Le Ministre de la Communication et Médias et Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a, lors de la quatre-vingt quinzième (95ème) réunion de Conseil des ministres, présenté les grandes lignes de l’évolution du processus sur la salubrité des médias en République Démocratique du Congo.
Lors de ce Conseil des ministres présidé par le Premier-ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, le patron des médias de la RDC a mis en exergue, les défis à relever pour appliquer les résolutions prises pendant les états généraux de la communication et médias.
Dans son intervention, le ministre de la communication et médias a annoncé la promulgation dans les prochains jours, de la nouvelle loi, dite Loi-Muyaya, sur la presse et les médias.
Patrick Muyaya a indiqué que cette loi est un cadre idéal adapté à l’environnement et aux défis actuels pour promouvoir la vraie liberté de la presse dans le paysage médiatique de la République Démocratique du Congo.
Dans son rapport présenté au Conseil des ministres, le Porte-parole du gouvernement a rappelé que « la première phase du contrôle de conformité administratif et documentaire des éditeurs des programmes et des sociétés de télédistribution amorcée en décembre 2021 pour la ville de Kinshasa a été bouclée ».
Une Commission permanente a été instituée par un arrêté ministériel. Les conclusions de leurs travaux se présentent comme suit :
– Sur 98 Éditeurs des programmes (chaînes de télévision) présents sur le bouquet public, seuls 64 ont satisfait aux exigences requises en la matière, soit 66% ;
– Sur les 101 Editeurs des programmes présents sur les différents bouquets privés, seuls 20 ont satisfait aux exigences requises en la matière, soit 20% ;
– Sur les 11 Sociétés de télédistribution, aucune ne satisfait totalement aux exigences administratives et techniques requises ;
– Et dix chaînes émettent encore en analogique.
C’est pourquoi, ce rapport a révélé qu’une série de moratoires a été accordée à partir du 21 juillet 2022, et a été plusieurs reprises renouvelées pour permettre aux médias concernés de se mettre en règles avec les dispositions de l’État.
Cependant, neuf mois plus tard, le constat reste amère. Le Ministère de la Communication et Médias se voit dans l’obligation de solliciter le feu vert du Conseil des ministres afin de prendre des décisions suivantes :
(1) La déconnexion d’Editeurs des programmes non en règle, après une dernière période probatoire de 15 jours, dès ce lundi 24 avril 2022, et la connexion de ceux qui le sont.
(2) La déconnexion de ceux qui émettent encore en analogique, après une dernière période probatoire de 15 jours, dès ce lundi 24 avril 2022. La récupération desdites fréquences par le Ministère des PT-NTIC vise leur utilisation dans le cadre d’autres applications ;
(3) L’extension de ce contrôle administratif et technique, dans une seconde phase, aux différentes radios et autres catégories des médias.
Dans la même optique, le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a fait savoir qu’il va transmettre au Gouvernement central l’avant-projet du Décret portant les statuts des journalistes qui œuvrent en République Démocratique du Congo pour examen et approbation.
A cet effet, M. Muyaya a tenu à rappeler au Gouvernement la nécessité et l’urgence qui s’imposent dans le financement du Congrès Extraordinaire Statutaire de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) conformément aux résolutions indiquées lors des états généraux de la communication et médias.
Pour rappel, l’objectif poursuivi par le patron des médias en RDC, est d’aboutir à un travail aisé pour la salubrité des médias et la construction d’une presse plus professionnelle, libre et économiquement viable afin de mieux contribuer au développement de notre pays.
Kivin Arsène Bile