Conflit entre le DG ai et le DGA ai de ICCN: La décision finale de Ève Bazaiba très attendue

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Eva Bazaiba, secrétaire générale du MLC, le 23/03/2017 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le désamour entre le Directeur Général ai et le Directeur Général Adjoint ai de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a atteint une phase du non retour.

S’accusant mutuellement de mauvaise gestion, Olivier Mushiete et Vincent Imbongo polluent le climat social au sein de cet établissement public. Les agents semblent avoir leur camp et l’autorité de tutelle, la Vice-premier ministre, ministre de l’environnement et du développement durable est vivement appelée à agir pour sauver les meubles.

Après seulement une année de gestion, le DG ai et le DGA ai de l’ICCN ont démontré qu’ils ne peuvent pas travailler ensemble.

Nommés à titre intérimaire en août 2021, en remplacement du célèbre Directeur Général Cosma Wilungula, Olivier Mushiete et Vincent Imbongo ont déçu.

C’est le constat qui se dégage de leurs accusations mutuelles.

Le premier à avoir saisi la Vice-premier ministre de l’environnement c’est le Directeur Général ai, qui a sollicité en juillet dernier, une action disciplinaire contre son adjoint.

Dans une correspondance adressée le 19 juillet dernier à Ève Bazaiba, Olivier Mushuete l’a accusé notamment de « voie des faits, usurpation des pouvoirs et insubordination ».

En réponse, l’autorité de tutelle a diligenté une commission restreinte constituée des Secrétaires Généraux à l’Environnement et au Tourisme pour auditionner les deux protagonistes.

Alors que ladite commission n’avait pas encore déposé son rapport à qui de droit, après avoir auditionné les deux parties, le Directeur Général adjoint a à son tour sérieusement accusé son titulaire.

Dans une correspondance datée du 8 août 2022, Vincent Imbongo a indexé, auprès de Eve Bazaiba, le DG Olivier Mushiete, notamment d’exercer des pressions sur le directeur administratif et financier de l’ICCN afin de le pousser à « l’impossible et aux choses abominables qui désacralisent la logique d’une gestion responsable des finances ».

Il l’a accusé aussi de criminalité financière et a invité l’Inspection Générale des Finances (IGF) ou la Cour des Comptes à « venir faire le constat » des dégâts causés selon lui par le DG ai et ses collaborateurs.

*Les agents en colère contre le DG ai*

D’après de sources internes, après les auditions, le DGA ai aurait partager les états des lieux avec les agents de l’ICCN. Lesdits états financiers étant accablants pour le DG, les agents et cadres lui aurait adressé une lettre ouverte pour lui faire savoir qu’ils sont au courant de sa mauvaise gestion.

Selon nos informations, les conclusions de la commission précitée auraient épinglé entre autres, la mise en place intempestive et la promotion des agents et cadres effectuées de façon unilatérale par le DG ; la mauvaise gestion financière de la part du DG ; l’indifférence du DG de se référer à l’autorité hiérarchique et l’opacité de sa gestion; l insubordination du DGA constatée. La Commission aurait demandé à la hiérarchie le concours de l IGF dans le cadre de la patrouille financière à l ICCN.

Aux dernières nouvelles, après avoir pris connaissance de ce rapport, la VPM Bazaiba aurait reçu les deux mandataires conflictuels séparément et eu des échanges avec les cadres. A l’issue de ces échanges, elle aurait exigé que chaque agent dépose son CV pour vérification.

Entre temps, le DG ai et le DG ai sont interdits de quitter Kinshasa jusqu’à nouvel ordre et ne peuvent plus officiellement effectuer des mouvements du personnel.

Officieusement, le DG continuerait à signer de contrats dont le plus récent est celui signé avec la Ministre de la Formation professionnelle.

« Pendant ce temps, le DG procède aux sanctions et menaces à l’endroit des hauts Cadres et agents, à l’instar du Directeurs des ressources humaines, Directeur du jardin botanique et zoologique de Kinshasa dont il a donné de mis à pied avec retenue de salaire au motif qu’ils n’ont pas empêché les agents de faire de réclamations », apprend-on.

La décision finale de Ève Bazaiba est donc très attendue pour mettre fin à cette situation qui ne favorise pas les intérêts de l’ICCN et donc, de l’Etat congolais.

Le Journal