellectuelle des jugements ne passèrent pas sans soulever des vagues de contestations et protestations de la part des élites résistantes, malheureusement, dans leur majorité, taiseuses. Les tempêtes des propos choquants, injurieux humiliants,  entendus en ces temps-là, hier comme aujourd’hui, doivent faire fuir même les démons eux-mêmes des assemblées chrétiennes exubérantes de Kinshasa.

Dans une nation auto-proclamée prophétique, prunelle de l’œil divin, le spectacle vécu tranche nettement, par exemple, sur la consécration congolaise supposée et la réputation de l’Occident décrochant de ses racines judéo-chrétiennes ! Même le silence du Vendredi saint est littéralement fendu à Kinshasa par des propos d’une virulence rare. Et dans ces concerts de déshabillement de l’autorité publique, des voix des pasteurs n’ont pas été les moins audibles sur des plateaux de télévision où des appels à la crucifixion et autres condamnations populaires, loin de toute tempérance du langage.

 

  1. L’on peut raisonnablement s’interroger sur la régularité, la légalité et l’éthique

professionnelle de l’approche et la stratégie communicationnelle de l’Inspection Générale des Finances quand l’on sait que la publication et mise en ligne dans les réseaux sociaux des constatations, conclusions et recommandations des missions d’inspection alimentent sans modération des officines obscures de cancres revanchards qui s’adonnent à échafauder, avec ingéniosité, des théories les plus audacieuses, délatrices et calomniatrices.

Gare à cette propension de l’IGF à donner constamment du grain à moudre à la clameur publique congolaise, impitoyable et insatiable, prompte à distribuer allègrement des condamnations définitives. En effet, je suis, pour ma part, convaincu que s’il y a des reproches à former à l’endroit de Augustin Matata Ponyo Mapon et Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi, c’est une cruelle panoplie de faiblesses et négligences de coordination, suivi et évaluation, dans leur chef à la base du dévoiement des objectifs des programmes éminemment vitaux « Bukanga Lonzo » et « Cent jours », des mauvais résultats et de la non-clôture des projets (fiascos).

 

  1. N’avais-je pas suggéré de puiser une riche inspiration de la très douloureuse expérience de

l’aurore de la Turquie moderne ? De l’histoire du plus grand procès de l’histoire, « Les accusés de l’Ile aux Chiens », tenu au lendemain du coup d’État de mai 1960 : un an de débats avec 401 accusés, tous anciens ministres et députés, autour de l’ancien président du Conseil, Adnan Menderes, et des condamnations en cascade ? Ou encore, que ne s’inspirerait le Congo de la leçon saoudienne d’une vaste purge spectaculaire ! Le jeune prince héritier saoudien M.B. Salman, un jeune monarque très autoritaire, fit enfermer sans limitation de délai quelque 350 dignitaires saoudiens, richissimes personnalités dont un prince milliardaire, propriétaire de l’hôtel Georges V de Paris et deux ministres déchus, des finances et de l’économie, accusés de corruption, concussions et détournements des deniers publics, séquestrés avec tout le confort sauf leur liberté, dans l’hôtel le plus luxueux de Riyad, un bunker hautement sécurisé ! Personne n’eut à plaindre ces milliardaires, tous sévèrement traités de corrompus et de voleurs par l’opinion nationale.  Au bout de deux mois, cela rapporta au Trésor public cent milliards de dollars « vomis » par ceux qui avaient résolu de transiger soit trois quarts des 350 détenus et ainsi recouvrer leur liberté, excepté des réfractaires et récalcitrants !

 

  1. La leçon malienne à travers le verdict du procès Moussa Traoré et le mea culpa du

président Amadou Toumani Touré ,ATT, tombeur de l’ancien président malien Moussa Traoré en mars 1991 avant de passer volontairement le flambeau en juin 1992 à Alpha Oumar Konaré, démocratiquement élu, devrait inspirer le Congolais, prompt à juger et condamner : une victime innocente peut recouvrer sa liberté et sa dignité mais jamais sa réputation méchamment piétinée.

