Pour privilégier un cadre de dialogue national: Le CNSA appelle le gouvernement à suspendre le procès contre Joseph Kabila !

En ce moment où les appels à un dialogue inclusif se multiplient dans le contexte sécuritaire tendu que traverse la RDC, le Conseil national du suivi de l’accord de Saint Sylvestre (CNSA) a appelé le gouvernement à suspendre le procès en cours contre l’ancien président de la République Joseph Kabila, rapporte radio.okapi.net en soulignant que réuni le mardi 29 juillet en session ordinaire sous la présidence de Joseph Olenghankoy, le CNSA estime que cette procédure judiciaire est inopportune et risque de compromettre les efforts de réconciliation nationale et d’alternance pacifique en République démocratique du Congo.
Dans son communiqué publié à l’issue de sa session ordinaire, le CNSA évoque la situation sécuritaire préoccupante à l’Est du pays, citant notamment les massacres survenus à Komanda (Ituri) les 26 et 27 juillet, tout en déplorant une montée des violences, des restrictions des libertés, des déplacements massifs et le retour en force des groupes armés.
Ce qui fait dire au CNSA que ceci constitue des signes d’un recul de l’espoir suscité par la transition démocratique de 2019.
Et que face à ce “climat de tension”, le CNSA redoute que le procès contre Joseph Kabila ne fracture davantage la Nation et recommande au gouvernement de surseoir à cette procédure et de privilégier un cadre de dialogue national pour aborder de telles questions sensibles, note radio.okapi.net, faisant savoir que le CNSA invite le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur à dépasser leurs différends pour garantir l’intérêt supérieur du peuple congolais et préserver la stabilité politique, en vue de futures alternances démocratiques.
Dans cette optique, appuie la source, le CNSA a mandaté son président et une délégation restreinte pour entamer des démarches de rapprochement entre le Gouvernement et la rébellion du M23/AFC, soutenue par le Rwanda.
S’agissant des pourparlers de Doha, le Conseil recommande d’y associer des observateurs de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la société civile, afin d’assurer transparence et légitimité des discussions, bien que tous ces acteurs souhaités par la structure de Olenghankoy ne sont pas dans le canevas des initiateurs du processus de Doha.
Le Journal
