Eve Bazaiba suspend le DG de l’Agence congolaise de l’environnement !

Il n’y a pas de un sans deux, avaient prévu des analystes après la suspension quelque peu, fantaisite du Directeur Général du Fonds forestier national -FFN- par la ministre d’État à l’Environnement et Développement durable pour le remplacer par le DGA- qui est de son obédience. Le dossier a fait grand bruit.
Beaucoup sont ceux qui craignaient que Madame Ève Bazaiba, encouragée par ce coup d’éclat pourtant sans fondement à la tête du FFN, et exécuté dans le non-respect des règles de l’art, puisse remettre le couvert à l’Agence congolaise à l’environnement -ACE-, en défenestrant le Directeur Général dans le même schéma. Parce que les signes avant coureurs s’étaient déjà manifestés.
La crainte de ces derniers vient de se justifier avec la suspension du Directeur Général de l’ACE, comme l’a fait savoir Eve Bazaiba dans sa lettre du 25 février 2025 adressée à la Première ministre Judith Suminwa par laquelle, la ministre d’État à l’Environnement et Développement Durable accuse réception de celle lui adressée précédemment par la Cheffe du Gouvernement au sujet du “Climat malsain à l’Agence congolaise à l’environnement”.
“Conformément à vos instructions, j’ai pris un Arrêté ministériel portant suspension, à titre conservatoire, du Directeur Général de l’Agence congolaise à l’environnement et décidé de convoquer une réunion extraordinaire du Conseil d’administration, afin de procéder à un état des lieux de l’ACE dans un bref délai”, écrit Ève Bazaiba à sa hiérarchie.
Comme on peut le voir, la ministre d’État à l’Environnement vient de réussir son deuxième coup dans les mêmes circonstances, en retournantl de la même manière, les choses au sommet de deux structures sous sa tutelle. Cela, au profit des personnes de son obédience, en mettant hors-jeu les cadres l’UDPS qui en assuraient la commande.
Le scénario étant le même dans les deux cas de figure : un président du conseil d’administration enpiétant sur les plates-bandes du Directeur Général pour l’empêcher de travailler calmement. Ce dernier, ainsi mis dans une situation anormale aux textes régissant le fonctionnement de la structure, s’en remet à la ministre de tutelle pour se plaindre et solliciter que soit respecté son champ d’action par le PCA.
La ministre d’État tire les oreilles du PCA trouble-fête, mais en le caressant dans le sens du poil, quand biean même elle reconnait qu’il ne joue pas à la loyale. Le PCA s’entête dans ses frasques destructeurs. La tutelle s’en remet à la compétence de la primature en jouant aux Ponce Pilate. Ne pouvant pas s’ingérer directement dans ces situations indélicates, la primature ordonne à la ministre d’État d’agir dans les limites de sa compétence. Avec cette autorisation chéque en blanc, la ministre de tutelle se retrouve avec les mains libres. Elle saisit l’occasion pour éliminer en douceur, les Directeurs généraux à la place des PCA qui leur ont compliqué la vie. Les remplacer par les DGA qui sont des gens à elle, devient un jeu d’enfant, dès lors que ce vide profite à l’adjoint qui le comble à titre d’intérimaire. Rideaux.
Le Journal