AAT fit publiquement son mea culpa : « tous au Mali, y compris lui-même, avaient cru que Moussa Traoré avait détourné plusieurs milliards de dollars; le verdict de la Cour d’assises révèle moins d’un seul million de dollars de détournés; chacun des Maliens, et moi-même le premier, doit avoir l’élégance de reconnaître son erreur; au nom de la réconciliation nationale l’heure est venue de pardonner, d’où je suis favorable  l’élargissement des époux Traoré, Mariam et Moussa ». Le procès permit de blanchir certains collaborateurs de l’ancien président sur lesquels pesaient pourtant de graves accusations, dont Tiéna Coulibaly, ex-ministre des Finances.

 

  1. En mai 2020, en la grave circonstance de la clameur publique appelant à crucifier l’alors

Directeur de cabinet du président Félix Antoine Tshisekedi  dans le cadre du « procès du programme des cent jours », revêtu de la toge de plaideur pro deo et assumant volontiers une dissidence intellectuelle et morale, je me fendis d’un plaidoyer pro bono : « Libérons provisoirement Vital Kamerhe et consorts ! Ratissons plus large, dépistons et neutralisons tous les prédateurs du Trésor congolais de tous âges politiques à travers les mailles des filets des forces spécialisées de quêteurs, limiers et veneurs du coronavirus de l’endémie de la corruption « COVIDEC-60 ».

 

  1. Mais comme il fallait s’y attendre, de la multitude des chambres qui composent la « Cour

suprême » destinataire des notes de plaidoirie, aucune n’eut la force de braver l’opinion populaire pour fixer une audience. Le ton passablement tranchant et particulièrement caustique du texte, en plus de son titre un tantinet provocateur, n’était pas généreux en anesthésiants ou en placebos de nature à flatter l’ego des lecteurs alignés et à résorber la déferlante de la clameur publique du « vendredi saint » avec ses corollaires pernicieux dont entre autres, l’inhibition des capacités de discernement et le nivellement par le bas des analyses et raisonnements chez des élites prises dans le piège du culte de personnalité ou emprisonnées dans un fanatisme communautaire.

 

  1.  Juin 2022 soit deux ans après, une nouvelle décision de justice tombe, tel un couperet :

Vital Kamerhe acquitté ! » L’opération mains propres fait ainsi définitivement pschitt, la foule, réputée très mauvais décideur politique, ayant colonisé le pouvoir institutionnel. Je prévenais pourtant illo tempore non suspecto sur un ton osé : « Mani pulite contre le COVIDEC-60, de la poudre de perlimpinpin »? N’aurait-il pas été possible de faire l’économie d’une rupture sociale? Un procès est par essence un état de rupture et donc négatif. À l’heure de l’examen de conscience dans la perspective de l’appel de la nation à la pénitence et du procès général réparateur, à l’instar de l’expérience turque ou saoudienne notamment, mon adjuration « Extra omnes ! » (Tous dehors !) était assortie d’un « Duc in altum…! » (Avance en eau profonde !) soit donc « Libérons provisoirement Vital Kamerhe et consorts… ! Avançons en eau profonde et lâchons les filets pour une pêche miraculeuse…! Pour le procès général des accusés de l’île de Bulambemba ».

 

 

  1. On ne refuse pas le bistouri du chirurgien à cause de la senteur de sa bouche ! Une sagesse

intemporelle remarque qu’il n’y a rien de plus néfaste qu’un leader faisant une promesse ou une demande dont on sait qu’elle n’a aucune chance d’aboutir et cela, tout cruellement quand la société fait face à des menaces inouïes d’effondrement. Par ces temps de crise sociale abyssale qui mette irrémédiablement la nation au bord du gouffre, la complexité des problèmes auxquels est le pays est confronté le pays suggère que l’Exécutif national soit aiguillonné par des propositions intelligentes venant de toutes parts. Il est urgent et impérieux que le chef de l’État cherche constamment à être éclairé, avec le moins de filtres possible, sur les attentes et le ressenti des citoyens.

