Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a intervenu ce mardi 7 novembre 2023 au centre Wallonie-Bruxelles à Kinshasa, à la matinée scientifique de Larsicom (Laboratoire de Recherches en Sciences de l’Information et de la Communication) en collaboration avec MILRDC pour la rentrée scientifique 2023-2024. Cette table ronde a porté sur « Les journalistes et leurs sources d’information : entre obligation de transparence et nécessité de protection ».
Dans son intervention, le ministre est parti d’une illustration sur un journaliste qui est en quête d’informations. « Le journaliste enquête à la fois sur de sujets économiques, sociaux, politiques. Est-ce aujourd’hui si Mr x veut connaître l’effectif utilisé par l’Assemblée Nationale ou au Sénat. Et s’il va au bureau d’un commis à ces deux institutions. Est-ce qu’on les lui donnera sans penser à autre chose? Est-ce qu’on va facilement lui ouvrir les livres pour qu’il accède à ces genres d’informations ? C’est pour cela que je vous ai dit qu’il y a un travail d’appropriation, de changement de culture » a souligné le ministre Muyaya.
Et d’ajouter que lorsqu’un ministère certifie ses comptes de réseaux sociaux, il doit être en mesure de donner l’information et la bonne
Après cette intervention, le ministre s’est soumis au jeu de questions -reponses.
Il a illustré ses propos par des innovations apportées par le gouvernement de warriors.
Premièrement, à travers les Briefings, les ministres se sont prêtés à la redevabilité pour rendre compte du travail abattu dans chaque ministère.
Deuxièmement, de la présidence au dernier ministère, ils s’assurent toujours de communiquer et bien communiquer. Cela passe nécessairement par les réseaux sociaux et cela requiert une formation, a insisté le porte-parole du gouvernement.
Troisièmement, tous les membres du gouvernement ont opté pour une même charte graphique et logo que ce soit pour leurs cartes de visite ou tout autre document officiel. « Ce même élan doit se répercuter dans les autres institutions, ce qui est très laborieux », a-t-il reconnu.
Intervenant à cette rencontre, Patient Ligodi est revenu sur le cas de Stany Bujakera et la publication de Jeune Afrique. Il a émis le voeu de voir les autorités bien comprendre ce que dit la loi sur la liberté de Presse et l’accès à l’information.
Pour sa part, le professeur Jean-Chretien Ekambo a invité les journalistes à ne jamais oublier qu’ils rendent compte des faits.
Pour Tshivis Tshivuadi de JED, il ne suffit pas seulement de parler de sources d’information mais plus encore de journalistes professionnels. Ce qui est devenu rare, a-t-il déploré avant de souligner que « il y a trop de faux journalistes ».
Rappelons que cette rencontre est une initiative de LARSICOM qui est un colloque scientifique dont la mission est de contribuer à la production des connaissances scientifiques et pratiques sur les questions d’information et de communication.
Créé en 2022, Laboratoire de Recherches en Sciences de l’Information et de la Communication (LARSICOM) est un espace indépendant de réflexions et discussions sur les réalités et pratiques socio-professionnelles relavant du champ interdisciplinaire des sciences de l’Information et de la Communication.
Son objectif général est de contribuer à la production des connaissances scientifiques et pratiques sur les questions d’information et de communication. Aussi, les objectifs spécifiques se résument en trois :
– Favoriser les échanges entre chercheurs et professionnels (des médias et de la communication) autour des pratiques et normes relatives au journalisme à l’heure d’Internet ;
– Faciliter la diffusion des r ésultats des recherches et la circulation des savoirs sur le journalisme numérique ;
– Instituer un cadre des rencontres entre théoriciens et praticiens dans le domaine des SIC.
Le comité organisateur est composé de Pierre N’sana, Bercky Kitumu, Israël Mutala, Patient Ligodi, Jean-Claude Likosi, Madimba Kadima-Nzuji et Patrick Nsimba.
Avec la Cellule de communication du Ministère