C’est une nouvelle qui risque de ne pas arranger les affaires de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). A un peu plus de treize mois des élections générales prévues en décembre 2023, le leadership au sommet du parti présidentiel est contesté. Le président de la Convention démocratique du parti (CDP) et le Secrétaire Général se neutralisent.
Victor Wakuenda Bukasa et Augustin Kabuya, parce que c’est d’eux qu’il s’agit, n’ émettent plus sur la même longueur d’onde. Le premier a annoncé la destitution du second qui à son tour, a convoqué une réunion du comité directeur et d’autres organes pour le radier.
Dans une déclaration fracassante faite le weekend dernier, le président de la CDP a annoncé la destitution du SG. Ce dernier est accusé entre autres, d’entretenir des dysfonctionnements au sein du parti, et d’être sur les traces de son « mentor », l’ancien président ai Jean-Marc Kabund, tombé en disgrâce et jeté en prison depuis plusieurs mois.
« Le bureau de la CDP, 7 courriers sans réponse ; le bureau de la discipline, des milliers des plaintes; les travaux de Kisantu , les états généraux des forces vives. Presque toutes les commissions , tous les correspondants officiels du parti, de la base au sommet, tous ont constaté avec stupéfaction que le parti est paralysé, phagocyte et en disfonctionnement complet » a déploré Victor Wakwenda le dimanche 13 novembre devant la Force du Progrès au siège de l’UDPS.
En réaction, Augustin Kabuya a émis de doutes sur la santé mentale du président de CDP.
« Je ne sais pas s’il s’agit d’un problème d’âge ou de santé mentale. Wakwenda a ouvert une brèche qu’il ne sera même pas en mesure de refermer », a déclaré le Secrétaire Général de l’UDPS sur Top Congo FM.
Une difficile cohabitation
Selon les statuts de l’UDPS , le Secrétaire Général, le Président du CDP et le Président de commission électorale du parti, actuellement Jacquemin Shabani, forment un presiduim en cas de vacance du président du parti.
En 2019, un mandat spécial avait été accordé à Jean-Marc Kabund pour assumer les fonctions de Président intérimaire, après l’investiture de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême. Or, les statuts du parti de feu Étienne Tshisekedi n’ont pas prévu de telles fonctions.
Pour revenir au conflit entre Kabuya et Wakuenda, il faut dire que depuis quelque temps, le SG du parti présidentiel fait l’objet de diverses critiques à l’interne. Ses détracteurs estiment qu’il se prend trop la tête et marche sur les traces de Jean-Marc qui, rappelle-t-on, a été accusé d’avoir géré le parti comme son entreprise privée.
De son côté, l’intéressé se défend et semble se fier à la confiance de la hiérarchie et des autres organes de base du parti, en l’occurrence la commission électorale du parti.
*Le Journal*