 

  1. La compétence sans autorité est aussi impuissante que l’autorité sans compétence (Gustave

le Bon). De plus, il faut que la volonté politique repose sur une expérience, et l’expérience se construit dans les métiers, hors postes dans des cabinets ministériels ou d’attachés parlementaires, mais plutôt d’élus locaux, hommes et femmes en responsabilité et accumulant l’expérience du pouvoir local ou même  l’expérience militante au sein d’un parti politique vivant pleinement à travers des débats instructifs en enracinement démocratique, avec des égards particuliers pour la haute administration, étant donné que ceux qui gouvernent doivent avoir le sens de l’État et la connaissance de la société (Lionel Jospin).

 

  1. Septuagénaire auréolé de quatre décennies de métier exceptionnellement méritoires en

matière de développement des infrastructures et des services publics de base, notamment dans le secteur des ressources hydrauliques, je suis une voix autorisée de par la compétence et l’expérience, la voix qui peut porter dans le capharnaüm d’un État zombi.

Guetteur de la nation, constamment en embuscade comme un éveilleur des consciences et Gorki l’Ancien et Amer à l’initiative de percées sporadiques dans l’armure de Hussard Solitaire sur le front de la dissidence intellectuelle et morale assumée, je ne suis pas apôtre, ni prophète ni adepte du catastrophisme, même si ma plume acérée, dans mes tribunes et lettres ouvertes, véritables brulots, me font traiter souvent d’intrus, de trublion irrespectueux, alors que je me projette candidat comme un moment de la conscience nationale qui se tienne à la brèche  pour défendre le Congo des griffes et des dents des puissances impitoyables du village planétaire en rapide formation dans le marché congolais dénigré en « terra nullius atque res nullius », où se développe à la vitesse microbienne « une industrie prospère : la corruption », et pullulent  affaires de pots-de-vin, dessous-de-table et autres commissions au bénéfice partis politiques, fonctionnaires ou politiciens. Encore ne s’agit-il que de la partie visible de l’iceberg !

 

Il vaut mieux hasarder d’innocenter un coupable que de condamner un innocent » (Voltaire).

 

  1. Depuis les années 1990 « délire » de la Conférence nationale souveraine (CNS), le Congo

est embrigadé sous un pédantisme drôlement détonant : « n’importe lequel des citoyens s’autorise, au nom d’une démocratie dévoyée, la liberté d’affirmer n’importe quoi, les personnes les moins expertes échafaudent, avec ingéniosité, des théories les plus audacieuses » (A. Kangafu). Toute société qui n’est pas éclairée par les savants est trompée par les charlatans (Marquis de Condorcet). Aussi, revient-il aux élites d’éclairer la société spécialement dans la construction de la démocratie car « la démocratie d’illettrés, d’incultes est extrêmement limitée si la culture en place n’encourage pas la diffusion des connaissances et la discussion des problèmes, c’est-à-dire le débat (Olofio-Ben-Olomi).

 

  1. Quels sales temps pour l’argentier national ! Ne me haïssez pas ! Ne me secouez pas, je suis

accablé et plein de larmes :  comment est-ce, Dieu, possible que les enfants du Congo membres d’une tyrannie antipathique, détestable, fassent et laissent faire des razzias d’une telle crasseuse horreur qui laissent des dizaines de millions de leurs compatriotes mourir de faim, de soif, de maladie et même d’ignorance ? Des razzias systématiques menées par des hordes de gangsters écumant les institutions du pays ? Je ne hais pas les personnes mais j’abhorre les mauvais actes des grands commis de l’État qui en arrivent à poser des actes de gestion publique immoraux ou simplement amoraux, singulièrement répugnants, susceptibles de compromettre définitivement le présent, le futur immédiat et l’avenir des millions d’âmes dans le pays, notre patrie ?

« À bas Nicolas KAZADI Kadima Nzuji !», crie à tue-tête une opinion publique indignée, enragée, chauffée à blanc, déchaînée et décidée à en finir avec des systèmes de gouvernement incompétents et impunément prédateurs.

 

  1. De quoi retourne-t-il précisément dans le sulfureux contrat décroché par Mike Kasenga

Mulenga ? Lisons deux pages de l’éphéméride de la plus grande arnaque du ciel d’affaires congolais, monde des rapaces de haut vol.

