Salubrité médiatique: Cheval de bataille de Patrick Muyaya

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Depuis sa nomination à la tête du Ministère de la Communication et Médias, Patrick Muyaya avait fait de la question de la salubrité médiatique son cheval de bataille

Face à l’explosion spectaculaire des médias en République Démocratique du Congo, le Ministre de la Communication et Médias est désormais déterminé à opérer un véritable ravalement de façade. Il l’a dit ce jeudi 6 octobre 2022 au cours de la table ronde sur l’industrie des médias en RDC, initiée à l’occasion de la 3ème édition du forum Nkelo Bantu.

«Le changement de narratif» prôné par Patrick Muyaya passe également par une meilleure remise à l’ordre dans le paysage médiatique congolais. Programmes routiniers, contenus insipides, les médias congolais sont depuis plusieurs années tombés sur leur piédestal. Afin d’assainir l’univers médiatique congolais, le ministre de la Communication et Médias a dû accorder d’ailleurs un moratoire de 21 jours aux télédistributeurs et éditeurs des programmes.

Malgré ce délai, certains ont fait preuve d’obstination. En sa qualité de ministre pragmatique, Patrick Muyaya qui veut balayer toute léthargie dans le fonctionnement des médias congolais, annonce la fermeture imminente de plusieurs chaînes ne respectant pas les règles du travail.

«Lorsque vous regardez ces chaînes comment elles fonctionnent, administrativement on a un problème, techniquement il y a un problème, au point du contenu il y a un problème. Donc, en réalité, elles ne devraient même jamais exister. C’est ça le constat. Lorsque vous mettez un peu plus le contrôle comme maintenant, je vous épargne de toutes les lettres que je reçois, simplement pour qu’on ne ferme pas mais je pense qu’on va fermer parce que c’est un impératif», a déclaré Patrick Muyaya.
Il a ajouté : «Ma présence dans ce ministère est une opportunité pour remettre de l’ordre dans tous les niveaux et je le ferai, comptez sur moi.»
Patrick Muyaya a par ailleurs annoncé qu’il pourra défendre la nouvelle loi sur la presse ce vendredi 7 octobre au Conseil des ministres.
«On termine la discussion au niveau de la commission PAJ de la nouvelle loi sur la presse, de la loi modifiant celle qui existe, normalement si les juristes du gouvernement terminent tôt, c’est demain que je défends la loi au niveau du Conseil parce que le problème aussi c’est le cadre, nous commençons par là», a-t-il dit.
Patrick Muyaya s’est dit déterminé à peser de tout son poids en tant qu’État pour subventionner les médias publics et privés. «C’est une obligation pour nous de subventionner les médias privés ou publics. Mais moi en tant qu’État, je ne peux pas subventionner les entités que je ne connais pas».
Dans le souci de remettre le secteur de médias Congolais au sens de la marche, Patrick Muyaya n’a ménagé aucun effort depuis sa nomination à la tête du ministère de la communication et médias afin d’apporter une cure de jouvence.
Mettant sur le devant de la scène son «nouveau narratif», le ministre de la communication et médias qui tient à opérer une véritable salubrité médiatique, a rencontré ce jeudi 6 octobre 2022, les acteurs de son secteur afin de réfléchir face aux difficultés et défis qui s’imposent aux médias.

«Globalement, les médias ne sont pas viables, ne sont pas assez fournis en programmes, il y a de grosses demandes de la part de l’État, la part de la régulation, la part de tout. Ici, nous avons expliqué notre boussole, parce que vous savez au terme des états généraux où nous avons réuni tous les différents acteurs, sous la présidence du Chef de l’État, nous avons tracé une ligne», a déclaré Patrick Muyaya.

Le ministre de la communication et médias a rassuré dans la foulée du processus d’adoption de la nouvelle loi sur la presse. «Bientôt au niveau du gouvernement nous allons finir le processus de l’adoption de la nouvelle loi sur la presse qui sera un point de départ. Nous travaillons conjointement avec l’UNPC pour organiser son congrès qui marquera aussi un moment de renouveau, pour qu’ensemble, tous les acteurs du secteur, nous puissions nous mettre d’accord sur les réformes qui doivent être faites, qui seront douloureuses», a dit Patrick Muyaya.

Et d’ajouter : «Par exemple, certains médias dans le cadre de l’assainissement en cours devront disparaître ou tout au-moins devront réinvestir à 100% pour être sûrs qu’ils peuvent opérer.»

Patrick Muyaya a enfin rassuré que le texte actuel sera revisité. «Il faut redonner la force à des structures notamment de régulation ou d’autorégulation pour qu’ils soient en mesure de contenir tous les écarts observés dans les médias.»
Le ministre Muyaya a enfin prôné une nouvelle image des médias congolais en balayant le statu quo que vit le secteur.

Cellule de communication