Suspension du Directeur Général de l’ANADEP…: Le ministre Louis Watum Kabamba se défend sans convaincre !

 Suspension du Directeur Général de l’ANADEP…: Le ministre Louis Watum Kabamba se défend sans convaincre !

Les informations qui ont circulé le week-end, faisant état de la suspension préventive du Directeur Général de l’ANADEC par le ministre de l’Industrie sans raison valable, ont désorienté et mis à mal la sérénité du ministre Watum Kabamba au point que ses services ont réagi en catastrophe par des documents aux intitulés contradictoires dès lors qu’il est fait mention de communiqué de presse d’une part, et d’autre part d’une mise au point. Tous deux signés le 14 Mars 2025. On en perd son latin. Cela révèle l’état de désarroi dans lequel se trouve le ministre de l’Industrie sur le dossier dans lequel, les médias l’ont pris à partie.

Son cabinet a dit démentir des informations circulant sur les réseaux sociaux affirmant que le ministre Louis WATUM KABAMBA a suspendu le Directeur Général de l’ANADEC, Godefroy KIZABA pour favoriser ses proches, tout en jugeant ces informations d’allégations, sans vraiment convaincre ceux qui en maîtrisent les tenants et aboutissants. Le cabinet du ministre a dit apporter ses précisions en affirmant que le ministre Louis WATUM KABAMBA, en sa qualité de responsable de la tutelle, exerce ses fonctions dans le respect strict des missions lui confiées par le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.
Et qu’à ce titre, il s’engage pleinement dans la réalisation des objectifs fixés par le chef de l’État, notamment à travers le Plan d’Action Gouvernemental (PAG). D’où, chaque structure placée sous sa tutelle a l’obligation de contribuer de manière efficace à la mise en œuvre de cette vision.
Pour le cas de l’ANADEC, souligne le cabinet du ministre Watum Kabamba, le Conseil d’Administration de l’Agence a constaté d’importants dysfonctionnements au sein de cette structure, avoue le cabinet du ministre, y ajoutant des actes jugés anti-républicains de la part du Directeur Général et susceptibles de compromettre la bonne exécution des missions de l’ANADEC. C’est ce qui a poussé le Conseil d’Administration à retirer sa confiance au Directeur Général pour plusieurs motifs (voir Procès-Verbal N°ANADEC/CA/003/2025 de la réunion extraordinaire du Conseil d’Administration des 10 et 11 février).
À ce niveau, il n’est pas question d’être magicien pour comprendre l’origine du problème, parce que la suite fait la lumière, en notant qu’après plusieurs rencontres entre le ministre Louis KABAMBA WATUM, le Conseil d’Administration et le Directeur Général afin de dissiper les malentendus et de favoriser une coopération constructive pour le bien de la République, il a malheureusement été constaté la persistance d’une conduite préjudiciable à l’intérêt national de la part du Directeur Général. Textuel.
Pas que ça, dès lors qu’il est dit que la énième et récente intervention, survenue après le retrait de confiance par le Conseil d’Administration, n’a pas permis de dissiper les préoccupations soulevées.
“Face à la persistance d’un climat délétère au sein de l’ANADEC, et après avoir offert au Directeur Général une nouvelle opportunité de clarifier la situation, SEM Louis KABAMBA WATUM, en sa qualité de responsable de tutelle, a jugé nécessaire de prendre des mesures conservatoires. Celles-ci incluent la suspension provisoire de Monsieur Godefroy KIZABA pour une durée de 90 jours, une mesure d’exception qui n’est pas une sanction visant à permettre une enquête approfondie. Par ailleurs, une commission indépendante a été mise en place, incluant des membres du Cabinet du Ministre, de l’Inspection Générale des Finances (IGF) et du Secrétariat Général à l’EPMEA, afin de faire toute la lumière sur cette situation et de permettre au Directeur Général suspendu de présenter ses moyens de défense”, ajoute le cabinet du ministre en appellant au calme et en invitant toutes les parties prenantes à faire preuve de sérénité en attendant les conclusions de la commission indépendante, non sans les avoir exportées à s’abstenir de toute spéculation. Ceci explique bien cela.