Le 14 avril 2021 Bernard Madoff, l’escroc du siècle, auteur de la plus grande escroquerie

financière de l’histoire du monde –  il a laissé «un trou » de 50 milliards de dollars, sans compter 155 milliards de dollars de profits fictifs de la clientèle, des milliers d’investisseurs ruinés – meurt à 82 ans dans le pénitencier américain de Caroline du Nord, où il purgeait une peine de 150 ans.

Le 21 avril 2021 soit à une semaine d’intervalle, Mike Kasenga s’arroge un contrat monstre et décousu, de type contrat  d’adhésion, auquel souscrit comme en l’état d’hypnose et par infantilisme intellectuel, naïveté et envoûtement, Guy Mikulu Pombo, ministre du Développement Rural dans le gouvernement Ilunga Ilunkamba, et qu’endosse avec dilettantisme et aussitôt dès le 26 avril 2021 soit cinq jours seulement après la signature de Guy Mikulu, son successeur François Rubota Masumbuko dans le gouvernement Sama Lukonde Kyenge. Au lieu de le crucifier, décernons au ministre Nicolas Kazadi Kadima Nzuji une prime de lanceur d’alerte « Harry Markopolos », du nom de l’illustre chasseur de primes de Wall Street, qui avait averti, en vain, sur la pyramide de Ponzi de l’escroc du siècle Bernard Madoff.

 

  1. Insatiable, la clameur publique a « tué » Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi et

Augustin Matata Ponyo Mapon pour des faiblesses évidentes épinglées dans leur coordination de la mise en œuvre de projets et programmes.

Allons-nous continuer de condamner de façon inconsidérée des gouvernants innocents des crimes sous l’ivresse des monstres insatiables de la clameur publique, de la poussée appétits insatiables des ogres du numérique ? De quel crime est spécifiquement soupçonné Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, ministre des Finances ? Est-ce un délit de verser des dizaines de millions de dollars du compte du Trésor sur les comptes d’un entrepreneur « escroc » engagé par le Gouvernement ?De s’être sali les mains par la faute de gestion, certes grave, de recourir à la procédure d’urgence ? Mais  « celui qui ne s’est pas sali les mains n’est pas un homme « (Léon. Kengo wa Dondo)?

« Ce qu’il faut ce n’est pas juger toujours, juger tout le temps, c’est se demander d’époque en époque, de génération en génération, de quels moyens de vie disposaient les hommes, à quelles difficultés ils étaient en proie, quel était le péril ou la pesanteur de leur tâche, et rendre justice à chacun sous le fardeau » (Jean Jaurès) 

 

  1. Que la compétence sans autorité de Gorki l’Ancien et Amer s’exprime et éclaire la lanterne

de l’autorité sans compétence  de la foule-peuple. « Cedant arma togae, concedat laurea linguae » (Que les armes cèdent à la toge, le laurier à l’éloquence). Que l’autorité institutionnelle se laisse montrer ainsi les grandes plaies de l’effondrement du corps social.

La société se déglingue de jour en jour. Mais les Congolais de tous rangs sociaux observent et laissent des méchants faire contre l’intérêt général, les uns par incompétence, les autres par méchanceté et d’autres encore par indolence ou pusillanimité, trahissant tous  à des degrés divers complicité et trahison. Que de véritables crimes sociaux jamais punis ni même dénoncés ! Que de voleurs et fossoyeurs des perles du trésor commun sont chargés de la garde sans jamais en rendre compte ni véritablement être contrôlés ! Qu’ils sont nombreux ceux qui seraient interpellés et jugés publiquement comme des criminels à col blanc, ennemis du peuple congolais, être traités plus sévèrement que des détourneurs des deniers publics et être définitivement épinglés d’autodafés de mise au ban de la calotte institutionnelle nationale, à jamais interdits d’exercer des mandats publics, si le travail abattu par l’IGF était mené loin du fatras communicationnel actuel et complété par une « inspection de corvées » minutieuse et professionnelle (1R 11 29 et 13 33-34) et une reddition des comptes conséquente, bref par des inspecteurs et juges inspirant la crainte de la loi pour les grands aussi, pour les candidats à des responsabilités politiques qui auraient des cadavres  dans leurs placards ou traîneraient de vieilles casseroles,  et suffisamment aguerris pour  lever une croisade contre l’establishment congolais corrompu !

