Le conflit ethnique dans le territoire de Kwamout, dans la province du Maï-Ndombe entre les peuples Teke et Yaka a été au centre d’un entretien entre le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’Kodia, et une délégation de ressortissants du Grand Bandundu, le 03 octobre 2022. Ils ont passé en revue sur la situation sur le terrain et préconisé des solutions réalistes en vue du retour de la paix et de la cohésion.
Avec plus de 150 morts, plus de 5000 déplacés et des dégâts matériels énormes, le conflit entre Yaka et Teke inquiète le peuple congolais et ses dirigeants. De passage à Kinshasa pour faire le point avec les autorités nationales et recevoir des nouvelles instructions, les gouverneurs du Maï-Ndombe, Rita Bola, du Kwango, Jean-Marie Petit-Petit et du Kwilu ont été reçus par le président de l’Assemblée nationale.
Donner aux étrangers à manger et même la terre mais pas le pouvoir coutumier
Après les avoir écoutés religieusement, ce dernier a lancé un message de paix aux filles et fils du Grand Bandundu, appelant chacun à s’impliquer pour la paix.
Accompagnés des présidents des Assemblées provinciales de leurs provinces, les trois gouverneurs du Grand Bandundu ont prôné la paix entre les Teke et les Yaka.
Selon Rita Bola, Gouverneure du Maï-Ndombe, les trois peuples Teke et Yaka des trois provinces ont toujours vécu en paix, ensemble et en harmonie.
De son côté, le gouverneur du Kwango, Jean-Marie Petit-Petit a indiqué qu’ils se sont rendus à l’Assemblée nationale pour rendre compte au président Christophe Mboso N’Kodia des pourparlers qu’ils ont eus avec le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières autour de ce conflit.
Il a révélé à la presse que «ce fameux Kiamfu, nous le connaissons pas, c’est lui qui a mis le feu aux poudres», en déclarant qu’il viendra pour «installer le chef coutumier Yaka à Kwamouth, chose inadmissible» même dans la province du Kwango.
En réaction, le président de la chambre basse du parlement a déclaré ce qui suit: «Que chacun de vous milite pour que la paix règne dans sa chefferie, qu’on revive la paix comme c’était auparavant sans discrimination. Recevez les étrangers, donnez- leur à manger et même la terre pour cultiver et non le pouvoir coutumier».
Le Journal