« Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ; nous voudrions vous faire part des difficultés à travers lesquelles nous sommes en train de traverser depuis la proclamation par la CENI des résultats provisoires des conseillers communaux, intervenue le 21 janvier 2024.
Depuis lors, nous ne vivons que dans l’incertitude en ce qui concerne la prise en charge de nos émoluments, frais d’installation et de fonctionnement de nos organes respectifs, mais également, la prise en charge des personnels politiques, administratifs et d’appoints des conseils communaux… Tous les élus Honorables Députés Nationaux et Provinciaux avaient été élus au même degré et le même jour et, avons tous battu campagne; alors pourquoi cette discrimination sociale et politique ?», tel est le cri de cœur que les Conseillers communaux de la capitale adresse au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans un mémo par lequel, ils lui garantissent leur accompagnement dans l’établissement d’un Etat de droit et pour la défense de la patrie, surtout les efforts que le premier citoyen du pays est en train de déployer pour mettre fin aux guerres qui infestent l’Est du pays nous imposées par nos ennemis dévoilés et voilés.
« Nous voudrions vous faire part des difficultés que nous sommes en train de traverser depuis la proclamation par la CENI des résultats provisoires des conseillers communaux, intervenue le 21 janvier 2024. Depuis lors, nous ne vivons que dans l’incertitude en ce qui concerne la prise en charge de nos émoluments, frais d’installation et de fonctionnement de nos organes respectifs, mais également, la prise en charge des personnels politiques, administratifs et d’appoints des conseils communaux », écrivent les Conseillers communaux en détresse, à Félix Tshisekedi en lui rappelant qu’ils ont démissionné de leurs anciennes fonctions, comme la loi l’exige pour un élu.
Dans cette dynamique, le mémo fait écho à la loi organique n° 08/016 du 07 octobre 2008, portant composition, organisation et fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les Provinces qui stipule à son article 10, que le conseiller urbain a droit à une indemnité équitable qui lui assure indépendance et dignité ; cette disposition légale s’applique mutatis mutandis pour les conseillers communaux, malheureusement, ce sont des conseillers communaux qui se cotisent pour l’organisation des plénières. « Tout ceci nous laisse dans le doute et nous nous demandons quel travail allons-nous faire pour nos populations qui ont soif de nous voir à l’œuvre, et qui attendent beaucoup de nous. Toutes les demandes sociales que nos populations adressent aux Députés nationaux et provinciaux, sont maintenant adressées aux conseillers communaux », s’inquiètent-ils en remarquant que le budget 2024 n’a rien prévu pour les conseillers municipaux.
Pourtant, enchaine le mémo, le Gouvernement et l’Assemblée Nationale savaient que la CENI prévoyait déjà les élections locales et, le constat surprenant est que nos populations locales prétendent avoir tout d’eux qui vivent localement avec elles.
« Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, à vos qualités de garant du bon fonctionnement des institutions du pays, tous les élus Honorables Députés Nationaux et Provinciaux avaient été élus au même degré et le même jour et, avons tous battu campagne; alors pourquoi cette discrimination sociale et politique ? Nous vous prions d’extirper cette discrimination qui menace déjà la cohésion et cohérence politique des organes politique du pays », demandent les Conseillers communaux au chef de l’Etat.
Le Journal
Lettre des doléances deposée avec accusé de reception VF