“Il n’y aura plus des députés nommés ». Cette déclaration aussi tendancieuse,laconique que révélatrice, est sortie dernièrement de la bouche de Denis Kadima, le président de la Commission éléctorale nationale indépendante -CENI-, à la faveur d’une matinée électorale regroupant des jeunes dans la grande salle du ministère des Affaires étrangères.
Du coup, les pourfendeurs de l’équipe Naanga qui a piloté les élections controversées de 2018 ont été servis par ces propos porteurs de quiproquo, eux qui ont toujours remis en cause les derniers résultats électoraux. “Il n’y aura plus des députés nommés », selon l’entendement de ces compatriotes à la recherche de la petite bête, confirme que les derniers scrutins éléctoraux ont été une fabrication des chiffres et une redistribution des scores en faveur du plus offrant.
Ce qui, à les en croire, n’a pu qu’affecter dangereusement la qualité éthique de la dernière administration électorale en RD-Congo. En faisant passer son président pour un un faussaire de mauvais goût pour être cité dans plusieurs rapports d’observation électorale de l’époque pour sa faiblesse de gestion des fonds électoraux tout étant aussi indexé sur la piètre qualité des résultats de la dernière présidentielle. Le débat récent à l’Assemblée Nationale sur la loi électorale n’est pas allé par le dos de la cuillère en estimant que les arrêts de la Cour constitutionnelle en 2018, avaient manqué de la consistance de la preuve tout au long du débat sur le contentieux électoral.
Pour des analystes, cette lecture des événements suppose que l’équipe Nangaa avait failli à sa mission en n’ayant pas fourni des plis des résultats à la Haute cour, conformément à la loi. Ainsi, souligne-t-on, la dernière prise de position enflamée de Denis Kadima, met à nues toutes les allégations de tricherie électorale en les mettant à la surface au grand bonheur des saints Thomas. Elle a au moins l’avantage d’ouvrir les yeux de l’opinion pour rester très attentive sur la façon dont devront se dérouler les prochaines élections prévues en 2023 pour que l’arbitraire ne passe nullement et ses auteurs éventuels soient sanctionnés.
Le Journal