 

  1. Aujourd’hui, face aux rumeurs de détournements de deniers publics, l’opinion publique

se cabre fermement à travers la clameur publique et elle fait bien. Mais au prix de quelle débauche de temps, d’intelligences et d’énergies dissipés à hurler continuellement le plus souvent sur une ombre, alors que l’armée des véritables prédateurs sont confortablement à l’abri des vociférations de cette clameur publique ! Et pourtant ces derniers devraient être poursuivis par tous, non comme des ennemis ordinaires, mais comme des assassins et des brigands rebelles, génocidaires.

Ainsi il est, par exemple, un désastre social, économique et financier incommensurable, ayant la portée d’un génocide, creusé par le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l’État (COPIREP) en deux décennies (2004-2024) mais durablement occulté alors qu’il s’est métastasé jusqu’à la paralysie des services publics de base.

 

  1. Les fautes imputables à Matata Mapon   et   Vital Kamerhe au titre des projet « Bukanga

Lonzo » et programme « Cent jours », si lourdes soient-elles, revêtent objectivement une portée et un impact de « peccadilles », comparativement au crime de « génocide du peuple congolais » perpétré sur et par des sociétés génératrices des richesses ou des services publics essentiels du pays, à travers l’énorme gâchis économique, financier et social auquel   ont soit activement soit passivement participé des mandataires publics alors à la tête du COPIREP, Ilunga Ilunkamba Sylvestre, Secrétaire Exécutif  (2004-2014) et N’Kusu Dongala Siya  Alex, Secrétaire Exécutif Adjoint (2004-2014) puis  Secrétaire Exécutif  a.i. (2014-2024), ainsi que des dirigeants d’entreprises, membres des Conseils d’administration et Comités de direction( PCA, DG et DGA principalement).

La grande catastrophe sent à mille lieues, notamment à travers ses principales manifestations convulsives et dramatiques, telles celles de « la noyade »  de la REGIDESO S.A (Régie de distribution d’eau) , « l’électrocution » de la SNEL S.A (Société nationale d’électricité),  « le déraillement » de la SNCC S.A (Société nationale des chemins de fer du Congo), « le naufrage » de l’ONATRA (alors transformé en SCTP S.A, société commerciale des transports et ports),  « le brouillage » de la RVA S.A (Régie des Voies Aériennes),  « la déconnexion » de la SCPT S.A (société commerciale des postes et télécommunications), « l’effondrement » de la MIBA S.A (Minière de Bakwanga) et  « l’éboulement » de la Gécamines S.A (société générale des carrières et des mines, GCM).

 

  1. L’exception Gécamines ! La souveraineté se trouve au bout d’une volonté politique lucide,

tenace et intransigeante. Bravant la prescription-dictat de la Banque mondiale incitant alors le gouvernement à combler définitivement les mines noyées et donc à enterrer irrémédiablement GCM, le génie sourcilleux propre du président Joseph Kabila Kabange fit débarquer GCM du bateau tondeur des entreprises publiques, la barque des réformes du COPIREP dont le gouvernail est manœuvré par la Banque mondiale( PCDSP) : un défi coupe-gorge de ressuscitation de GCM avec à l’assaut son joker, Albert Yuma Mulimbi, à la réputation certes controversée mais paradoxalement l’un des rares capitaines d’industrie, voire l’unique, dont les résultats d’exploitation de la société témoignent de l’efficacité et l’efficience de l’action, une contribution inespérée au renflouage du Trésor.

 

  1. Le danger de la corruption serait devenu mortel sous l’éteignoir congolais de la banalisation

du mal, de l’autodérision disculpatoire ? D’élève qu’il était en la matière, Nkoy-Mobali est passé maître mais au lieu de se repentir, il se console, à l’idée que la corruption n’est pas son invention, mais plutôt un fruit « importé » en Afrique.

