Rapport d’un groupe onusien attestant l’agression de la RDC par le Rwanda: Lutundula y voit un fruit de la diplomatie menée par Félix Tshisekedi

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Le Vice-premier ministre, ministre des Affaires étranges, Christophe Lutundula Apala, a accueilli à l’aéroport de N’djili, le Secrétaire d’Etat américain, Antonny Blinken, hier mardi 9 août 2022. Ils ont animé une conférence de presse à la Cité de l’Union Africaine, au cours de laquelle, ils ont fait de grandes annonces sur la coopération bilatérale entre la République Démocratique du Congo et les États Unis et sur la crise qui oppose Kinshasa à Kigali.


Avant de rencontrer le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi Tshilombo, Antony Blinken a annoncé que les USA veulent faire tout ce qui est possible pour appuyer les efforts de réconciliation entre la RDC et le Rwanda fournis par les leaders régionaux, notamment le président angolais et son homologue Kényan.

«L’essence de ma visite ici et demain à Kigali consiste à appuyer les efforts de médiation qui sont déjà en cours, qui ont déjà été menés par les leaders sous régionaux pour mettre un terme à ce conflit qui sévit dans l’Est de la RDC. Et aussi c’est une opportunité pour moi que je dois saisir de pouvoir parler directement avec le président congolais et avec le Vice-premier ministre des Affaires étrangères et demain ça sera la même chose avec le président Kagame. Notre objectif c’est d’appuyer les efforts diplomatiques qui sont déjà menés notamment par l’Angola et par le Kenya pour mettre un terme à ce conflit», a dit le chef de la diplomatie américaine.

La RDC engrange des victoires diplomatiques

Le rapport publié récemment par un groupe d’experts des Nations Unies prouvant avec de « preuves solides » que les troupes rwandaises ont mené des attaques dans l’Est de la République Démocratique du Congo sous le label du M23 a été longuement évoqué lors de la conférence de presse des chefs de la diplomatie congolaise et américaine.
A ce sujet, Christophe Lutundula a annoncé que le gouvernement congolais entend du Conseil de Sécurité des Nations Unies la publication dudit rapport dans son intégralité, son examen et qu’il en tire les conséquences.

C’est un rapport qui est venu en rajouter une couche dans la crise entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Ses auteurs, des experts délégués par l’ONU, ont consigné notamment que l’armée rwandaise (RDF) a « lancé des interventions militaires contre des groupes armés congolais et des positions des Forces armées congolaises » depuis novembre 2021 et jusqu’en juin 2022.
Ils affirment avoir récolté des « preuves solides de la présence et des opérations militaires menées par des membres des Forces rwandaises de défense (FDR) dans le territoire de Rutshuru ».
Face au Secrétaire d’État américain, le chef de la diplomatie congolaise a tenu un discours limpide sur le sujet.

Il a d’abord tenu à souligner que la publication de ce rapport des experts onusiens qui prouve, pièces en appui, le soutien du Rwanda et la présence de ses militaires au Congo, est un des fruits de la « diplomatie pour la paix, pour la coopération, pour l’amitié entre les peuples que le Président Félix Tshisekedi conduit » depuis qu’il est à la tête du pays.
Ensuite, il a exprimé ce que Kinshasa entend des Nations Unies.
« Aujourd’hui, le problème que pose le rapport, c’est qu’il soit examiné par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Au Congrès, nous avons une malheureuse experience du Rapport Mapping qui a été déposé maintenant ça va faire une dizaine d’années, qui n’a pas été examiné », a rappelé Christophe Lutundula.
Il a révélé que le gouvernement congolais a déjà saisi le Conseil de Sécurité de l’ONU et la Commission de l’Union Africaine quant à ce.
« Nous demandons et nous l’avons dit, que le Conseil de Sécurité publie d’abord le rapport dans son intégralité y compris les pièces à conviction et ensuite, l’examine et en tire les conséquences. Nous avons écrit hier au Président du Conseil de sécurité. Aujourd’hui, nous avons saisi le président de la Commission de l’Union Africaine. Donc, le gouvernement de la République, sous l’autorité du Chef de l’Etat, a mis le cap sur l’examen de ce rapport et sa mise en contribution », a expliqué le Vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères.

Le Journal