La peur change de camp. Après avoir semé la mort et la désolation dans l’Est de la RDC durant 25 ans le président rwandais Paul Kagame est aux abois. Le tyran des Grands Lacs rendra bientôt compte devant le monde et la nation congolaise des millions de tués et des centaines de milliers de femmes violées par ses soudards et les groupes armés à sa solde.
La faiblesse des RDF, l’armée du tyran, est apparue au grand jour après l’entrée fracassante des FARDC à Gisenyi et à Rubavu. Les FARDC sont déterminées à rendre coup pour coup sous le commandement suprême du Président Félix-Antoine Tshisekedi. Le tyran de Kigali tombera.
Le tyran Kagame se trompe d’époque
Après l’afflux de réfugiés rwandais en République démocratique du Congo suite au génocide réciproque des Tutsi et des Hutus en 1994 déclenché par l’assassinat du Président Juvénal Habyarimana, l’Est de la République démocratique du Congo a été le théâtre de guerres d’extermination de la population congolaise visant sa balkanisation. La première guerre du Congo (1996-1997) a été déclenchée par l’invasion du pays par des forces rwandaises et burundaises appuyant l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila entrainant la chute du régime du Maréchal Mobutu Sese Seko. Le régime de Mobutu était décrié et les Congolais ne se sont pas mobilisés pour faire barrage à l’envahisseur rwandais présentant Laurent-Désiré Kabila comme un nationaliste bienveillant. Cherchant à se défaire de ses parrains Laurent-Désiré Kabila a subi la deuxième guerre du Congo (1998-2003) qui le conduira à la mort. Cette guerre appelée « grande guerre d’Afrique » a multiplié les groupes armés dont la finalité était le pillage des ressources de la République démocratique du Congo par les pays du voisinage, principalement le Rwanda et l’Ouganda. Plus de deux décennies de pillages sur fond d’extermination des populations locales et du viol des femmes comme arme de guerre ont endeuillé et meurtri une République démocratique du Congo affaiblie après la chute du Maréchal Mobutu. Le soutien de grandes puissances occidentales, les USA en tête alors animés par le parti démocrate sous la présidence Clinton, a encouragé la politique de conquête territoriale du Rwanda visant les riches terres du Masisi et de la Rutshuru en République démocratique du Congo.
Fin de la stratégie d’infiltration des FARDC
Encouragé par les grandes puissances manipulant les organisations internationales, le Rwanda du tyran Paul Kagame a contrôlé les rouages de la politique congolaise jusqu’à infiltrer tous les échelons de commandement de l’armée. La politique de brassage des miliciens des groupes armés financés et soutenus par le Rwanda mais aussi par l’Ouganda au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), visait à intégrer les ex-belligérants sous le faux prétexte de renforcer l’armée congolaise et d’assurer les paix. Au contraire, les promoteurs de ce brassage visaient l’affaiblissement définitif de l’armée congolaise infiltrée par des officiers rwandais présentés comme des « banyamulenge » du Kivu, ethnie inexistante fabriquée par la propagande rwandaise. Le brassage des groupes armés dans l’armée congolaise a été source de tensions entre militaires de carrière et rebelles restés loyaux à leurs parrains rwandais et ougandais. Le 23 mars 2009 un accord fut signé entre le gouvernement congolais et le CNDP, créé en 2006 par Laurent Nkunda, sujet rwandais. Le CNDP faction Bosco Ntanganda déclarait renoncer à sa rébellion, avec comme enjeu l’intégration de ses miliciens dans les FARDC. Cette intégration effectuée le CNDP s’est mué en parti politique. En 2012, poursuivant la stratégie d’affaiblissement de l’armée congolaise par injection d’éléments de nationalité rwandaise, d’anciens membres du CNDP intégrés à l’armée congolaise, rwandais de souche, se mutinent en formant la rébellion du M23 le 6 mai 2012, déclarant que le gouvernement n’avait pas respecté les accords conclus avec le CNDP. Affaiblie par la stratégie d’infiltration par brassage de rebelles encouragée par les puissances occidentales alliées du Rwanda, les FARDC perdent la ville de Goma le 20 novembre 2012 sous les assauts du M23. Le 24 novembre le M23 accepte de se retirer de Goma en échange de l’ouverture de négociation avec le Gouvernement congolais. Ces négociations se tiendront à Kampala en Ouganda durant quatre mois au Munyonyo Commonwealth Resort, sous la médiation des Pays des Grands-Lacs. Je suis alors conseiller politique chargé de la stratégie et des questions globales au ministère des Affaires étrangères. Suivant la stratégie rwandaise l’objectif final des négociations était l’intégration des combattants du M23 dans les FARDC. Cette revendication, encouragée par des infiltrés à la solde de Kigali, mais rejetée par nombre de patriotes congolais fut cette fois mise en échec. Des échanges secrets furent entrepris entre conseillers des Nations-Unies, de l’Union africaine et moi-même lors de la préparation des réunions pour empêcher le brassage des éléments du M23 dans les FARDC et faire converger les notes et analyses en ce sens. Après de longues négociations les éléments du M23 furent cantonnés au Rwanda et en Ouganda, signant la fin de la première guerre de Goma.