Que cache la suspension erronée du DG de l’ANADEC ?
Ce qui est à retenir est que ce dossier de suspension du Directeur Général de l’ANADEC possède plus de zones d’ombres que de lumières et ressemble à s’y méprendre à ceux qui ont été vécus au ministère de l’Environnement et Développement durable où des structures sous tutelle ont été secouées par des conflits analogues et ont fini par voir des directeurs généraux suspendus au détriment des présidents de Conseils d’administration pourtant loin d’être irréprochables.
Comment ne pas croire à la chasse aux sorcières, dès lors que le Conseil d’Administration de l’Agence reste évasif en parlant de la forme et non du fond du dossier, disant avoir constaté d’importants dysfonctionnements au sein de cette structure et des actes jugés anti-républicains de la part du Directeur Général et susceptibles de compromettre la bonne exécution des missions de l’ANADEC. Cela est de nature à laisser pantois les observateurs qui ne comprennent rien à ce qui est reproché au Directeur Général de l’ANADEC et lui a valu une suspension de 3 mois.
L’on croit rêver en entendant parler d’importants dysfonctionnements et des actes jugés anti-républicains sans les révéler… Un suspense inutile et qui traduirait, si l’on y regarde de près,la mauvaise foi dans la prise de la décision qui donne matière à réflexion surtout qu’il est fait allusion à la mise sur pied d’une commission indépendante comprenant la présence de l’IGF, sans que le vrai mobile ne soit éclairé. Que cache alors la mesure du ministre de l’Industrie qui s’est toujours illustré par l’utilisation des services des médias sans les payer ?

Et quand le dossier sort de son cadre normal…
Comme si tout cela ne suffisait pas, le parti politique Action des Patriotes pour l’Émergence du Congo (APEC), dont le ministre de l’Industrie est l’autoritè morale s’est invité dans le débat en dénonçant ce qu’il appelle une campagne malveillante qui remet en cause la suspension du Directeur Général de l’Agence Nationale pour le Développement de l’Entrepreneuriat Congolais (ANADEC), décision prise par Louis Watum Kabamba. Et selon l’APEC, cette campagne vise à nuire à la réputation du ministre, dont l’efficacité professionnelle et l’engagement politique sont mis en question par ceux qui cherchent à saper sa légitimité.
Dans l’une de nos prochaines livraisons, nous allons rebondir sur l’insolvabilité du ministre de l’industrie vis-à-vis des médias qu’il utilise sur fond des promesses fallacieuses inoculées par sa cellule de communication. Si l’Iinspection Générale des Finances -IGF- peut mettre son nez dans la vie quelque peu ténébreuse du ministère de l’Industrie, ce n’est pas en allant s’engouffrer dans une certaine commission ad hoc destinée à solutionner des conflits administratifs, mais plutôt aller chercher à découvrir la destination que prend les fonds destinés à la communication. Nous pourrons aider l’Inspecteur chef des services Alingete de ce point de vue, car nos limiers sont actuellement penchés sur ce dossier aux contours flous.
Nous mettrons également un point d’honneur à braquer nos projecteurs sur la personne du Directeur Général de l’ANADEC, ce Godefroid Kizaba dont la tête semble être mise déjà au placard pour des intérêts obscurs en vue d’être remplacé par quelqu’un qui jouerait le rôle de tiroir-caisse à ses pourfendeurs, une fois sorti de l’Exécutif quand sonnera l’heure du Gouvernement d’union nationale tant annoncé.
La personne de Godefroid Kizaba, du reste une victime innocente, nous intéresse pour son passé pacifique d’ancien séminariste sous le cardinal Malula. Et aussi, acteur très actif à la paroisse Saint Pie X de la commune de Ngiri-Ngiri où il a laissé des bonnes traces avant de s’envoler pour la France. Poussé par le besoin d’y poursuivre ses études avant de devenir professeur d’universités de l’hexagone.
Suite aux multiples bons témoignages sur lui, avons-nous appris, il lui sera demandé de revenir au pays pour mettre sa main à la pâte de la reconstruction du pays par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi et se retrouver là où il se trouve combattu injustement aujourd’hui.
Dossier à suivre…

Le Journal

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