Depuis le 31 octobre dernier, des experts de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) participent à Kinshasa, à une réunion conjointe du comité des ministres de cette communauté en charge de l’énergie et de l’eau.
Cette réunion qui se tiendra jusqu’au 4 novembre 2022 a été organisée en marge de la 41 ème réunion conjointe des ministres de l’énergie et de l’eau de la SADC. Celle-ci a pour objectifs entre autres, le développement durable, l’industrialisation, la réduction de la pauvreté, l’intégration régionale, la stimulation de la croissance économique et l’amélioration de la qualité de vie des peuples de la région.
Ces projets énergétiques régionaux vont renforcer les capacités d’infrastructures de production et de transport d’électricité dans les États membres de la SADC.
Durant cinq jours, les experts dont des hauts fonctionnaires et responsables du secteur de l’énergie et de l’eau évaluent les objectifs et les résultats ciblés par la SADC conformément à son plan de développement stratégique indicatif régional (RISDP) 2020-2030 et sa vision horizon 2050.
Ils réfléchissent sur la nécessité pour la Communauté de développement des États de l’Afrique australe de veiller à ce que des efforts soient déployés en vue de créer un environnement propice à un approvisionnement cohérent en énergie et en eau.
« À leurs tours, les ministres se penchent sur la mise en œuvre des décisions des réunions conjointes précédentes pour délibérer sur les programmes et projets menant à la réalisation de la sécurité énergétique et hydrique de la région. Ainsi, la mise en œuvre des initiatives clés recommandées par le Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la SADC en août dernier à Kinshasa sera examinée », renseigne une dépêche parvenue à la rédaction de Le Journal.
Elle poursuit que cette réunion a été précédée d’un atelier de validation du plan directeur régional du gaz de la SADC et de la réunion des hauts fonctionnaires responsables de l’énergie et de l’eau et que les experts statuent sur les documents à soumettre au Conseil des ministres de la SADC de mars 2023 pour examen et prise de décision.
Intégrer la question du climat
Pour la Coordonnatrice de l’Agence congolaise de la transition écologique (ACTED), Mme Marie Pascale Malanda Diatuka, il faut permettre aux pays africains de d’industrialiser, nourrir les populations, s’urbaniser très vite. Pour ce faire, elle a plaide pour des investissements massifs dans le développement à garde échelle de systèmes énergétiques décarbonés et dans la construction d’infrastructures capables de résister au dérèglement climatique.
« La finance climatique doit massivement se réorienter vers les projets structurants de transition. Les experts de la SADC qui réfléchissent à Kinshasa sur la sécurité énergétique et hydrique dans la région devraient également intégrer la question du climat dans leurs belles réflexions », a suggéré Madame Marie-Pascale Malanda.
Le Journal