C’est dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, dans la commune de Barumbu, que le procès de Salomon Kalonda Idi Della a eu lieu ce jeudi 17 août 2023. Lecture des RP n° 0347/23 et 4062/23/2 portant les accusations auxquelles ils sont poursuivis, a changé les couleurs du procès. Le Ministère public a surpris tout le monde après que la Cour aie procédé à l’identification et à la lecture des charges contre les prévenus avant de renvoyer l’affaire au 18 septembre 2023.
Ce renvoi au mois permet à la défense, dont le collectif est composé de 21 avocats, d’entrer en possession du dossier pour y prendre connaissance.
Mais ce qui a étonné plus d’un, c’est de remarquer que, sur toute la ligne, le Ministère public n’a fait allusion à la charge « mère » qui était le port d’arme, dont le pistolet Jéricho. Ce fait est remplacé par six autres nouveaux en le liant avec le M23, avec Paul Kagame, à l’incitation d’un ou plusieurs militaires à troubler l’ordre public, etc.
« Connaissant la détermination des autorités civiles et militaires rwandaises et du M23 d’agresser militairement la République démocratique du Congo et d’y semer la terreur, compte tenu des contacts avec le major Ngezi Fred, assistant de M. Sultani Makenga, chef de la branche militaire du M23, le général de brigade Kaguretwa Patrick, conseiller principal du président Kagamé en vue d’engager des hostilités contre la République démocratique du Congo… « , a dit le Ministère public.
La réplique du collectif des avocats e la défense à travers Me Diakese au Ministère public, dans la salle, est « qu’il soit apaisé parce qu’il a dit la même chose que nous, sauf qu’il a avancé une disposition légale. Qu’il garde ses énergies car il en aura besoin. »
A la sortie de la salle d’audience, Me Diakese n’a pas caché son constat amer :
« Comme vous le savez, Salomon Kalonda a été accusé de détention d’arme, mais aujourd’hui, on n’a pas fait allusion à ça. Il y a des nouvelles accusations qui apparaissent dans son dossier. Fait étonnant. », a fait savoir Hervé Diakese.
Le Conseiller politique de Président Moïse Katumbi est victime des accusations avec légèreté. Hervé Diakese serait surpris car l’accusation portait sur la détention supposée d’un pistolet lors de la manifestation du 20 mai 2023.
« L’ensemble des accusations que nous venons de découvrir avec vous sont autres que le fait dont il a été accusé, le port d’arme. C’est accumulation des actes, aujourd’hui avec M23, demain il sera avec Al-Qaida et après on ne sait pas avec un autre mouvement », déclare Diakese.
Gel Boumbe