Que ce soit pour la campagne à l’élection présidentielle ou à la rébellion…: Comment Corneille Naanga avait préparé son indépendance financière !

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Le quotidien belge Le Soir avait publié debut 2016, au moment où les élections prévues cette année là étaient hypothétiques pour des raisons diverses, des documents que lui avait transmis le lanceur d’alertes Jean-Jacques Lumumba, chef du département des engagements à la BGFI Bank, présenté comme un petit fils du premier Premier ministre du Congo, Patrice-Emery Lumumba.

Ces documents faisaient notamment état des « mouvements suspects » vers un compte appartenant à la commission électorale. Entre mai et septembre 2016, notait également Jeune Afrique sur son site Internet, avouant que plusieurs chèques avaient été encaissés par la CENI pour un montant total de quelque 7,5 millions d’euros.
« Si c’était le cas, la CENI aurait réagi et n’aurait pas attendu que de Belgique on l’informe », affirma Abder Kader Diop, directeur général adjoint à la BGFI Bank RDC, avant d’ajouter:
« Quand ils disent qu’ils ont des documents, pourquoi ils ne nous ont pas attendus pour confronter avec la réalité des choses avant de publier. Pourquoi ils se sont précipités à publier. Tout ça semble appartenir au passé, pourtant, quand on y regarde de près actuellement où celui qui était à l’époque numéro un de la Centrale électorale est devenu numéro un de la rébellion qui endeuille des familles des congolais à l’Est du pays, il y a de quoi s’interroger avant de comprendre comment Naanga avait assuré ses arrières de futur rebelle avec les fonds publics.ceoù ce30 juin à Kinshasa, le 01/11/2016 dans la commune de la Gombe. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Pourtant, la BGFI Bank avait démenti sans pourtant convaincre, être impliquée dans une quelconque malversation après les révélations du journal belge Le Soir sur des opérations bancaires douteuses notamment au détriment de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Ces documents faisaient état notamment des « mouvements suspects » vers un compte appartenant à la commission électorale. Entre mai et septembre 2016, note Jeune Afrique sur son site Internet, plusieurs chèques ont été encaissés par la CENI pour un montant total 7,5 millions USD.
« Quand ils disent qu’ils ont des documents, pourquoi ils ne nous ont pas attendus pour confronter avec la réalité des choses avant de publier. Pourquoi ils se sont précipités à publier. », se défendit l’autorité de la BGFI Bank/RDC.

« Des transactions normales »
Pour sa part, le président de la CENI, Corneille Nangaa, avait parlé de « transactions normales ».
« Ce sont des transactions normales qui se sont faites par des gens ayant qualité à le faire pour compte de la CENI », avait-il expliqué.
Pour Corneille Nangaa, les révélations du journal belge ne mettaient pas en cause la commission électorale.
Le président de la CENI rejettait également le lien entre les transactions révélées par Le Soir et la non-tenue des élections en RDC.
« On fait le lien pour dire que du fait qu’il y a eu ces retraits, c’est ce qui justifierait la non tenue des élections en 2016. C’est ce qui est dangereux. On a mélangé le vrai du faux », fit-il savoir. Aujourd’hui, 8 ans après, beaucoup d’eau a coulé sous le pont.
Le Journal