Ce mal planétaire a  généré une industrie prospère dans le monde industrialisé, avec depuis els années 80 le pullulement des affaires judiciaires en paiements illicites, pots-de-vin, dessous-de-table et autres commissions, avec pour bénéficiaires, des partis politiques, des fonctionnaires ou des politiciens.

  1. Smith et A. Glaser avaient tiré, de l’analyse la bi-décennie des grands travaux ivoiriens une perle, l’histoire des retrouvailles à Paris de Jacques et Koné , deux riches amis du village franco-africain, anciens condisciples : chez Jacques, conseiller général d’un département parisien, Koné est ébloui à la vue de sa propriété, immense bâtisse, meublée d’époque avec tout le décor à l’avenant, construite grâce à : « Tu vois cette autoroute, au fond de la vallée, eh bien, c’est moi qui ai donné le feu vert, c’est 20 pour cent… », avoue Jacques.

Accueillant Jacques dans sa « case » éblouissante, aux meubles de style sur des tapis moelleux,  de l’argenterie, de l’ivoire…Koné le prendre par le bras, le conduit sous la véranda, grande comme un terrain de football, et lui montrer du doigt la forêt : « Tu vois l’autoroute, là, c’est moi qui l’ai fait construire… ». Jacques écarquille les yeux mais ne voit rien. Riant doucement, Koné lui glisse à l’oreille : « Chez moi, c’est 100 pour cent »

 

  1. Il urge de s’attaquer au mal de la corruption, de tenter de l’extirper, loin des verdicts

toxiques, funestes, injustes, déshabilleurs et explosifs de l’Inspection Générales des Finances (IGF), somme toute contreproductifs par des retours de flammes de la clameur publique.

Où sont les inspecteurs et les juges congolais à la hargne d’un  Francesco Borrelli, héros de la saga italienne Tangentepoli, tombeur de l’illustre président du Conseil Italien  (1994),  M. Silvio Berlusconi, pour  lever une croisade contre l’establishment congolais corrompu ? Le Robin des Bois italien inspirait la crainte de la loi pour les grands aussi : « Ceux qui ont l’intention de se porter candidats à des responsabilités politiques auraient intérêt à se pencher sur eux-mêmes. S’ils n’ont rien à se reprocher, alors ils peuvent se lancer dans la bataille l’esprit serein. Mais s’ils ont des cadavres  dans leurs placards, ou s’ils traînent de vieilles casseroles , il feraient bien de tout déballer maintenant, et de ne pas entrer dans le jeu politique avant que nous ayons regardé tout ça de près »

À bien considérer les services congolais sous le fardeau, le péril ou la pesanteur de leur tâche, les difficultés auxquelles ils sont en proie et les moyens de vie et d’action dont ils disposent,  rendre justice incline à reconnaître que ni à l’IGF du Robin des Bois congolais Jules Aligente ni dans les équipes des rares fins limiers judiciaires du pays, les défis liés à une révolution à l’italienne, « mani pulite », visant à combattre et éradiquer l’endémie de la corruption, singulièrement éruptive en matière des marchés publics, sont hors de portée.

Quel arsenal institutionnel, organisationnel et stratégique de décryptage de ce monde souterrain,  complexe et imbriqué des marchés publics congolais, par-dessus des « trous noirs, judiciairement indétectables dont la masse souterraine s’accroît de façon imperceptible mais vertigineuse, et qui font problème, en ce que ceux qui y évoluent accaparent un pouvoir que les peuples ne leur ont pas accordé, ponctionnant leurs richesses et étendant leur influence sur les États… » (Pierre Péan) ? Les imbrications des rôles, responsabilités et interventions et les enchevêtrements des intérêts des parties institutionnelles comme des groupes privés et des particuliers sont tels que le décryptage du monde labyrinthique des affaires sous le ciel congolais est une véritable gageure et qu’il faut s’investir suffisamment dans le temps pour espérer en saisir quelque trame et en démêler l’écheveau.

