SAUVONS VITAL – SAUVONS NOS INSTITUTIONS

 SAUVONS VITAL – SAUVONS NOS INSTITUTIONS

Le moment est venu, plus que jamais, pour la nation congolaise de serrer les rangs. À l’heure où l’Est du pays brûle, où nos compatriotes subissent l’agression rwandaise sous le couvert de l’AFC/M23, fragiliser les institutions de la République serait une erreur aux conséquences incalculables. La tentative de destitution du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, relève d’une manœuvre politique inopportune et périlleuse. Elle ne servirait ni la démocratie, ni la paix, encore moins la souveraineté nationale.

Dans ce contexte de tempête, nous devons nous unir derrière le président Félix Tshisekedi, dont le leadership est la boussole de la nation. Et pour que ce cap soit maintenu, il est impératif de préserver la stabilité institutionnelle au sommet de l’État.

Vital Kamerhe, un atout pour le Congo en crise

Vital Kamerhe n’est pas un homme ordinaire dans le paysage politique congolais. Il est un homme d’État aguerri, loyal au président Félix Tshisekedi, dont il fut un pilier durant la campagne électorale. Son retour au perchoir de l’Assemblée nationale est plus que symbolique : il apporte une expérience irremplaçable, acquise dès son premier mandat de Président de la Chambre basse (2006-2009), et consolidée par des décennies d’engagement.

Sa capacité d’écoute, sa culture du dialogue et sa diplomatie parlementaire font de lui un artisan de consensus dans une classe politique souvent traversée par la division. Kamerhe n’est pas seulement le Président de notre Assemblée nationale, mais aussi une voix du Congo sur la scène internationale, un défenseur de nos intérêts et un relais d’influence à l’heure où la RDC a besoin de se faire entendre.

Une voix enracinée dans les Grands Lacs

Fils du Sud-Kivu, né à Bukavu et originaire de Walungu, Vital Kamerhe porte en lui les blessures de l’Est. Son indignation face à l’occupation de sa région par des forces rebelles est celle d’un fils de la terre meurtrie. Mais au-delà de l’émotion, il a toujours su analyser avec lucidité les rapports de force régionaux. Sa connaissance intime des acteurs, des dynamiques locales et des stratégies ennemies fait de lui une pièce maîtresse dans la compréhension et la gestion de la crise actuelle. Ses appels incessants au dialogue sont des appels à la paix.

Ce n’est pas d’hier qu’il s’y consacre. Déjà sous la présidence de Laurent-Désiré Kabila, il fut Commissaire général du Gouvernement chargé du suivi du processus de paix dans la région des Grands Lacs. Aujourd’hui, en un moment de tensions diplomatiques et de négociations difficiles, se priver d’un tel capital d’expérience et de réseaux serait une faute grave contre la patrie.

L’appel à la raison

La République ne peut pas se permettre des crises institutionnelles stériles pendant que ses frontières sont menacées. Les députés doivent mesurer le poids de leur responsabilité devant l’Histoire car céder à des calculs politiques étroits reviendrait à fragiliser notre front intérieur face à l’ennemi extérieur.

Vital Kamerhe est capable de répondre aux attentes des élus, tout en incarnant la continuité et l’équilibre nécessaires au fonctionnement harmonieux de l’Assemblée nationale. L’heure n’est pas aux règlements de comptes, mais à l’unité nationale.

C’est pourquoi j’en appelle au bon sens, à la sagesse et à l’esprit de responsabilité. Sauver Vital Kamerhe aujourd’hui, ce n’est pas sauver un homme : c’est sauver la stabilité des institutions, c’est sauver la République.

Léon ENGULU III

Philosophe et Agronome,

Ancien Coordonnateur a.i du Mécanisme

National de Suivi,

Spécialiste des réformes institutionnelles

et de la région des Grands Lacs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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