Jamais actualité n’a, en RDC, fait couler autant d’encre et de salive que celle liée aux 500 Jeeps de marque Hyundai commandées pour le compte des députés nationaux. Chacun y va de son commentaire et analyse la question selon sa propre humeur et son entendement.
Les plus futés ne s’empêchent, pour rien au monde, de voir en cette opération, d’une corruption opérée à grande échelle par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi sur les députés pour l’avoir aidé à faire basculer la majorité parlementaire en sa faveur. Pour peu, ils diraient qu’il s’agit d’une récompense. Pourtant, si corruption il y a, il est inconcevable que soient corrompus même les députés FCC estampillés Joseph Kabila Kabange et ceux appartenant au camp Fayulu-Muzito qui ont officiellement décliné l’offre pour plaire à l’opinion.
Du coup, cette thèse ne résiste à aucune base qui se veut solide et nécessite d’être tamisée pour que la vérité triomphe. Et que la population ne soit pas continuellement nourrie a la mamelle des spéculations et intox.
Les détracteurs se mettent en branle…
Dans le souci de voir triompher le bon sens autour de ce dossier que les extremistes veulent maquiller de la boue pour de raisons faciles à déviner, nos limiers ont mené une enquête-minutes qui révèle que ce dossier des 500 Jeeps des députés n’est pas un cas isolé dès lors qu’à chaque législature, un montage financier est traité par le bureau de l’Assemblée Nationale dans le but de voir les députés nationaux acquérir des véhicules dignes de leur rang pour faciliter leurs déplacements.
Le bureau piloté par Jeanine Mabunda Liyoko n’a pas dérogé a la règle avec à la clé, une particularité voulant que le montage financier activé prévoyait que chaque élu obtienne son véhicule à concurrence de 72.000 USD. Rien d’étonnant parce que pour faire aboutir ce dossier, un commissionnaire aux dents longues s’y était mêlé et exigeait que chaque député verse 30% à titre d’acompte. Une exigence difficile à faire avaler aux députés payés à l’époque au lance-pierre. Les choses ont ainsi tiré en longueur.
Le départ de Jeanine Mabunda et de son bureau de la manière que l’on connait a brutalement mis un coup de frein à cette opération et le dossier a été hérité par le nouveau président Mboso Nkodia qui l’a trouvé sur sa table de travail à la faveur de la remise et reprise. Pour lui qui avait juré de faire du social du député son cheval de bataille, obtenir des véhicules à ces conditions-là était trop leur demander.
Pour trouver l’alternative, un offre d’appel est lancé à l’international dans l’objectif de voir un fournisseur le mieux offrant proposer ses services. De Hyundai et Cfao qui avaient soumissionné, Hyundai a vu son offre obtenu parce que rejoignant la perspective du social cher à Mboso. Pour davantage de flexibilité à cette opération, il été obtenu du gouvernement que les véhicules soient éxonérés.
Ce qui fait que leur prix pour les députés bénéficiaires soit de 27.000 USD par véhicules. Montant que ces derniers vont payer à conccurence de 1.008 USD par mois en 2 ans. Ce qui fait réjouir les députés tandis que les détracteurs commencent à peaufiner des ragots en tous genres pour déplacer le problème de son cadre normal pour le terrain des polémiques de bas étage. Et ceux qui ont choisi ce créneau se recrutent parmi les adversaires du régime actuel qui, se voyant en perte de vitesse, multiplient de racontards pour se refaire la santé politique en trompant la population qu’ils veulent reconquérir en 2023. Un impossible rêve puisque leur passé au bilan anti peuple va les rattraper, prévoit un analyste.
Le Journal