 

  1. Que des crimes sont commis par des grands commis de l’État, collaborateurs flagorneurs

et menteurs, abusant de leur position institutionnelle et tout particulièrement sésame du mal dit « lien des instructions de la Haute Hiérarchie »! À travers le martyre de Jean-Louis Bongungu, « chien écrasé » qui dessille les yeux sur « le néant congolais », le cas de « la noyade criminelle de REGIDESO S.A sous la barbe du Gouvernement, maître-nageur » illustre la complexité de la problématique de la corruption.

Plus qu’un simple lanceur d’alerte, j’avais déposé une plainte administrative largement

partagée au niveau des structures gouvernementales et de celles de la Banque mondiale, contre MM. Madio Fall et Pierre Boulenger, fonctionnaires sénégalais et français/Banque mondiale ; M. Alex N’Kusu Dongala Siya, Secrétaire Exécutif a.i du COPIREP ;   M. Ingele Ifoto, ministre des Ressources Hydrauliques, et son conseiller Pathy Lendo Lulendo, MM. Yoko Yakembe, Mubiayi Nkashama et Bagbeni Adeito, Staff dirigeant de la RÉGIDESO ; pour association criminelle ayant fait naufrager la RÉGIDESO à travers la gestion calamiteuse de la composante « appui institutionnel » du projet Eau en milieu urbain (PEMU) globalement bénéficiaire de 360 millions de dollars de la Banque mondiale, et occasionnant un immense gâchis financier et social principalement par l’arnaque du Contrat de services 2012-2018 passé par le COPIREP au groupement momentané de sociétés sénégalaise SDE et française Eranove.

 

  1. Obéissant comme un chien de chasse au doigt et à l’œil à Néhémie Mwilanya, alors

Directeur de cabinet du président de la République et totalement affranchi de l’autorité du Premier ministre Bruno Tshibala, le ministre Ingele Ifoto, pour justifier la guillotine réservée au Coordonnateur du Projet PEMU, ne s’encombra nullement de scrupules pour lâcher que depuis plus de deux mois le Président Joseph Kabila ne voulait plus entendre que le nommé Bongungu était à la tête de la Cellule des projets de la REGIDESO (sic !).

Ingele Ifoto avait été recruté à vil prix par l’engeance des conspirateurs PEMU menée par Alex N’Kusu Dongala, alors de retour à la tête du COPIREP après son juteux et opportuniste intermède à la direction du Cabinet du Premier ministre Samy Badibanga.

Quand M. Madio Fall demandait à ses vassaux, Alex N’Kusu et autres » conjurés du PEMU », de se faire couper en deux pour lui à l’effet de conclure de gré à gré un avenant au contrat de service en faveur de SDE/Eranove ou encore d’obtenir la tête de M. Bongungu, leur réponse unique se résumait en « dans quel sens ? »

Fort du mutisme de cimetière de l’autorité morale du FCC, une garantie entretenue et offerte sans frais par Néhémie Mwilanya, le ministre Ingele Ifoto ne trembla nullement quand il invoqua abusivement et impunément à plusieurs reprises le nom de Joseph Kabila, dans une histoire au teint de crime d’État sur la personne d’un citoyen libre et indépendant, Jean-Louis Bongungu.

 

  1. Le calvaire de la victime Jean-Louis Bongungu qui dure depuis octobre 2017, a fini par

tourner en supplice depuis l’indifférence, le refus ou l’abstention dans le chef des trois ministres des Finances successifs, par ailleurs gouverneurs de la Banque mondiale pour la RDC, en l’occurrence MM. Henri Yav Mulang, José Sele Yalaghuli et  Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, de lui verser la  juste rémunération des huit ans  soit 96 mois des prestations exceptionnellement méritoires de coordination de  la mise en œuvre du projet PEMU couvrant les infrastructures des systèmes d’approvisionnement en eau potable des villes de Kinshasa, Lubumbashi et Matadi soit de novembre 2009 à octobre 2017.

 

Jean-Louis BONGUNGU Loend’a-Namba Jelo

Gorki l’Ancien et Amer

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