Suspension du Directeur Général du FFN: Ève Bazaiba s’est-elle trompée ?

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Cette question que se posent bon nombre d’observateurs par rapport à la suspension préventive du Directeur Général du Fonds Forestier National trouve toute sa quintessence parce que Honoré Mulumba semble, à y regarder de près, être victime d’une situation dont il a été martyrisé de la part du PCA depuis sa nomination à la tête du FFN. Car, tout était mis en marche par son bourreau pour l’empêcher de donner un meilleur rendement.

Cet état des choses, la ministre d’État à l’Environnement et Développement durable Eve Bazaiba Masudi le savait. Elle avait, chaque fois que les bâtons étaient mis par le Président du Conseil d’administration dans les roues du Directeur Général pour le mettre dans des situations embarrassantes, pris partie pour ce dernier. Démontrant que ce dernier était l’homme qu’il fallait à sa vraie place. Des exemples abondent pour ce faire, et celui lié au prétendu détournement des fonds liés à la gestion du Programme “Jardins scolaires, 1 milliard d’arbres à l’horizon 2023” qui était mis sur son dos par ses détracteurs instrumentalisés par le PCA, le même ne cessera de témoigner en sa faveur.
L’affaire avait tellement fait grand bruit que le Directeur Général Mulumba avait, début 2024, réuni dans la salle du Collège Boboto, les cadres et agents du Fonds Forestier National pour leur faire la lumière sur ce dossier du prétendu détournement des fonds du gouvernement dédié à ce programme qui était censé être bouclé fin 2023. Et pourtant, les lampions s’étaient bel et bien sur ce programme à terme échu et les perspectives de l’année 2024 envisagées en dépit des défis électoraux qui avaient pesé sur l’année 2023.
De ce point de vue, le Fonds Forestier National sous le leadership éclairé du DG Honoré Mulumba, s’était montré satisfait d’avoir accompli dignement sa part de responsabilité dans ce projet où il n’a jamais été directement maître d’ouvrage, dans la mesure où la gestion du programme “Jardins scolaires, 1 milliard d’arbres à l’horizon 2023” a été confiée au ministère de tutelle par le 44ème Conseil des ministres.
Le FFN, avant expliqué Honoré Mulumba à ses interlocuteurs, n’avait fait qu’accompagner, sur fonds propres, le ministre en sa qualité de conseiller technique. Avec à la clé, 65% de réalisation, ce qui avait poussé le Directeur Général Mulumba à fustiger les allégations faisant état du détournement des fonds de ce programme, du reste une émanation du gouvernement de la République.
“S’il y aurait eu détournement en ce qui concerne ce programme, ce n‘est pas sur FFN qu’il faut poingter le doigt”, s’était defendu Honoré Mulumba. Déjà qu’alertée par ces rumeurs, l’Assemblée nationale avait invité la ministre Eve Bazaiba à l’hémicycle pour connaître les tenants et aboutissants de ce dossier.
Cette dernière avait expliqué à la chambre basse du Parlement que le FFN avait bien fait son travail dans le financement de ce programme présidentiel à l’échelle de 65% de réalisation. Qu’à ce jour, Eve Bazaiba semble oublié tous ces aspects et confondu le bourreau et sa victime, en les mettant tous les deux dans le même panier pour une suspension qui a tout du deux poids, deux mesures, semble être une erreur administrative que la ministre d’État à l’Environnement et Développement durable devrait corriger pour que ne soit pas politisée sa mesure. L’avenir nous fixera.
Le Journal