Présumé détournement des fonds au Sénat…: Quand José Makila délire !

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Sénateur de la législature passée, l’honorable José Makila Sumanda, pour des raisons qui lui sont propres, a oublié de se souvenir que le mot français détournement, a pour signification, la mauvaise affectation des fonds contrairement à l’objet initial.

Peut-être pour répondre au souci de triomphalisme, et voulant à sa manière, de donner sa position par rapport au scandale financier qui sécoue présentement la chambre haute du parlement, l’honorable José Makila vient de produire une vidéo de 5 minutes et 8 secondes qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux où elle est visionnée à loisir par ceux qui ont tendance à prendre les déclarations de ce politicien pour les paroles d’évangile. Pourtant, l’homme est connu pour son rapport à l’argent. Capable de tout faire pour en avoir, allant jusqu’à s’incliner à 180° devant Joseph Kabila, au risque de voir sa colonne vertébrale se rompre…, se rémémorent ses anciens collaborateurs au gouvernement. En outre, disent-ils, personne n’a oublié cette déclaration faite par Makila du temps où il était Vice-premier ministre en charge du Transport quand, sans aucune retenue, il avait laissé entendre que “mbongo ya l’Etat, baliaka yango soki ebeli” une façon à lui, de légitimer le détournement des fonds publics.

Aujourd’hui, dans sa vidéo devenue virale, José Makila passe un coup d’éponge sur son passé marqué par la megestion qui l’a vu se faire vomir de la tête des provinces de l’Equateur et du Sud-Ubangi. Pince sans rire, il déclare que partout où il est passé, il n’a pas laissé derrière lui des pleurs et grincements de dents comme il en est question avec le bureau sortant du Sénat dont des membres sont traités par lui de sorciers, des gens pas corrects qui se soucient plus de leurs propres intérêts que de ceux de la centaine des sénateurs. “Si ceux qui nous ont dirigés étaient corrects et hommes d’Etat, nous n’en serions pas arrivés là”, note Makila en soulignant que la continuité des affaires de l’Etat aurait voulu que le remboursement des frais des soins médicaux des sénateurs soit pris en compte dans la remise et reprise avec le bureau provisoire.
Cet élu, dans sa vidéo, s’adesse à son collègue Denis Kambayi qu’il traite de président à vie, lui demandant de laisser tranquille le bureau provisoire qu’il ne rien leur devoir, mais que c’est le bureau sortant, notamment l’honorable Sanguma -le président a.i- et maman Nathalie -la questeure qui ont des comptes à leur rendre.
Pour José Makila, ces deux personnalités sont trempées dans la magouille et il en a les preuves irréfutables. Makila dit ne pas mettre de l’eau dans sa bouche pour les dénoncer, les empêchant de penser qu’ils sont les seuls sénateurs à avoir le droit à la vie, et non les autres.
Quand José Makila réclame l’argent, il affirme qu’il s’agit d’un droit pour lequel, il appelle ses collègues sénateurs à se constituer partie civile, car il s’agit d’un droit inaliénable et d’un acquis. Le ministère de la Justice et Garde des Sceaux qui a décidé de se pencher sur le dossier pour faire la lumière, pourra démontrer qui a tort et qui a raison. L’IGF et la Cour des comptes sont aussi impliqués pour la même cause.
Du berger à la bergère…
Le camp de ceux qui sont pris à partie gratuitement par José Makila ne voudrait, pour rien au monde, que les honorables Sanguma et Nathalie soient jetés à la vindicte populaire et leur honneur sali, tout simplement pour avoir été appelés à toucher une partie des fonds sollicités par Sanguma, le même, auprès du chef de l’Etat pour le bon fonctionnement du Sénat, avec dans le lot, le remboursement prévu des frais des soins médicaux des sénateurs au pays et à l’étranger dont Makila fait partie comme bénéficiaire.
En brandissant la photo-piège prise comme preuve de paiement obtenu par l’honorable Sanguma, son collègue Makila a fait semblant de ne pas voir le libellé de la quittance qui notifie qu’il s’agit des frais d’intervention et émoluments du bureau pour le mois de mars 2024. Pas plus. Dès lors, incriminer les personnes qui ont touché le montant en laissant croire qu’ils auraient détournés les émoluments des sénateurs est considéré par les proches du Bureau sortant, pour un délire et une intention malveillante de nuire.
De là, pousser ces derniers à répliquer que José Makila n’est pas la personne indiquée pour donner des leçons de bonne gouvernance aux autres, lui dont le mandat au ministère des Transports a laissé des cadavres dans les placards avec des dossiers tels que le port en eaux profondes de Banana, la construction de l’aéroport moderne de Ndjili qui n’aura laissé que des maquettes dévoilées devant un Joseph Kabila abasourdi. Makila Sumanda, se rappellent ses contradicteurs, a été défenestré des gouvernorats des provinces de l’Equateur et du Sud-Ubangi pour megestion, notamment les détournements des fonds alloués à l’asphaltage de la voirie urbaine de la ville de Gemena (pendant qu’il était DG de l’OVD), des engins de genie civile en prime, d’une partie du crédit de plus de 2 millions de dollars américains alloués au bénéfice de la Province par la Banque Afriland First Bank dont une partie a servi pour l’acquisition à titre personnel d’une villa de l’ex Coton Congo que cette dernière province peine à rembourser jusqu’à ce jour, freinant ainsi son décollage, sans rappeller ses déboires avec feu Papa Jeannot BEMBA d’illustre mémoire, également victime d’escroquerie de sa part d’une somme assez importante, et j’en passe…. Sa conscience est-elle tranquille en ce moment, lui qui a quitté le pays depuis au moins 3 ans abandonnant son siège, aux frais de la République, alors qu’il pouvait être invalidé? Les indices matériels de son enrichissement illicite sont visibles chez lui à Botakambia et à Botolo où dépérissent plus de 20 véhicules neufs et autres matériels de l’Etat…. N’a t-il jamais béneficié de la largesse et de la magnitude de sa victime? Sa versalité sans limite n’est plus à démontrer en politique, lui qui est dans l’opposition contre l’actuel Chef de l’Etat dont Sanguma est l’allié! Dès lors, on comprend que Makila est déconnecté et déphasé de la réalité des faits, certainement compte-tenu de son état actuel de santé et de précarité financière.  » C’est à court d’arguments, qu’on recourt aux sarcasmes « !, sans nul doute…. Aussi, connaissant le Révérend Docteur SANGUMA, celui-ci en Serviteur de Dieu dont l’altruisme n’est plus à démontrer, lui accordera, malgré tout, son pardon, en toute fraternité.

La Rédaction