L’erreur de Kagame
Après la neutralisation du M23 et la signature de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région le 24 février 2013, définissant les engagements de la République démocratique du Congo, de la région et de la communauté internationale pour une paix durable, le tyran Paul Kagame a réactivé le M23 à partir de 2021. Se trompant d’époque et croyant pouvoir compter sur les infiltrés à tous les niveaux de pouvoir et principalement dans l’armée pour poursuivre sa politique de balkanisation et de conquête du Masisi et de la Rutshuru, Kagame n’a pas perçu le changement de gouvernance politique en République démocratique du Congo avec l’avènement du président Félix-Antoine Tshisekedi. A partir de sa résurgence en 2021 et 2022, Kagame a cru pouvoir une fois de plus utiliser le M23 pour forcer des négociations directes entre le gouvernement congolais et les soldats de cette faction de l’armée rwandaise. Impuissant, le Mécanisme National de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, dont je fus Coordonnateur adjoint et intérimaire à partir de 2013, déjà vidé de sa substance dès sa création sous le gouvernement Matata qui ne l’a jamais doté des moyens suffisants, n’a pu remplir ses missions. L’attitude du gouvernement de l’époque privait la République démocratique du Congo du soutien des partenaires à l’Accord-cadre sous l’action de Ban Ki-moon alors Secrétaire général de l’ONU, très favorable à la République démocratique du Congo. Mais cette fois le tyran de Kigali a commis la grave erreur de sous-estimer la détermination du président Félix-Antoine Tshisekedi, pensant pouvoir le manipuler comme une marionnette avec le soutien de ses appuis occidentaux. Fidèle à sa stratégie de placement de fantoches Congolais à la tête des troupes rwandaises envoyées sur le territoire de la République démocratique du Congo pour y exterminer les populations et pratiquer le viol comme arme de guerre, Kagame a cru pouvoir utiliser Corneille Nangaa, ancien président de la CENI reconverti en rebelle forcené à la tête de l’AFC alliée au M23. La réaction congolaise ne s’est pas fait attendre, Nangaa a été condamné à mort par contumace, ses biens confisqués et vendus pour l’indemnisation des victimes. Le 27 janvier 2024, répétant de manière délirante la manœuvre de novembre 2012, le tyran des Grands-Lacs a lancé une offensive de grande envergure sur Goma, déjouée par la bravoure des FARDC épaulés par les miliciens patriotes Wazalendo. Le piège s’est refermé à l’aéroport de Goma sur les soldats de l’armée rwandaise encerclés par les FARDC et les Wazalendo, forçant la Monusco à ouvrir le feu contre les soldats rwandais de l’AFC/M23. Les FARDC ont poursuivi leur offensive jusque dans le territoire rwandais, à Gisenyi et à Rubavu et les Congolais sont déterminés en finir avec le tyran des Grands-Lacs. La grande erreur de Kagame est d’avoir pensé que la République démocratique du Congo continuerait à lui payer un tribut éternel pour son soutien à l’avancée de l’AFDL en 1996, au mépris des institutions de transition de la Conférence Nationale Souveraine. Kagame est en fin de course, ses soutiens occidentaux pointés du doigt comme complices de plus de deux décennies de massacres et de viols commence à se désolidarisent de sa furie meurtrière. La population congolaise est dé terminée à prendre le destin du Congo en mains, elle soutiendra son Président, un Président qui a insufflé un vent de nouveau avec la gratuité de l’enseignement primaire et des accouchements dans les hôpitaux publics. Le peuple congolais marche tout entier derrière Félix-Antoine Tshisekedi pour pacifier l’ensemble du territoire national, et répondra présent à l’appel de la mobilisation générale pour défaire définitivement le RDF/M23 du tyran de Kigali, l’incarnation sanguinaire du mal en Afrique.
Par Léon ENGULU III
Ancien Coordonnateur intérimaire
du Mécanisme National de Suivi,
Philosophe,
Ingénieur agronome