Dans un communiqué publié lundi 28 juin 2021, l’Association congolaise pour l’accès à la justice -ACAJ- salue les décisions annoncées par le gouvernement à la suite de sa réunion du 25 juin concernant l’allégement des prix des tarifs aériens et certaines denrées de première nécessité.
L’association retient que pour ce qui a trait spécifiquement aux produits surgélés d’importation, vendus sur le marché de la capitale, Kinshasa, le Conseil des ministres a relevé que sur base des élements recueillis et des déclarations faites par les opérateurs économiques ainsi que les informations obtenues sur le lieu d’approvisionnement en Namibie, le Ministère de l’Eonomie nationale a répertorié au moins 36 élements irréguliers non incorporables dans les structures des prix qui les surchargent sensiblement et aménuisent le pouvoir d’achat de la population.
Loin d’être une innovation, ACAJ considère que le constat fait par le gouvernement a déjà fait l’objet d’un rapport d’audit des prix et du commerce triangulaire réalisé depuis 2013 par la firme MENAA Finance à la demande du même Ministère de l’Economie Nationale sans qu’aucune suite idoine n’y soit réservée par les gouvernements qui se sont succédés. Rapport que rappelle ACAJ, mettait en évidence l’ampleur du commerce triangulaire, la faiblesse du système statistique et partant, la dépendance de l’économie congolaise à l’égard des importateurs.
La vulnérabilité alimentaire du pays aggravée par l’opacité des circuits d’importation et l’impossibilité d’assurer une traçabilité des importations et la façon dont les parties prenantes au commerce triangulaire tirent partie de la situation.
Il s’agit d’une maffia systématique entretenue et couverte par un semblant de légalité, soutient ACAJ qui préconise que pour changer la donne, il faut que la RDC s’appuie sur la proposition de MENAA Finance selon laquelle, il faut que le pays agisse sans naïvété en se dotant des moyens de se protéger et éviter de lancer seul ce combat, mais profiter d’une dynamique monfiale.
Aussi, il faut organiser progressivement l’indépendance alimentaire de la RDC par la consistance du panier de la ménagère délibérement sacrifié sur l’autel du profit personnel des opérateurs économiques du secteur et de leurs soutiens politiques.
Eu égard à tout ceci, ACAJ invite le gouvernement des Warriors à prendre les dispositions qui s’imposent pour que ces décisions annoncées ne restent pas lettre morte vu leur caractère social et soient appliquées dans les meilleurs délais. Et pour faire oeuvre utile, l’association conseille au gouvernement de prévenir les actes de résistances et sabotages prévisibles des cartels des importateurs des produits surgélés qui voient leur bifteck en train d’être retiré de la bouche.
Le Journal
